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Patrimoine

  • Dans les pas de Maurice Mazon, vers l’oppidum du Mayné

    maurice mazon

    © Photo Maurice Mazon

    Le Tome XVI édité en mai 2025 par l'association Il était une fois Chalabre, consacre un sujet dédié à Maurice Mazon, « Le photographe du pont du Blau » (1894-1970). Au fil du récit, il apparaît que l'homme au Rolleiflex était également passionné par les fouilles archéologiques, des fouilles qu'il avait pu mener pendant ses temps de loisirs. Au guidon d'une bicyclette équipée pour embarquer tout le « barda », Maurice Mazon partait ainsi prospecter en un lieu perché référencé sous le nom d'oppidum du Mayné.

    maurice mazon

    A quelques heures de l'hiver 2025, retour à l’oppidum du Mayné, par un sentier escarpé, guidés par la canne et par les mots de Christophe Roncalli : « Le vendredi 19 décembre, trois passionnés d’histoire locale se sont rendus sur le site de l’oppidum du Mayné, sur la commune de Bélesta. Une visite à la fois d’observation et de mémoire, placée sous le signe de la transmission : celle d’un savoir construit pierre après pierre, de génération en génération.

    Aux confins de l’Ariège et de l’Aude, dans la haute vallée de l’Hers, le Mayné occupe un vallon pentu, ceint de reliefs escarpés et clos par un à-pic dominant la résurgence de Fontestorbes. Un emplacement défensif, mais contraint, qui abrita un habitat groupé occupé du milieu du IIᵉ au Ier siècle avant notre ère.

    maurice mazon

    Les premières observations remontent à la fin des années 1940 : Jean Tricoire signale alors l’intérêt du site, bientôt relayé par Maurice Mazon. Son travail patient, mené sur le terrain, contribue à faire connaître le Mayné et inspire les recherches ultérieures. Trente ans plus tard, en 1982 et 1983, Jean Louis Hygounet prolonge ces premiers travaux par des sondages confirmant l’intérêt archéologique du lieu, l’un des rares sites d’habitat groupé identifiés sur les contreforts nord pyrénéens.

    La visite de décembre s’inscrit dans cette continuité. En suivant les pas de Maurice Mazon, les visiteurs rappellent combien chaque contribution, aussi modeste soit elle, participe à la construction d’une mémoire commune. L’histoire du Mayné témoigne ainsi de ce lien fertile entre générations de chercheurs, où la passion et la curiosité deviennent un ciment entre passé, présent et avenir ».

    maurice mazon

    maurice mazon

    La cité de Bélesta depuis l’oppidum du Mayné

    maurice mazon

  • Prunes, tête de veau et bonne humeur au hameau de Roubichoux

    compagnons de roubichoux

    Une « Eau Bleue » en devenir excite l'impatience des Compagnons

    De gauche à droite, Gilles, Georges, Mario, Pierre, Romain, Gérard 

    Il y a des traditions auxquelles les Compagnons de Roubichoux ne dérogent pas. Celle-ci commence par six fûts, remplis d’un subtil assemblage de six variétés de prunes, portés avec sérieux (et quelques efforts) jusqu’à Hervé et Romain Peyronnie, bouilleurs ambulants en exercice à Sonnac-sur-l'Hers. L'objectif annoncé étant de transformer le fruit en une eau-de-vie appelée à devenir la fameuse et divine Eau Bleue.

    Mais à Roubichoux, les Compagnons ne se contentent pas de distiller. Pendant que certains surveillent les fûts, d’autres mettent la main à la pâte, ou plutôt à la terre. Plantation d’arbustes sous la grande terrasse du gîte Albizia, taille des trois cyprès de bienvenue à la source, chacun trouve de quoi s’occuper.

    Côté sécurité, la chapelle de Roubichoux a également bénéficié d’une intervention professionnelle. Frédo et Bernard, électriciens de métier, ont procédé à la modification du tableau électrique, pour que la lumière soit et qu’elle le reste, sans danger pour personne.

    compagnons de roubichoux

    Le chef au béret a régalé ses amis compagnons

    Bien sûr, tous ces efforts ont été largement récompensés autour de la table, par le biais d'un repas d’exception, préparé avec enthousiasme et beaucoup d’amour par Henri Sancho, assisté de Damien, Franck, Brigitte, Michèle, Thérèse, Marijo et Gilles. Au menu, salué par 23 convives, une tête de veau et ses légumes frais ont été au centre des discussions.

    La Confrérie adresse un immense merci à toutes et tous, aux Compagnons et à leurs amis, qui à l'évidence savent tout faire, travailler sérieusement, et ne jamais se prendre au sérieux.

  • C'était hier : Retour à la maison commune pour les archives

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 24 décembre 2015

    il était une fois chalabre

    Philippe Courrieu aux côtés de Jean-Jacques Aulombard et des membres de « Il était une fois Chalabre »

    Photo archives, Novembre 2015

    Le mardi 18 avril 1995, les archives communales de la Ville de Chalabre étaient inaugurées par Jacques Montagné maire, Marie-Louise Saddier adjointe à la culture, et les conseillers municipaux. Egalement présente aux côtés de nombreux présidents d’associations, Sylvie Caucanas, directrice des Archives départementales de l'Aude (CAD), devait insister sur l’obligation d’une sauvegarde vigilante, eu égard à la valeur exceptionnelle de certains documents. Elle avançait notamment « la nécessité de n’ouvrir ces richesses que sous contrôle et accompagnement ».

    Et c’est certainement parce que ces conditions n’étaient plus réunies, que le vendredi 24 avril dernier (vingt ans après), feu vert était donné sans autre forme de procès, pour que la mémoire de la « Prima Kercorbis civitas » ne soit transférée vers le CAD de l'Aude à Carcassonne. Cette décision avait alors ému nos concitoyens, et notamment les membres de l’association « Il était fois Chalabre », qui trouvent dans ces documents, la matière nécessaire à la réalisation de leurs ouvrages.

    Au terme d’un entretien entre Jean-Jacques Aulombard, maire, une délégation de « Il était fois Chalabre », et grâce au précieux concours de Philippe Courrieu, archiviste du CAD, la capitale du Kercorb récupérait tout récemment ses précieux documents. Après la mise à disposition par la mairie d’une pièce plus adaptée avec rayonnages, les volumes ayant bénéficié d’un classement thématique, répartis dans vingt-cinq caisses, sont remontés jusqu’au deuxième étage de la maison commune. Une opération menée avec le renfort très apprécié des membres de « Il était fois Chalabre », et des employés communaux.

    Il revenait à Aurélie Subreville de rédiger l’arrêté portant règlement de consultation des documents, permise gratuitement à tout citoyen, après présentation d’une pièce d’identité valide.