L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 28 avril 2005.

Anne-Marie Cantos et Olivier Carbonneau aux côtés des « mannequins » de l'US Kercorb XV

Photos archives, Avril 2005

Posée à l'angle de la rue du Capitaine-Danjou et du cours Docteur-Joseph-Raynaud, elle est une des boutiques les plus anciennes de Chalabre. La confection y a pignon sur rue depuis plus de 80 ans et le magasin de prêt-à-porter, dirigé aujourd'hui par Anne-Marie Cantos, accueillait dernièrement une brillante sélection de mannequins. Tout aussi à l'aise au milieu des cintres que sur le pré du stade Lolo-Mazon, les modèles issus des rangs de l'US Kercorb XV ont présenté la toute dernière collection de vêtements proposée par Olivier et Philippe Carbonneau. Cette prestation improvisée a permis au public d'assister à un très élégant défilé de mode, et de découvrir une gamme d'articles pour homme.

Les rugbymen mannequins        Olivier Carbonneau était présent aux côtés de ses partenaires et jeu et a assuré une présentation très détaillée, non sans avoir au préalable manifesté son attachement pour un pays qui l'a vu grandir, où il revient avec toujours autant de plaisir. Archétypes d'une mode au-dessus de la mêlée, les quinzistes de l'USK ont rejoint, l'espace d'une exhibition, d'autres sportifs de talent tels que Daniel Moreira, le buteur du Toulouse Football Club, Christophe Kempé, handballeur des Spacer's de Toulouse, ou encore Benoît Baby, trois-quart centre du Stade Toulousain. Trois éléments de dimension internationale qui sont les ambassadeurs officiels d'un design Oliphil que l'on peut retrouver à présent chez Anne-Marie Cantos.

Et si elle était jusqu'alors exclusivement masculine, la griffe des Frères Carbonneau a décidé de se pencher sur une ligne de vêtements pour dames. Ce qui fera à n'en pas douter, l'objet d'une nouvelle revue de mode, avec il est permis de l'imaginer, les épouses des quinzistes de l'US Kercorb.

L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 27 avril 2015.

Musique en tête, le prince de l’éphémère caracole vers son destin

Photos archives, Avril 2015

Tout allait pour le mieux en ce samedi dédié à Saint-Parfait, à l’heure où la ville pavoisée de mille oriflammes, réservait un accueil impérial à sa Majesté Badaluc. C’est que le 47e héritier d’une ardente dynastie, avait revêtu l’insigne costume des musiciens de l’OPVC.

Moins connues peut-être que les musiciens de Brême, les pointures de la fanfare du Kercorb surgissaient enfin en pleine lumière, grâce à l’apparition subite, en la grotte de Saint-Martin, d’un élégant tromboniste. Une fois sautée l’embouchure du Blau, l’accord allait être parfait, entre le fascinant virtuose et un pays chalabrais, jusqu’alors rongé par la mélancolie.

C'était presque Parfait... Artisan de ce regain de fraîcheur, le noyau de passionnés qui s’affairait depuis plusieurs jours en coulisses, savait déjà que la fête allait être belle. Et elle le fut, d’autant que les promesses d’un avenir radieux fusaient de toutes parts : réouverture d’une école de musique, classement des solistes de l’OPVC dans la catégorie des espèces protégées... Galvanisés par ces perspectives, masques et « carabènes » allaient enflammer la nuit, emmenés par les cuivres, les percussions, et le renfort des éléments de la banda des « Entre-nous ».

Mais au lendemain d’une soirée magique, et juste après que les barriques aient été soigneusement rincées, Badaluc XLVII tombait le masque, et son trombone. A la stupéfaction de tous, et dans un grand fracas de clés de sol et de fa dièses, car tout cela n’était, bien sûr, que du vent. La belle jeunesse d’un tribunal novice mais au final intraitable, allait amener le sinistre imposteur à implorer le piston, que les hommes en robe ne sauraient accorder. Transféré de force en place Charles Amouroux, Badaluc le 47e dégringolait d’un piédestal en flammes, et rejoignait ses ancêtres, « con bravura, ma non troppo ».

Avec le mot de la fin pour le jeune collectif « Badaluc », qui aura maîtrisé le tempo et préservé la tradition. Félicitations !

L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 26 avril 2000. La dernière cérémonie en ces lieux a été célébrée en avril 2023.

Les fils et amis des « Indésirables » n'ont pas oublié l'enfer des camps d'internement, évoqué ici par Henri Steiner

Photos archives, Avril 2000

Moins connu que les camps de Rivesaltes, Sept-Fons, Le Récébédou, Gurs, Noé, Le Vernet-d'Ariège ou Saint-Sulpice, le camp d’internement de Rivel fut de 1939 à 1941 un centre de séjour où furent « hébergés » ceux que le gouvernement de Vichy considéraient comme des « indésirables». Un triste qualificatif qui prendra toute sa dimension en 1942, lorsque les autorités françaises allant au-devant du désir de l'occupant, feront de ces camps un lieu de transit vers les camps de déportation. Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy et ministre de l’Intérieur déclarait le 14 septembre 1942 : « Personne ni rien ne pourra nous dissuader de mener à bien la politique qui consiste à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ».

Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes résistants et juifs furent ainsi internés dans ce centre de rétention, avant d'être dirigés vers Saint-Sulpice, Drancy ou l'Afrique du Nord.

Le samedi 15 avril dernier, par devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie empreinte de simplicité et de recueillement s'est déroulée au pied de la stèle symbole érigée en 1996. Autour du comité de coordination des anciens combattants et des élus locaux réunis à l'initiative de l'ARDIEP, les « indésirables », leurs proches, leurs amis ont effectué un retour vers le passé. Après les interventions de Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel (photo ci-dessus), de Christine Sanchez, conseillère régionale accompagnée d'Alain Marcaillou, il revenait à Henri Steiner, mémoire vivante du camp de Rivel de prendre la parole pour un témoignage particulièrement émouvant.

A quelques mètres des baraquements qui se dressent encore à proximité de la gare de Rivel, Henri Steiner a rappelé la stratégie subie par les victimes des camps d'internement du sud de la France. Autant de lieux de mémoire sur lesquels il invitait chacun à remplir sans cesse le nécessaire devoir de vigilance : « Avec la menace du temps qui passe, les mots changent mais la réalité demeure. Le droit de parler est d’abord un devoir, un devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes des heures noires du siècle qui se termine ».

L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 25 avril 2005.

Les éleveurs du Chalabrais ont abordé les risques d'accidents et les maladies professionnelles

Photos archives, Avril 2005

Une quinzaine d'éleveurs participaient dernièrement à une journée « Prévention des risques », sur le domaine du Pape chez Jean Farré, propriétaire d'un magnifique cheptel de vaches de race gasconne. Cette rencontre, organisée conjointement par la Mutuelle sociale agricole et la Chambre d'agriculture de l'Aude, concernait tous les éleveurs de vaches allaitantes du Chalabrais. La matinée a été consacrée à une présentation théorique sur le secteur d'activité, à la mairie de Chalabre : les risques d'accidents et les maladies professionnelles, le comportement des bovins, les techniques de manutention en sécurité, avec notamment le matériel de contention.

Photo archives, les Hauts du Pape, le 8 juin 2008

L'après-midi a été une mise en situation dynamique avec démonstration de manipulation des bovins dans l'étable : attraper une vache au lasso et la coucher, faire un noeud solide que l'on peut détacher sans couteau. Francis Savy, conseiller en prévention à la MSA, insistait sur les risques encourus par les éleveurs lors des manipulations d'animaux qui dépassent souvent les 1 000 kg sur la bascule. Un autre homme clef de ce type de stage, le technicien manipulateur de la chambre d'agriculture, Henri Bonnet. Habileté, adresse, calme, l'homme maîtrise parfaitement toute la technique de la manipulation. Il multipliera démonstrations et conseils, développant les avantages et inconvénients des diverses techniques...

Le médecin du travail de la MSA, Patricia Daubin, était également présente pour compléter cette session et évoquer les zoonoses, ces maladies transmissibles de l'animal à l'homme, telles que la brucellose ou la tuberculose.