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Patrimoine

  • C'était hier : Gros plan sur le tuilier potier de la Soucaille

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du 25 mars 2004. Le projet dont il était alors question n'aura au final jamais abouti, pour des raisons qu'il n'y a plus lieu d'évoquer. Il est tout de même agréable de constater que la noria visible sur la photo ci-dessous a retrouvé, depuis, une deuxième jeunesse, à l'autre extrémité de la capitale du Kercorb, et grâce aux bons soins de l'ami Dédou († 2020). 

    il était une fois chalabre

    Emile Marty, Michel Alegre et Edmond Arnou devant les rouages intacts de la noria de la Soucaille

    Photos archives, Mars 2004

    Il suffit d'entrer dans Chalabre par la vallée du Blau pour que le vieux donjon du château de Mauléon apparaisse dans son aristocratique splendeur. Mais il est alors aussi facile de frôler sans les voir, les vestiges d'un four de potier construit vers la fin du XIXe siècle. Datée du 16 octobre 1875 et formulée par le sieur Pierre Arnou, une demande était parvenue à l'ingénieur des Mines de Carcassonne afin d'obtenir l'autorisation de construire un four à poterie. Aucune opposition n'ayant été consignée au terme de l'enquête d'usage, un avis favorable était accordé aux termes d'un arrêté. Dans cette maison qui demeure aujourd'hui encore la propriété des comtes de Mauléon-Narbonne et dans laquelle il vit le jour, Pierre Arnou, tuilier potier de son état et arrière grand-père d'Edmond, allait créer une unité artisanale prospère (photo ci-dessous). Grâce à beaucoup de savoir-faire et autant d'ingéniosité qui l'amèneront à ériger une noria en bordure du Blau, elle-même relayée par un canal artificiel juché sur un muret de pierre d'environ 300 m de longueur. L'eau ainsi acheminée, le tour de notre tuilier-potier n'avait plus qu'à tourner.

    il était une fois chalabre

    Cette activité florissante se perpétuera jusqu'au milieu du siècle suivant, avant qu'Auguste le fils de Pierre ne quitte le tour familial pour prendre le zinc du Café du Commerce sur le cours National, maison dans laquelle naîtrait le 3 mars 1911, le Docteur Joseph Raynaud, héros du maquis de Meilhan. Après une visite récente des lieux, il apparaît que le mur-aqueduc a très mal vieilli, la noria et son mécanisme plongeant à près de cinq mètres de profondeur restent en revanche parfaitement intacts. Un constat qui a amené Michel Alegre, Chalabrois dans l'âme, à évoquer l'intérêt que pourrait présenter une remise en valeur du site. Excellente suggestion qui sera abordée lors d'une rencontre prochaine avec ses amis de l'association « Il était une fois Chalabre »

  • A l'école des garçons, le 10 mai 1952

    Une photo de la classe de Jean Hygounet, le 10 mai 1952

    jean hygounet

    1er rang, assis, Christian Hernandez, Jean Pagès, Henri Salvat, Lucien Carbonne, Albert Boulay, Guy Colonges, Louis Jerez, Roger Mèche

    2e rang, Yves Bachère, Camille Ferrier, Hyppolite Sarraseca, Jean Teisseyre, Jean-Baptiste Gabanou, Jean-Louis Fauré, Robert Tournié, Raymond Guilhamat

    3e rang, Jean Hygounet, Ginès Lorca, Guy Dhers, André Garros, Sol Torrent, Jean Moulines, Roger Peyre

    Manque André Sola, Pepito Garcia, Jean Alabert

  • C'était hier : Le COQ dans les bruyères du Montségur

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mardi 22 mars 1994.

    montségur,coq

    Le Quercorb au pied de la citadelle

    Photo archives, Mars 1994

    Géographiquement ariégeoise, la cité chalabroise se trouve en contact permanent avec cette Terre courage qui réveillait samedi 12 mars et 750 ans après, le souvenir du bûcher de Montségur. Par sa présence au pied de la stèle érigée en 1960 par la société d'études cathares, le Cercle Occitan du Quercorb s'est associé à l'hommage rendu aux martyrs de l'intolérance qui, le 16 mars 1244, ont choisi la mort plutôt que de renier leur foi.

    Au pied du Soularac et du Saint-Barthélémy, témoins ô combien centenaires, dissimulés dans la brume, l'interprétation du « Se canta », « Lo Boier » et « Els Segadors », au rythme des hautbois, a donné à la cérémonie un caractère émouvant et fraternel.

    montségur,coq

    Ceux qui sont revenus en ce mois de mars 1994 dans « Le camp dels Cremats », ont retrouvé autour du mémorial rappelant le souvenir des Parfaits, Jean-François Saïsset, responsable départemental du Partit Occitan, Robert Marti, président de l'Institut d'études occitanes, Gustave Alirol, président national du Partit Occitan, auxquels s'était joint le président Garrigue, représentant la Catalogne, et dont l'intervention en catalan précédait celle du représentant transalpin des vallées occitanes.

    Un rassemblement guidé par beaucoup de fraternité sous les flancs du Pog, « enveloppé dans des écharpes de brume, lesquelles sont peut-être les âmes des martyrs poursuivant leur ascension mystérieuse vers l'infini, vers la pureté » (Jean Tisseyre, Le château de Puivert).

    montségur,coq

  • C'était hier : C'est la réconciliation avec les « taggers », et Fluris reviendra

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mardi 16 mars 1999.

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    Eclipsé l'espace d'une enquête, le fantôme de Fluris réapparaîtra en décembre prochain

    Photo archives, Décembre 1997

    Descendus dans la rue le 12 décembre dernier, les Chalabrois avaient bruyamment commémoré l'anniversaire de la mort du sieur Jacques Fleury, collecteur d'impôts expédié « ad patres » en 1697, au hasard d'une nuit froide et obscure. 301 ans après, par une nuit assez froide et aussi obscure, le traditionnel charivari était à son tour victime d'un coup bas, porté par une poignée de « sauvageons » en herbe furieusement habités par le dada du tag. Tristesse et désolation au lendemain de Fluris, volets, piliers, façades, rien n'avait été épargné par des « taggers » plutôt en panne d'inspiration, le mal pourtant était fait. Les voix des détracteurs s'élevaient aussitôt dans le ciel du Kercorb où s'amoncelaient de gros nuages noirs susceptibles d'anéantir une coutume tricentenaire. La mort dans l'âme, le tonitruant et pacifique cortège des « arrossegaïres » cédait la place à l'enquête menée par la brigade de gendarmerie chalabroise.

    D'interpellations en dépositions, la boucle allait être rapidement bouclée, et les artistes cernés. Invités à se présenter le mercredi 10 mars à 14 heures dans les locaux de la mairie, les « taggers » ont été accueillis par Jacques Montagné, maire de Chalabre désireux de s'entretenir avec les maîtres de la bombe aérosol. Amende ou punition, il fallait trouver une médiation pénale et c'est ainsi que les 17 adeptes du barbouillis mural ont unanimement choisi de laisser le tag pour le TIG. Travaux d'intérêt général effectués dans l'après-midi même et qui ont donné aux repentis, l'opportunité de se réconcilier avec les plaignants et peut-être aussi avec la mémoire de Fluris. Et puisque tous ont décidé de passer l'éponge, rendez-vous le samedi 11 décembre prochain, il faudra faire du bruit, beaucoup de bruit, mais rien que du bruit.

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    Inauguration de la stèle Fluris, Décembre 1997