Nina vient de « marquer ». François Bourdeau et Nina en démonstration
Mardi 14 mai, le service Veolia Carcassonne-Lauragais proposait une démonstration au sein de la commune, en lien avec un enjeu majeur, la chasse aux fuites sur les réseaux d'eau potable. Afin d'optimiser cette tâche, Veolia développe une technique novatrice et complémentaire à la recherche traditionnelle, en s'attachant les compétences d'une brigade canine, spécialisée dans la recherche des fuites d'eau.
Tandis que nos fins limiers, répondant aux noms de Nina, Kelly, Arnold, Nanky, Kyrie et Shanky, attendent sagement dans un fourgon stationné sur le cours Sully, la salle du conseil municipal accueille une assemblée invitée par la société Veolia, représentée par Jérémy Serre, Didier Leroux et Claude Rosich. Ainsi, Roger Allemand, Eric Astier, Jean-Jacques Aulombard, Evelyne Garros, Jean-Christophe Gauvrit, élus de Puivert, Corbières, Chalabre et Tréziers, vont faire connaissance avec Nathalie Delon et François Bourdeau, anciens maîtres-chiens de l'armée française.
« Au terme d'une formation spécifique de plusieurs mois, basée sur l’apprentissage plutôt que sur le dressage », nos deux cynotechniciens sont parvenus à mettre le flair et l’intelligence des chiens au service de la recherche de fuites d'eau. En effet, grâce à leurs 200 millions de cellules olfactives, ces partenaires canins se révèlent être de fabuleux alliés.
Avant démonstration, François Bourdeau et Nathalie Delon vont évoquer la méthode de formation de leurs compagnons à quatre pattes, et le mode opératoire sur le terrain. Autre aspect souligné et non le moindre, toutes les garanties vétérinaires ont été prises, dans la mesure où l'animal est amené à flairer le chlore avec lequel l’eau est traitée.
Il était l'heure pour Nina, berger allemand de sept ans et experte de la détection de fuite, d'enfiler sa chasuble personnelle fluo. Ainsi mise en condition, Nina sait que le moment est venu de partir en quête d'un indice chloré. A l'aide d'un petit flacon, son maître lui donne l'odeur de référence, et ajoute : « S’il y a une fuite, l’eau peut s’écouler en profondeur, tandis que le chlore va vouloir remonter ». Pour l'occasion, les chasseurs de fuites de Veolia ont créé des fuites artificielles sur lesquelles le chien va « marquer ». A chaque marquage, le chien reçoit une récompense, soit une friandise, soit un jouet.
Nathalie Delon (ci-dessus à gauche) explique comment « Le chien ne travaille pas dans sa tête, il joue. Le chien doit être un chien joueur, parce que tout est basé sur le jeu, il n'y a pas de contraintes. Il joue, il recherche son jouet, il a assimilé que son jouet avait l'odeur du chlore ». Pendant ce temps Nina continue à chercher, près de 700 mètres ont été parcourus en environ 15 mn de temps.
L'exercice va continuer sous une pluie battante jusqu'au centre du village, sans que les grosses gouttes d'eau (non chlorée), ne viennent perturber Nina. Au terme d'une démonstration concluante, Jérémy Serre précisait : « En complément des technologies classiques, l'idée a été de partir sur des chiens, dont on connaît les capacités au niveau olfactif. C’est un bon complément à la recherche acoustique et humaine, et une méthode qui fait ses preuves en milieu rural, où les canalisations sont parfois difficilement accessibles ».
A l'heure actuelle, cette «brigade canine antifuites» est la seule brigade chez Veolia, qui envisage d'en créer d'autres.
Voilà quelques semaines, Nina a reçu une médaille dans la catégorie Environnement, pour services rendus