L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 18 octobre 1999.
Arrivée à Cubières-sur-Cinoble, pour faire la jonction avec l'équipe d'intendance
Photos archives, Octobre 1999
Respect du calendrier oblige, le club cyclotouriste du Chalabrais organisait le dimanche 10 octobre dernier, l’ultime balade officielle de la saison 1999. Une randonnée qui emmenait les fidèles de la petite reine du Kercorb sur les routes sinueuses et escarpées du pays de Fenouillèdes. Huit heures sonnaient au clocher de l’horloge de Notre-Dame et le groupe des dix fendait le léger brouillard flottant sur la vallée du Blau. En tête, le président Francis Amouroux, derrière et en réserve du peloton, François Lopez, président d’honneur confortablement installé à ce titre, dans le véhicule d’intendance.
Une capitelle sur le chemin de la cité des Chapeliers
Le soleil levant qui inondait la plaine de Puivert allait permettre à chacun de trouver la bonne carburation, jusqu’au pied du col de Saint-Louis, lequel était absorbé avec une aisance phénoménale. Aiguillonnés par un léger vent de travers, nos cyclos aguerris abandonnaient la forêt des Fanges pour basculer en direction du « colimaçon », véritable tremplin vers le pays catalan. Après avoir louvoyé dans les ruelles de Caudiès-de-Fenouillèdes, les troupes chalabroises se retrouvaient à Prugnanes et au cœur du vignoble des coteaux de Saint-Paul-de-Fenouillet, décor d’autant plus superbe qu’il était paré des couleurs étincelantes de l’automne.
Le retour du boudin… Les 418 mètres du col de Péralbe ne présentant pas de difficulté majeure, le cap était mis vers le pont de la Fou et sa bienfaitrice source d’eau chaude, appréciée par le vigneron de retour après avoir traité ses vignes au soufre. Alors, ne restait plus qu’à attaquer vent de face, la sévère montée vers les Gorges de Galamus et l’ermitage de Saint-Antoine. L’arrivée à Cubières-sur-Cinoble permettra un regroupement général et les cyclos mettant pied à terre effectuaient la jonction avec l’intendance laquelle avait fait mieux que suivre. Les vélos étaient remisés dans l’affenage local, avant le repas du midi qui allait faire cesser la querelle entre anciens et modernes, querelle alimentée par une question récurrente : le boudin est-il recommandé pour la santé des sportifs ? Après lecture d’un bref paragraphe de la revue « The Lancet », négligemment glissée dans une poche de maillot, chacun pouvait affirmer que oui.
Lâchement banni du menu en 1998, le boudin faisait donc son grand come-back sur les hauteurs de Cubières, à la satisfaction générale, tandis que le président Francis Amouroux assurait sa réélection dans un fauteuil. Le col du Linas pointé à 680 mètres était l’ultime difficulté de la journée, avant la descente vers Bugarach et le retour en Kercorb, sous un chaud soleil qui aura accompagné les CCC tout au long d’une splendide journée.
Le peloton au sommet du col des Tougnets