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Chalabre - Page 2576

  • Les cyclos sur les pentes du Sidobre

    Dave Compston.jpgLe néo-chalabrois David Compston prend la 47e place de la Ronde castraise.

    Le Cyclo-VTT Club du Chalabrais était ce dimanche 24 avril au départ de la Ronde castraise, cyclosportive qui a donné le coup d'envoi de la saison à nos inconditionnels du pédalier. Une nouvelle fois munis d'une autorisation de sortie délivrée par Badaluc XLI, prince de carnaval en visite en Kercorb, dix sportifs se sont retrouvés à pied d'œuvre dans la cité tarnaise. Les deux circuits proposés empruntaient l'arrière-pays pour un périple sur les routes touristiques et vallonnées du parc national régional du Haut-Languedoc et du Sidobre. Il s'agissait de revenir à Castres via Lacrouzette, Vabre, Ferrières, La Salvetat-sur-Agout et St Hippolyte.

     Sur le grand parcours (145 km) agrémenté de 1800 de dénivelé et parmi 459 concurrents, David Compston boucle la ronde en 4h 23' et prend une excellente 47e place. Jean-Claude Astoury termine en 284e position avec un chrono de 5h 07'. 863 concurrents avaient pris le départ d'une petite boucle (85km) comportant un dénivelé de 1200 m. En 2h 58', Jean Quério prend la 165e place et devance Jean-Christophe Garros (385e en 3h 17'), Martyn Pickering (470e en 3h 24'), Rémi Resplandy (521e en 3h 28'), Laurent Garcia ( 547e en 3h 30), Régis Resplandy (621e en 3h 39'), Robert Béret (622e en 3h 39') et Rachid Amrani (793e en 4h 11').

    Un parcours grandiose, une organisation sans faille, les Chalabrois sont revenus enchantés de leur escapade castraise. Juste à temps pour assister à la triste fin de sa Majesté Carnaval.  

    Lien permanent Catégories : Sport
  • Le tougnol garde son secret

    C'est l'histoire d'un fameux petit pain à l'anis et au beurre dont la recette, la seule et l'unique, a toujours fait couler beaucoup d'eau et de farine. A tel point qu'en 2001 et à l'occasion des fêtes du 14 juillet, le tougnol devient l'objet d'un concours proposé aux nostalgiques d'un temps qui a passé. Aujourd'hui il reste le souvenir de Jeanne, derrière son comptoir, éludant toujours avec un brin de malice la question de l'impertinent désireux de tout savoir sur le sacro-saint procédé. La Maison Yoyo restera longtemps la dernière détentrice de la formule originelle, avant de définitivement éteindre le four après la disparition brutale de Jean-Baptiste, le 5 novembre 1998. Depuis, les successeurs perpétuent la tradition et chaque 14 juillet sous la halle, les amateurs de pâtisserie essaient de présenter à un jury soupçonné d'avoir la dent dure, un tougnol digne de "l'appellation contrôlée". Le 25 novembre 2005, Joseph quittait les siens, Jeanne décédait le 4 avril 2008, mais le tougnol continue à faire le bonheur des Chalabrois, de leurs invités, et des touristes de passage. L'occasion de rendre un hommage à Jeanne et Joseph, à Jeannot bien sûr, et d'envoyer un salut amical à Kiki.

    L'article ci-dessous avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 13 juillet 2001.

    Yoyo 07 2001.JPGYoyo et Jeanne en juillet 2001, au temps d'une retraite méritée.

    Invités à marquer le 212e anniversaire de la prise de la Bastille, les Chalabrois auront également l'occasion de fêter le tougnol par le biais d'un concours ouvert à tous, à l'initiative de Marie-Annick Serrus-Crampagne, conseillère déléguée à la culture. Petit pain à l'anis et au beurre, le tougnol reste une inimitable spécialité du Kercorb dont la recette fut longtemps gardée par la famille Huillet, artisans boulangers. Afin d'en savoir un peu plus, nous avons rendu une visite à Jeanne et Yoyo Huillet, aujourd'hui retraités rue du Barry-Saint.

    Comment avez-vous accueilli le projet proposé par Mme Serrus-Crampagne ?

    Pour nous, la boulangerie, c'est le passé. Jeannot est parti, alors le tougnol, le pain, les fournées, tout cela est oublié.

    Avez-vous été sollicités pour participer à cet événement ?

    A vrai dire non, mais de toute manière nous aurions été hors-concours.

    Est-ce qu'il existe une seule et unique recette du tougnol ?

    Certainement pas, en fait chaque boulanger à Chalabre confectionnait son tougnol. Les boulangeries Calbo, Paquier, Mèche et Huillet avaient toutes leur clientèle, nous avons simplement été les derniers à exercer, jusqu'à ce triste mois de novembre 1998. Rivel aussi avait son tougnol.

    Depuis quand la famille Huillet détient-elle la recette originale du tougnol ?

    Aux alentours de 1925, mes parents Baptiste et Mélanie Huillet ont succédé à la maison Laffont, originaire de St Girons et la recette du tougnol nous a alors été transmise. A cette époque là, le tougnol n'était confectionné que pendant la semaine de Noël, les parrains par exemple étaient tenus d'en offrir un à leur filleul. Vers 1965, Jeannot et Monique l'ont vraiment remis au goût du jour pour le fabriquer alors à toute période de l'année.

    Avez-vous confié la recette à votre successeur ?

    Nous avions toujours dit que la recette serait cédée avec la boulangerie. M. Pascal Pull a aujourd'hui en sa possession toutes les indications nécessaires. 

    Votre recette figurera-t-elle parmi les recettes mises samedi à disposition des « apprentis boulangers » ?

    Sincèrement, nous ne le croyons pas.

    Samedi 14 juillet, le tougnol va donc se retrouver entre des mains certes volontaires mais très peu expertes. Alors, tougnol ou ersatz de tougnol ? Il faudra être samedi sous la halle chalabroise aux alentours de midi pour avoir une réponse.  

  • Le Capitaine Jean Danjou et la bataille de Camerone

    Mémorial Camerone.jpgHier vendredi 30 avril, la ville mexicaine de Camarón de Tejeda dans l'Etat de Veracruz, honorait le 147e anniversaire de la bataille de Camerone, qui opposa légionnaires français et patriotes mexicains en 1863 (photo archive ci-dessus). Une commémoration à laquelle participait le ministre de la Défense Hervé Morin, une première, alors que la Légion étrangère célébrait dans le même temps sa fête annuelle à Aubagne.

    Le combat qui eut pour cadre l'hacienda de Camerone est un épisode que nul n'ignore en Kercorb, berceau du capitaine Danjou. L'expédition du Mexique fut décidée par Napoléon III en 1861, pour contrer l'expansion des États-Unis et leur domination sur tout le continent américain. Napoléon III utilisera le prétexte du non-paiement d'une dette contractée par le gouvernement libéral de Benito Juarez, pour envahir le Mexique et tenter d'y établir une monarchie, proposée à l'archiduc Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche.

    Le 30 avril 1863, un bataillon d'une soixantaine de légionnaires français est envoyé en éclaireur pour ouvrir la voie aux soldats en route vers Puebla. Les légionnaires, sous le commandement du capitaine Jean Danjou, se retrouvent pris au piège face à 3000 Mexicains. Le bilan des opérations est sans appel, malgré leur résistance et leur courage, les soldats du corps expéditionnaire ne seront que cinq à échapper à la mort.CameroneTableau.jpg 

    Ce combat ne serait pas resté dans les mémoires si le lieutenant-colonel Francisco Talavera, qui dirigeait les troupes mexicaines, n'avait pas choisi d'épargner les survivants. Quand les légionnaires accepteront de se rendre, c'est à la condition qu'ils puissent conserver leurs armes. Une requête à laquelle le colonel Angel Lucido Cambas répondra par ces mots : "On ne refuse rien à des hommes comme vous ".  (Photo Source : Musée de l'Armée)

    Au-delà de ce fait d'armes, la commémoration de « Camerone » est une célébration symbolique, partagée entre anciens adversaires loyaux et respectueux. L'occasion pour les habitants de Camarón de Tejeda de célébrer un épisode de leur histoire, en profitant de la rencontre entre deux cultures.

    Pour mémoire, Camarón de Tejeda et Chalabre sont jumelées depuis le 20 septembre 2004. Actuellement, seul le blason offert ce jour-là par Marco Antonio Menes Couttolenc, alors « señor presidente del pueblo de Camarón », témoigne de l'événement (photo ci-dessous). Camerone (Armoiries).jpgDeux flacons de terre issue du mausolée franco-mexicain et de la fosse commune où reposent le Capitaine Danjou et ses légionnaires avaient également été offerts à la ville de Chalabre. Par cette démarche, Marco Antonio Menes Couttolenc transmettait « le salut affectueux de ses compatriotes au peuple français ». Près de six ans plus tard, les liens tissés en cette fin d'été 2004 semblent distendus, et les espoirs placés dans ce jumelage, évaporés. Il reste à espérer que le temps n'efface pas définitivement l'heureuse initiative du Colonel Michel Auzias, artisan de ce rapprochement. Certes, un océan sépare Chalabre de Camarón de Tejeda  et il importe donc de rester raisonnable. Suffisamment pour espérer voir un jour figurer l'information indiquant au promeneur de passage qu'il entre dans le village natal de la figure emblématique de la Légion étrangère, enterrée à Camarón de Tejeda.

  • Carnaval : Badaluc avait la tête trop près du bonnet

     

    Maurice & Badaluc.JPGBadaluc et le grand prêtre Atahualpa son complice. Deux aigrefins de haut vol, assistés d'une déesse de la pluie, un poil farfelue.

    Il flottait en ce dernier samedi d'avril un parfum de fête d'autant plus léger que l'arrivée de sa majesté Carnaval par la Porte d'Aval était annoncée. Première entorse faite au protocole, mais pas la dernière, Badaluc le 41e va faire son entrée par la Porte d'Amont. Un contre pied que les pistons flingueurs de l'OPVC rompus à la pratique du contre-ut vont tolérer sans sourciller. L'incident diplomatique était évité et son Altesse venue de l'altiplano andin condescendait à accepter les clefs d'or de la ville. L'instant solennel était rehaussé par la présence de Cercopeyros et Icalana John (photo ci-dessous), deux pointures scientifiques auxquelles s'était joint Atahualpa Rouzalpadici, grand prêtre visiblement illuminé pour ne pas dire allumé. Trois sommités requises afin d'analyser la brillance d'une pierre à tel point lumineuse que depuis trois jours, la nuit ne tombait plus en Kercorb. Pendant ce temps et malgré les honneurs rendus à sa personne, l'illustre visiteur donnait la désagréable impression de prendre les autochtones d'un peu haut, avec son air mélancolique et brumeux. On saura plus tard et donc trop tard, que le supposé bienfaiteur des gens d'ici avait employé son voyage depuis Cochabamba à Eissalabra via le Canavayrou, à mâcher « un sacat » de feuilles de coca.Freddy Roquefère.JPG

    Mais le Chalabrois n'étant pas susceptible, le privilège de vivre des instants aussi divins en compagnie de ce fier descendant d'une parenté prestigieuse, sera partagé par le plus grand nombre. A la nuit enfin tombée, un cortège de masques envahira les rues d'une bourgade d'ordinaire paisible, métamorphosée par la présence de l'homme au «chullo », traditionnel galure des locataires de l'énigmatique cité de « Machu Picchu ».

     

    Bad boy.JPG Le charme pourtant ne durera que l'espace d'une courte nuit, et la clarté du jour une fois revenue, l'imposteur ne fera plus illusion. La bienséance oblige à passer sur certains détails, tous plus accablants les uns que les autres (voir photo ci-contre). La coupe était bien pleine et Badaluc XLI ayant trahi la confiance de ses hôtes, le tribunal d'inquisition avait les mains libres pour le réexpédier vers sa cordillère natale. Ce qui fut fait, malgré les imprécations de « Mestre Rema Salsa », avocat de la défense à jeun d'avoir sauvé un seul de ses clients après plus de cinquante ans de plaidoiries. Ainsi se terminait la visite d'un affligeant mystificateur, en présence d'une multitude déconfite et en pleurs.

    (Un petit résumé des festivités carnavalesques est en ligne à la rubrique Album Photos, Carnaval 2010).