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C'était hier - Page 26

  • C'était hier : « Brulou de vi », le métier qui ne dit pas son âge

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du mardi 20 décembre 1994.

    aristide peyronnie

    Aristide et son alambic, installé sur une rive du Blau

    Photo archives, Décembre 1994 *

    Installé sur une des berges du Blau en amont du petit village de Villefort, Aristide Peyronnie continue malgré la nuit qui tombe vite en cette saison, à scruter ce petit flotteur calibré semblable à un thermomètre, qui lui permet de contrôler au degré près la qualité d'un produit très prisé par les amateurs d'alcool fort. Opération délicate, mais qui ne présente aucune difficulté pour Aristide Peyronnie, bouilleur ambulant depuis 1950 et originaire de Massat, petit village ariégeois blotti au pied du col de Port, patrie certifiée « de les brulous de vi ». En 44 ans de métier, Aristide se souvient d'avoir perdu deux saisons tout au plus (1954-1955), la conscription avait alors privé les bouilleurs de cru de ses services.

    L'imposant alambic (700 kg) qui lui permet de produire les 1000 degrés auxquels peut prétendre tout ayant-droit, est ainsi installé sur ce qu'il est convenu d'appeler « l'atelier-public ». Ouvert à tous, il devient souvent comme l'explique Aristide « ce lieu de rencontre qui fait tellement défaut dans les petits villages dont le café a définitivement tiré le rideau ».

    Aristide a vécu la lente évolution des habitudes, depuis 1950 lorsque la croûte de marc sec (pépins, peau...) était distillée par ses soins à Rouvenac, pour les Villefortois et les Puivertains notamment, jusqu'à ce changement de décor, lorsque les vignes, ayant peu à peu disparues, les prunes, les pommes et autres fruits sont à leur tour venus remplir la « cucurbite » (bouilloire) de l'alambic.

    C'est la fin du jour à Villefort, le Blau continue à couler à quelques mètres de cette drôle de machine à nectar. Tandis que notre bouilleur s'affaire autour de la chaudière qui s'éteint, les reflets de la lampe d'Aristide Peyronnie renvoient l'image un peu floue de sa machine à remonter le temps.

    (* En guise d'anecdote, c'est l'ami Justin Canal présent ce soir-là pour la bonne cause, qui avait été sollicité afin de tenir la lampe qui allait permettre le cadrage de la photo). 

  • C'était hier : Le concours de vitrine pour José Sanchez

    L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 19 décembre 2009.

    josé sanchez,kercorb patrimoine

    José Sanchez devant la vitrine de La Boutique, cours Dr Joseph-Raynaud

    Photos archives, Décembre 2009

    Avec l’organisation d’un marché de Noël qui s’est tenu le samedi 12 décembre dernier, l’association Kercorb Patrimoine animée par Frédéric Paillard proposait aux commerçants chalabrois de mettre leur vitrine en valeur. Une suggestion toute naturelle en ces périodes de fêtes, qui a inspiré sans peine les responsables des enseignes ceinturant le tour de ville et les rues convergeant vers la halle. Chacun allait rivaliser d’imagination, tant et si bien que le jury dépêché sur place afin d’établir un classement aura eu très fort à faire.

    Il fallait pourtant arrêter un classement, qui permet à José Sanchez de « la Boutique », de décrocher le premier prix « Décos de Noël 2009 ». Le bureau de tabac-loto et dépôt de presse sur lequel veille José depuis le 1er août 2000 coiffe sur le fil la devanture de la boucherie charcuterie Antonio sur le Cours Colbert, et le salon de coiffure Chez Viviane, Cours d’Aguesseau.

    josé sanchez,kercorb patrimoine

    A l’heure des récompenses, le co-président de la confrérie des Badalucs allait rester égal à lui-même et déclarer en toute simplicité que rien n’aurait été possible sans le précieux concours de Francine, « décoratrice en chef très inspirée», venue tout spécialement depuis les rives du Fresquel pour prêter main forte au frangin. Sincères félicitations à José, à Didier et Mireille, à Viviane, mais aussi à l’ensemble des commerçants qu’il faut associer dans ces compliments.

    josé sanchez,kercorb patrimoine

    José Sanchez s’était déjà distingué lors du centenaire de l’USCK XV en novembre 2008

    Photo archives, Novembre 2008

  • C'était hier : La place du Pont-Rouge illumine le soir

    L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 15 décembre 1994.

    place du pont-rouge chalabre

    Les Chalabrois se sont retrouvés au clair de lune lundi soir vers 21 h, après que la cité du Kercorb et ses environs (Villefort, Ste Colombe-sur-l'Hers, Le Peyrat) aient été plongés dans une totale obscurité. Plusieurs témoignages recueillis par les sapeurs-pompiers du centre Jean-Cabanier aiguillaient ces derniers vers les abords de la maison de retraite et centre de long séjour. D'après les premières constatations, la distension d'un câble place Salvador-Allende en aurait entraîné un second, lequel est venu vraisemblablement s'appuyer sur une des lignes téléphoniques du secteur.

    Cette réaction en chaîne provoquait trois arcs électriques gigantesques qui envoyaient 20.000 volts sur le réseau téléphonique de la maison de retraite, le tout plongeant Chalabre dans le black out le plus complet. Les dommages occasionnés sur les installations téléphoniques de la maison de retraite sont énormes : central grillé, boîtes de dérivation consumées, standard et combinés hors d'usage.

    Les pompiers chalabrois, dont il faut souligner la rapidité avec laquelle ils ont quadrillé la zone incriminée, ont très vite localisé les pylônes défaillants qui ont fait l'objet d'un examen détaillé mené par l'équipe EDF venue de Lavelanet. Vers 23 h, la fée Electricité dispensait à nouveau ses bienfaits sur les zones extérieures, le centre de Chalabre restant dans l'obscurité durant une bonne partie de la nuit. La célérité des pompiers et des agents EDF aura permis un retour relativement rapide à la normale, mais pour les riverains du Terrain Legrand et la maison de retraite, ce malheureux concours de circonstances risque de se solder par de très nombreux dégâts matériels.