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Rencontres - Page 50

  • UPEK : Une dernière différée

    upekA son grand regret, l’Université Populaire en Kercorb se voit dans l’obligation d’annuler la dernière rencontre de l’année, en raison des contraintes sanitaires. La conférence sur le thème des femmes artistes en France, initialement prévue samedi 12 décembre avec le concours d’Evelyne Morin-Rotureau, figurera très certainement dans la programmation 2021.

    L’UPEK met tout en œuvre afin de proposer très prochainement un nouveau calendrier de rendez-vous. L’équipe d’animation précise que « Les conférences qui n'ont pas pu avoir lieu en 2020 sont reportées à 2021, avec de nouveaux sujets. Elle souhaite d’excellentes fêtes de fin d'année à toutes et tous ».

     

  • Adieu Johnny

    bernard cnocquartEn ce jour anniversaire de la disparition de Jean-Philippe Léo Smet, survenue le 5 décembre 2017, l'ami Bernard évoque le souvenir de l'idole des jeunes. 

    Adieu Johnny 

    De ta vie, tu n’as laissé personne indifférent,                              

    chacun ou chacune a un jour fredonné une chanson,                  

    même moi, qui n’était pourtant pas un fan,                                          

    en t’écoutant parfois me montaient des frissons.

     

    Jusqu’aux derniers instants, tu as retenu la nuit,                              

    mais ce mal implacable a eu raison de notre idole,                                            

    en ce matin de décembre, tu es parti sans bruit,                             

    nous laissant tous désemparés, tristes, sans parole.

     

    Car depuis 60 ans, tout en haut de l’affiche,                                           

    toi Johnny, le jeune Belge, le chanteur abandonné,                              

    tu avais toujours su rebondir, sans jamais une triche,                     

    pour ce public fidèle à qui tu as tant donné.

     

    Sur les plus grands stades de France, tu as allumé le feu,                            

    avec toujours l’envie de vivre pour le meilleur,                                        

    mais elle n’avait rien ta gueule si ce n’est celle d’un Dieu                        

    pour éclairer noir c’est noir, de moments de bonheur.

     

    Les voilà orphelines, Laura, Sarah, Marie et Gabrielle,                            

    pourtant dans tes chansons, elles étaient bien belles,                                  

    de confidence en confidence, tu leur promettais le ciel,                        

    mais toi le fou du requiem, tu n’étais pas si rebelle.

     

    Avec l’âge,  tu étais devenu bien plus sage,                                      

    auprès des tiens et des copains, tu pensais être immortel,                            

    et pour la tournée des vieilles canailles, tu avais toujours la rage,              

    mais pour Jade et Joy, cela ne sera pas le plus beau Noël.

     

    Non Johnny, ne dis pas que tu as oublié de vivre                                  

    ce mercredi 6 décembre, toi le chanteur, le musicien,                            

    pour rester encore le meilleur face à ce faiseur de livres,          

    qu’était ce grand Monsieur, Jean d’Ormesson, l’académicien.

     

    Mais que de monde Johnny pour ton dernier concert                              

    les Champs-Elysées n’étaient que champs de fleurs et de pleurs      

    et sur leur Harley Davidson t’accompagnaient tes amis les bikers                        

    vers tes fidèles musiciens, livides,  jouant dans la douleur.

     

    Dans l’église de la Madeleine, bien trop petite,                                      

    les blousons en jeans côtoyaient les costumes cravatés,                  

    c’est ce que tu as voulu, les sans-grade et l’élite,                              

    tous unis devant ce cercueil blanc comme unique clarté.

     

    Mais combien étaient-ils devant leur poste de télévision,                            

    pour ces derniers instants avec leur idole, les larmes plein les yeux,

    de l’Alsace au Pays Basque, certainement des millions                                    

    disant une dernière prière avant que tu rejoignes les cieux.

     

    Et ce dimanche matin, sur un grand oiseau blanc,                                                

    tu t’en es allé vers cette île lointaine, Saint-Barthélémy,                      

    c’était ton souhait, le calme, la mer et les goélands,                              

    repose y en paix, merci et adieu Johnny.

    Bernard, le 10 décembre 2017

  • Huguette Tisseyre crochète encore et encore

    Huguette TisseyreLe bassin du cours d’Aguesseau et son sapin décoré.

    Avec la mise en place des décorations de Noël, assurée par les services techniques municipaux, la cité du Kercorb ne déroge pas à la tradition et soigne ses habits de fête. Les créations originales tout droit sorties des ateliers de la gare illuminent le soir, rehaussées cette année par une initiative aussi originale que généreuse.

    Orné depuis l’automne 2004 par la création du sculpteur Ariel Moscovici, le bassin du cours d’Aguesseau renvoie depuis le dernier jour de novembre, de superbes reflets de lumière. Ils émanent d’un petit sapin sur lequel une résidente de la rue des Cloutiers a disposé des éléments de décoration du plus bel effet. Elle avait participé l’été dernier à la conception de quarante-quatre cercles au crochet pour la 3e édition du festival Chalabre en Sérénade, Huguette Tisseyre, dynamique octogénaire, a repris pelotes de laine et aiguilles. Pour réaliser cette fois des boules décoratives, réalisées à la main et au crochet, qu’elle a souhaité offrir au sapin le plus proche de chez elle. Le soir venu et grâce à des décos « made in Huguette », le bassin s’habille de lumière, disposé à accueillir de la plus belle des façons, le millésime 2021.

  • C’était hier : André Lagarde, occitaniste émérite et prophète en son pays

    Cet article avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 26 novembre 2005.

    andré lagardeAndré Lagarde a été sensible aux paroles de chacun (photo archives novembre 2005). 

    André Lagarde qui vient de fêter ses 80 ans était samedi 19 novembre l’invité privilégié du « Cercle Occitan del Quercorb » cher au président José Navarro, et de « l’Institut d’Estudis Occitans-Aude ».

    Deux entités complices désireuses de marquer l’anniversaire d’un grand ouvrier de la langue d’oc qui n’a jamais cessé sur le plan militant, professionnel (professeur, puis conseiller pédagogique) ou de l’écriture, de mener une action intense pour la connaissance et la promotion de la « lenga del païs » afin d’en assurer la transmission. Accueilli à quelques arpents de sa chère terre de Rivel, André Lagarde a fait l’objet de conversations et d’interventions qui avaient pour cadre le centre socio culturel des Cèdres.

    Tour à tour et avec un respect bien perceptible, ses nombreux amis ont pris la parole avec un plaisir répété, celui de « délier leur langue ». Jean Fourier pour parler des écrivains occitans du Quercorb, Alan Roch pour dire l’importance de l’œuvre de l’auteur, Eric Fraj pour insister sur les enjeux poétiques, René Soula pour évoquer le roman « Sinera », Philippe Carbone pour souligner le travail d’Andrieu Lagarda dans le domaine de la langue et des dictionnaires.

    Collecteur de mots     Un après-midi dédié à la « lenga mairala » et à André Lagarde, lequel a toujours su relier le pays de Montségur et le Quercorb à la grande aventure occitane en en faisant connaître les contes, légendes et auteurs : « Al païs de Montségur », « Anthologie du pays de Montségur », « Pays d’Ariège ». Infatigable collecteur de mots et expressions, pour les mettre au service de tous : « Vocabulari occitan », « La palenqueta » (dictionnaire oc-français et français-oc), « Le trésor des mots d’un village occitan » (dictionnaire du parler de Rivel).

    Traducteur des « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet et des contes de Paul Arène, André Lagarde a puisé là, une source d’écriture et d’inspiration : après les rééditions de ses recueils « Tres aucèls de l’ombra », « Tres castèls del diable » et « Tres palometas », ils sont la matière d’une nouvelle publication sobrement intitulée « Contes occitans », qui s’annonce être une véritable somme des richesses de la littérature orale et du talent et de la verve, des conteurs occitans.

    Après un vin d’honneur partagé à la mairie et « una brave taulejada » qui a fait honneur aux produits du terroir, un récital d’Eric Fraj a mis un terme poétique et musical à une journée qu’il faut imaginer fatale pour les cruciverbistes, car la langue d’Oc n’est pas une langue morte.