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  • Un jour, deux images

    1995 Braquage au CA.jpg

    Chacun se souviendra de la tentative de braquage de la banque verte, intervenue au mois d'avril 1995 sur le cours d'Aguesseau. Ce forfait coïncidait avec la venue de sa Majesté Badaluc XXVII, et avait été perpétré par trois bandits de Napoli, neutralisés sous le contrôle de l'inspecteur Rouzzo (photo). Piètres intermédiaires en réalité, qui oeuvraient là pour des commanditaires que l'on soupçonne de courir encore, désireux de flibuster un distributeur de billets installé depuis moins d'un trimestre.

    Hélas, ce n'est pas la déclassification de documents secrets intervenue ces jours derniers (25 ans ont passé) qui permettra d'en savoir plus. Et pour cause, le cliché ci-dessous est le seul élément révélé par les caméras de surveillance. Lequel n'apporte pas plus d'indications que le précédent, parvenu celui-là à la rédaction par une voie des plus anonymes. Ce même anonymat sera respecté à l’égard de tout informateur brûlant de faire avancer l'enquête.

    1995 Braquage CA Avril Carnaval.jpg

  • Un jour, une image

    kermesse saint-pierre

    Jour de  kermesse et petits pêcheurs assidus, sous le porche de Saint-Pierre 

    Titou Cnocquart, Jean-François Avargues, Julien Saddier, Lionel Brzesc

    au 2e plan, Séverine « Choupette » Plantier 

  • Le désordre des Fables

    jielL’élève JIEL, un brin mélancolique, ou peut-être seulement appliqué, invite à réviser quelques fables qui ont accompagné sa jeunesse, et la nôtre. Il sera permis de se demander quelle mouche a bien pu le piquer.

    Les Fables : Le coche et la mouche, La laitière et le pot au lait, Le corbeau et le renard, Le rat de ville et le rat des champs.

    « Pardon Maître pour la suite !... »

     

     

    Le désordre des Fables

    Dans ce chemin pentu et malaisé écrasé de soleil

    Six robustes chevaux s’emploient en guise d’attelage

    Leurs efforts sur ce coche branlant font merveille

    Une mouche survient et s’affaire autour de l’équipage

    Que peut attirer de la sorte un insecte dans ce paysage

    Non pas tant un labeur inutile de la part d’un importun

    Mais plus sûrement de la panière de Perrette odeur de laitage

    Qui prudente dans la diligence prit place avec quelques-uns

    Quand sur ce carrosse chancelant mal ficelé à l’arrière

    Son bagage finit sur le sentier herbeux à grand fracas

    Le pot au lait résiste préservant les projets de la laitière

    Tandis qu’un beau fromage roule dans la pente tout en bas

    Un corbeau dans les airs a observé avec curiosité la scène

    Il voit ce butin étrange et prestement le saisit dans son bec

    Fier de cette prise inattendue il se pose sur un grand chêne

    Espérant bien recevoir les éloges du renardeau ce blanc-bec

    Le renard passe mais vers cette proie ne daigne lever la tête

    Inutile de flatter ce rustre qui ne croasse plus avec son fromage

    L’oiseau en prend ombrage et pour laver son honneur de bête

    Ecarte ses mâchoires injuriant le malotru sans ambages

    La vieille croûte ramollie ainsi perdue au pied de l’arbre tombe

    Sur le trajet de deux rats apeurés venant de la ville voisine

    Les rongeurs après les déboires d’un souper quitté en trombe

    Enfin tranquilles se goinfrent sensibles au fumet de la cuisine

    La morale de cette histoire n’est point celle que l’on croit

    Une mouche aussi pénible fut elle n’a rien à faire d’un coche

    Et préfère à n’en pas douter l’odeur savoureuse du lait

    Quant à Perrette elle aura bientôt pièces sonnantes en poche

    Car la diligence de la ville est sûre chacun le sait

    De son côté le corbeau n’a guère de doute sur son ramage

    Mais ne résiste pas au plaisir de pester sur le renard

    Enfin quoi de plus normal que des ratons profitent d’un fromage

    Qui dans le calme retrouvé est tombé du ciel par hasard

    Cette histoire singulière n’est point celle que le Maître souhaitait

    Mais quel aurait été l’avis de tous ces acteurs invités malgré eux

    Peut être tout simplement que dans leur monde on les laissa en paix

    C’est tout du moins ce que pense le modeste élève par trop envieux

    JIEL

  • C'était hier : Jacques Fleury dit "Fluris", est de retour

    « Ni guerre, ni épidémie, ni occupation n’ont pu interrompre cette bruyante commémoration. Par le seul pouvoir d’une tradition si lointaine et pourtant tellement présente qu’elle réduit le temps à un instant de vie, je me vois sans effort marchant dans les rues de Chalabre au milieu des milliers d’enfants qui au cours des siècles se sont retrouvés dans cet étrange et tonitruant cortège ». Cette évocation de « Fluris », dont l’auteur est bien sûr Chalabrois, est extraite du discours prononcé par M. le substitut général Roger Boutellier, lors de l’audience solennelle de rentrée à la cour d’appel de Toulouse. C'était le 3 janvier 1985. En ce mois de décembre 2020, la tradition va passer son tour. 

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 12 décembre 2010.

    fluris chalabreUn bruit sourd et angoissant va monter crescendo dans les rues de la cité (photo archives, 13 décembre 1997).

     

    En ce lundi 13 décembre, jour de Ste Luce, les rues de Chalabre vont s’animer à l’occasion de la 313e célébration de la mort violente de Jacques Fleury, victime d’une mauvaise rencontre au soir du 13 décembre 1697. Inscrit dans la mémoire collective sous le nom de « Fluris », l’homme alimente une polémique vieille de trois siècles, que chaque mois de décembre ressuscite : « Monsieur Fluris, qu’alliez-vous faire dans la rue Porte d’Aval ? ».

     

    Car plus de trois cents ans ont passés, et personne ne sait vraiment qui était Jacques Fleury. Prêtre, braconnier, collecteur d’impôt, une chose est certaine, l’homme aurait séduit une jolie veuve de bonne famille. Cette infamie lui aurait-elle été fatale ? Depuis lors, des générations de Chalabrois se retrouvent en « un tonitruant et pacifique cortège », pour reprendre l'image de Roger Boutellier, qui pour exiger une réhabilitation posthume, qui pour ajouter une bûche supplémentaire dans le feu qui brûle en enfer.

    fluris chalabre

    Photo archives, Fluris 1999

    Josépha Mamet, Bastien Garcia, Yannick Bernard, Morgane Fugère, Brice Garcia

    Comme l’indiquent les affichettes qui ont pu fleurir sur les murs du village, les « arrossegaïres » ont rendez-vous ce soir à 18 h 30 sous la halle. Pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement  du bruit, car « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Et comme dit l’ami Robert, « Asclaïres, s’abstenir ».

    fluris chalabre

    fluris chalabre

    Photo archives, Fluris Décembre 1993

    Debout : Gilles Courdil, Eric Sanchez, Michel Sanchez, Mickaël Guirao, Delphine Guirao.

    Accroupis : Florence Tur y Tur, Albanie Horte, Emilie Tur y Tur, Virginie Ferrier, Laetitia Planas, Mélanie Discala.