Le hameau a rendu hommage aux chefs compagnons, Jean-Jacques Bénet et Philippe Leclercq.

La confrérie rassemblée à la sortie de l’office.

Ce sont des retrouvailles qu’ils honorent avec un plaisir toujours égalé, les Compagnons de Roubichoux et leurs amis étaient présents en ce lundi 18 avril, réunis à la faveur de l'office pascal célébré en la petite église Saint-André. Sous la nef d’un lieu de culte sauvé de l’oubli par les compagnons bâtisseurs, l’office célébré par Père Jean-Pierre et Sœur Denise a permis d’honorer la mémoire des chefs compagnons Jean-Jacques Bénet († 30 mai 2002) et Philippe Leclercq († 13 octobre 2020).

Derrière la bannière de la Confrérie portée par Noëlle Bénet Muller, l’assemblée traversait ensuite le théâtre de verdure pour s’arrêter au pied de l’arbre du souvenir, en l’occurrence un copalme d’Amérique, planté à l’entrée de la vigne paysagère. Un choix voulu par les Compagnons, à l’instar d’un mémorial destiné à pérenniser l’image des amis disparus. A l’heure de la bénédiction d’un Liquidambar Styraciflua en devenir, de son nom scientifique, le Père Jean-Pierre rappelait de belle manière toute la symbolique associée à l’arbre.

Comme à l’habitude, le magnifique théâtre de verdure allait servir de cadre à un nouveau Chapitre, 40e du nom, ouvert par le discours de bienvenue de Jean Dumons, grand maître de la Confrérie. Juste avant que Pierre Bénet, grand chancelier, n’invite les futurs récipiendaires à rejoindre la confrérie. Allaient ainsi être intronisés, Marie-José Bru, chef du restaurant Les Sapins à Nalzen, Julien Ouddane, brasserie Chez Ju à Carcassonne, et Williams Czekata, retraité du CODIS 11. Armés par Jean Dumons, trois nouveaux confrères ont célébré en compagnie de leurs pairs et des nombreux invités, une fin de carême annoncée. Chardonnay, omelette pascale et Eau bleue ne tarderaient pas à garnir une table d’abondance dressée en coulisse par la Grande Brigade.

Rendez-vous le dimanche 25 septembre prochain, seaux et sécateurs seront distribués afin de vendanger un Clos Roubichoux toujours aussi généreux.

Invités à rejoindre la Confrérie, Marie-José Bru...

... Julien Ouddane...

... et Williams Czekata

L'édition 2022 de Carnaval a vécu, avec le dénouement que chacun maintenant connaît. Avant que l'édition 2023 n'arrive, petit flash-back vers les années 1990, lorsque le comité de Carnaval terminait la fête le dimanche soir, au restaurant l'Affenage. Une façon de refermer la porte, comme disait l'ami Jean, en toute bonne humeur et en chansons.

Roger Raynaud chantait « 80 chasseurs », René Maugard « se retenait par la veste », et René Berland invitait Maurice Chevalier chez Baptistine. En tendant l'oreille, les plus anciens pourront reconnaître un air connu, chanté par l'ami René, qui n'avait pas son pareil pour interpréter « Ma pomme ». C'était en 1989, un cosmonaute venait d'accomplir un voyage sidéral et sidérant en Kercorb.  

Et sur les cours, l'OPVC avait une fois de plus assuré le tempo

L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 23 avril 1997.

Musique en tête devant l’hôpital local (Photos archives, avril 1997).

Certainement lassés de voir l’ami Badaluc leur jouer l’air de l’Arlésienne, les élèves de l’école Louis-Pergaud décidaient en cette veille de vacances, de sacrifier de bonne grâce et comme des grands à la tradition de carnaval. Pour que la fête soit totale, ils avaient invités leurs camarades des différentes écoles du canton du Chalabrais à participer à une véritable cavalcade, dont le roi n’était autre que le légendaire « Joan de l’Ors ». Venus du Val de Lambronne et des quatre coins du Quercorb, nos petits potaches grimés et costumés ont paradé musiciens de l’OPVC en tête, dans les rues de Chalabre.

Grimés et costumés, la fête va commencer pour les enfants

Joël à la grosse caisse, Yvon à la caisse claire, Richard au trombone et Sophie à la cornemuse ont emmené sous un soleil radieux, une superbe et joyeuse comète multicolore. Sympathique au point de gagner l’indulgence de ses juges, Joan de l’Ors est reparti vers la vallée d’Aspe, retrouver les petites Melba et Giva. Un grand bravo à tous, et tout particulièrement à la dynamique équipe des enseignants qui a permis que s’opère la magie de la fête et du déguisement.

Quand Jojo, la musique, et Badaluc le 52e arrivent en ville.

Chimiste, alchimiste, apprenti sorcier ? En ce dernier Lundi de Pâques, une peur rétrospective s’est emparée de la cité chalabroise, tandis que l’exécution de Badaluc le 52e hantait encore l’esprit des 1121 âmes restées au village. Samedi 16 avril pourtant, le pont du Blau avait servi de tremplin à une fête lancée pour durer. Véritable point d’orgue de la réapparition du prince de l’éphémère, la réception assurée sous l’ancienne halle des mesures par le comité de carnaval et son représentant Mestre Refresco Barrals, rendait à chacun joie de vivre et espoir.

Mais à l’image de nombreux sujets de sa majesté hexagonale, les Chalabroises et les Chalabrois obnubilés par les prunelles dilatées de Badaluc, vont en oublier l’essentiel. En l’occurrence, une éprouvette et son contenu, contenu que l’illustre invité un poil arrogant, tardera tant à disperser, qu’il sera in fine confondu.

Il était temps, et le tribunal qui ne s’y était pas trompé aura tôt fait de signifier à notre garçon de laboratoire, la direction de la sortie. Dans un feu d’artifice prenant un malin plaisir à embrouiller la table de Mendeleïev, laquelle snobait jusque là la clef d’eau de Touste le tromboniste, la lumière se fit : Badaluc était soluble dans la mauresque.

Ainsi débarrassé d’un imposteur venu tout bonnement privatiser la grand-place Charles-Amouroux, laquelle est depuis des lustres et chacun le sait, le théâtre de festivités plurielles, la cité chalabroise retrouvait toute sa raison. Toutefois, quelques esprits critiques toujours prêts à agiter l’épouvantail de l’erreur judiciaire ne manquaient pas de soulever une interrogation : Et si Badaluc n’avait été rien d’autre qu’un bon prince ? Rien ne l’empêchait en effet, alors que tout le monde avait le dos tourné, de vaporiser sa mixture. Ce qu’il aura eu la grandeur d’âme de ne pas faire.

Badaluc LII est mort, vive Badaluc LIII ! Félicitations aux artisans de ce nouveau succès, avec une mention pour Hugo, Pierrick et Raphaël.

Un album Fécos 2022 a été mis en ligne