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Poésie - Page 23

  • Le puzzle

    Qui dit puzzle, peut aussi vouloir dire casse-tête, ou encore, jeu de patience. Entre les deux, le cœur de JIEL balance.

    jielLe puzzle

    Nos vies sont de grands puzzles colorés

    Qui s’échafaudent au gré des souvenirs,

    Et s’éparpillent aux mémoires évaporées,

    D’instants furtifs qu’on ne sait retenir.

     

    Parfois au détour de rencontres de hasard,

    L’histoire recréée à nos yeux trouve grâce,

    Ou dans le vieux tiroir d’un grenier en bazar,

    Des pièces longtemps égarées reprennent place.

     

    Transportés par la houle d’histoires décousues,

    Nos passés se dispersent par delà la raison.

    Dans les couloirs du temps, heureux ou déçus,

    Nous errons en quête d’émotions, de frissons.

     

    Le grand puzzle de la vie à jamais tronqué

    Nous guide vers des lendemains d’espérance,

    Nous concevrons les fragments à imbriquer

    Pour parachever l’oeuvre de notre existence.

     

    Dans ce jeu dangereux à construire patiemment,

    La nostalgie destructrice n’est pas de mise,

    Le passé ne se décide pas, il s’estompe lentement,

    Disposer des plus belles pièces est notre seule prise.

    JIEL

  • Le printemps

    « ... Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps... ». Dos au tableau noir, sur un petit coin de l'estrade et juste après la leçon de maintien, place au périlleux exercice de la récitation. Après Théophile Gautier et son « Premier sourire de printemps », aujourd'hui, c'est l'ami Bernard qui nous invite à accueillir un printemps bien peu compatissant. 

    Le printemps

    Sur le bord du chemin fleurit la pâquerette

    Tout semble s’éveiller sous un très beau soleil,

    La terre est embaumée et sent la violette,

    La nature se vêt d’ornement à nul autre pareil.

     

    Le gazon reverdit aux couleurs d’espérance,

    L’hirondelle le frôle en fêtant son retour,

    Jetant son petit chant après sa longue absence

    Nous croyons dans son cri qu’elle nous dit bonjour.

     

    Venant du Plantaurel on entend le coucou,

    Au dire des anciens il peut encore neiger,

    Mais les merles siffleurs prennent leurs plus beaux atouts

    Pour séduire les femelles et l’amour partager.

     

    Les amandiers sont les premiers à se couvrir de fleurs,

    Suivent ensuite les cerisiers et les prunus tous roses,

    Et dans les prés d’une couleur vert tendre, un vrai bonheur,

    Ressortent les mousserons, drôle de métamorphose.

     

    En ce matin de mars, après ces mois d’hiver,

    Comme pour la nature la sève monte en nous,

    Alors dans les jardins, tout le monde s’affaire,

    On plante les pommes de terre et les oignons bien doux.

     

    Le soleil est timide mais bien réconfortant,

    Cette source de vie est des plus agréable,

    Pour la santé de ceux qui sont un peu souffrants

    Et les plus démunis que la misère accable.

    Bernard

  • La vigne et le genêt

    JIEL invite qui veut le suivre, à surprendre quelques moments d'intimité. 

    jiel

    Les grappes de Chardonnay du Clos Roubichoux

    La vigne et le genêt

    Sur le versant d’une petite colline, un buisson de genêt

    Observait amusé un fier cep de vigne à l'air détaché.

    Du haut de son talus, le bellâtre folâtre moquait le benêt

    Qui se disait chef de file, planté là en tête de rangée.

    Dans son costume élégant et bien taillé il restait digne.

    Depuis toujours il s'éreintait au travail en toute loyauté,

    Quoi de plus naturel pour un bel et fidèle pied de vigne

    Qui ne geint ni se plaint, ni même n’a jamais papauté.

    Tel un bouffon de scène, le premier dans son habit doré

    S’entêtait à vouloir distraire ce serviteur du vignoble.

    Il raillait le laborieux qui gauche feignait de l'ignorer.

    Quel beau défi pour le saltimbanque, quelle tache noble :

    « Mon cher voisin si vaillant et fier je te souhaite le bonjour !

    Regarde la colline, les couleurs, la lueur du soleil qui décline.

    Ecoute les oiseaux qui te rendent visite et sifflent leur amour.

    Sens les parfums enivrant que t’offre la garrigue voisine.

    Je suis artiste et mon rôle est de te distraire toi et les tiens.

    Si le vent léger nous accompagne nous danserons ce soir,

    Oublie la tâche et laisse toi aller, simplement pour rien.

    Tu ouvriras le bal avec la plus belle aux grands grains noirs ! »

    Le beau pied de vigne ne pu résister à telle invitation.

    Cette nuit là, la fête fut magique dans toutes les parcelles.

    La nature exaltée ne pouvait croire à tant d’agitation,

    Même la lune du haut de son balcon brillait avec zèle.

    Depuis ce jour, où sur le versant d’une petite colline,

    Un buisson de genêt et un cep de vigne étaient en paix,

    Quand le vent ouvre le bal, les arbustes se dandinent,

    Et dans la lumière du soir c’est la fête à tout jamais.

    Sur cette petite colline, un soir d’été,

    Etait née une belle amitié

    Entre un cep de vigne et un buisson de genêt.

    Mais, silence ! Car personne ne le sait… 

    JIEL

    jiel

  • Le temps

    Il n’est jamais l’heure de ranger le sablier, alors pourquoi ne pas accepter l’invitation à nous asseoir un moment, pour regarder passer le temps, en compagnie de l’ami Jiel.

    jiel

    Horloge de l'église Notre-Dame de Chalabre, Mécanisme

    Le temps

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps qui glace,

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Regarde le temps qui passe,

    Jamais ne ralentit sa marche,

    Ta vie défile sans relâche

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Sens le temps qui passe,

    Odeur d’hier de mélancolie,

    Senteur dans ta mémoire endolorie

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Vois le temps qui passe,

    Sur ton front ton visage,

    Ton passé lointain rivage

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Noie le temps qui passe,

    Bois le vin qui transporte,

    Ris de la vie qui t’emporte

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Aime le temps qui passe,

    Ton bonheur dans le sourire

    D’un enfant qui va vivre,

    Et temps qui jamais ne se lasse.

    Entends le temps qui passe,

    Temps, temps, temps de grâce

    Temps qui toujours avance

    Et temps qui jamais ne te lasse...

    JIEL