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Patrimoine - Page 5

  • Demain, la chapelle du Calvaire

    ensemble pour le calvaire

    Le tableau restauré est dévoilé par Monseigneur Planet

    Photo archives, Septembre 2020

    L'assemblée générale de l'association Ensemble pour le calvaire aura lieu le lundi 13 janvier 2025 à 18 h 30 à la mairie de Chalabre. A l'ordre du jour, bilan et perspectives, démission et renouvellement du bureau. Michel Alegre, président du groupe de bénévoles fédérés depuis 2007 afin de préserver l’héritage légué par la congrégation des marguilliers, invite les personnes motivées pour soutenir et prolonger les initiatives en faveur de la Chapelle de Réparation, à participer à ce rendez-vous annuel.

    Au fil des dernières années, ce lieu de prières qui servait autrefois à la réparation des âmes a retrouvé un peu de son lustre d'antan. Au chapitre des temps forts, l'inauguration le 12 septembre 2020 des quatorze stations du Chemin de croix réhabilitées, ainsi que le retour à la lumière du tableau datant du XVIIe siècle représentant Le Repas de la Sainte Famille, restauré par Elisa Hermer Pietri. Plus récemment, la réfection en juillet dernier de la façade sud de la chapelle, une première tranche de travaux financée à hauteur de 25.000 €, grâce aux cotisations et dons reçus.

    ensemble pour le calvaire

    Les rénovations sont confiées à une entreprise agréée par le Patrimoine

    Photo archives, Juillet 2024

    Afin d'assurer le devenir de l'association, les bonnes volontés seront les bienvenues le lundi 13 janvier qui vient. Pour l'heure, Michel Alegre et l'ensemble du bureau vous souhaitent de passer de très Bonnes Fêtes de fin d'année.

  • L’alambic est prêt pour sa première chauffe

    hervé peyronnie

    Romain et Hervé Peyronnie sont prêts a accueillir les premiers bouilleurs de cru

    Avec l’arrivée des premiers froids, il descend depuis Massat, village ariégeois calé au pied du Port de Lers. Depuis hier jeudi 19 décembre, l’alambic se dresse sur son emplacement habituel, au cœur de la commune de Sonnac-sur-l’Hers. Après un premier atelier public installé au Carla-de-Roquefort (Ariège), Hervé Peyronnie et son fils Romain ont pris leurs quartiers dans la plaine de l’Hers, où la blanche ne va pas tarder à couler.

    Les gelées survenues en avril dernier ayant entraîné une pénurie générale de fruits, l’alambic ne devrait stationner que quelques jours à proximité des rives de l’Hers. La transformation des fruits en alcool s’effectuera ensuite à Puivert, puis l’alambic rejoindra le Pays-de-Sault et Roquefeuil. Pour l’heure, les bouilleurs sont invités à prendre contact au 07 85 72 01 40 ou au 06 42 49 43 26.

  • C'était hier : « Brulou de vi », le métier qui ne dit pas son âge

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du mardi 20 décembre 1994.

    aristide peyronnie

    Aristide et son alambic, installé sur une rive du Blau

    Photo archives, Décembre 1994 *

    Installé sur une des berges du Blau en amont du petit village de Villefort, Aristide Peyronnie continue malgré la nuit qui tombe vite en cette saison, à scruter ce petit flotteur calibré semblable à un thermomètre, qui lui permet de contrôler au degré près la qualité d'un produit très prisé par les amateurs d'alcool fort. Opération délicate, mais qui ne présente aucune difficulté pour Aristide Peyronnie, bouilleur ambulant depuis 1950 et originaire de Massat, petit village ariégeois blotti au pied du col de Port, patrie certifiée « de les brulous de vi ». En 44 ans de métier, Aristide se souvient d'avoir perdu deux saisons tout au plus (1954-1955), la conscription avait alors privé les bouilleurs de cru de ses services.

    L'imposant alambic (700 kg) qui lui permet de produire les 1000 degrés auxquels peut prétendre tout ayant-droit, est ainsi installé sur ce qu'il est convenu d'appeler « l'atelier-public ». Ouvert à tous, il devient souvent comme l'explique Aristide « ce lieu de rencontre qui fait tellement défaut dans les petits villages dont le café a définitivement tiré le rideau ».

    Aristide a vécu la lente évolution des habitudes, depuis 1950 lorsque la croûte de marc sec (pépins, peau...) était distillée par ses soins à Rouvenac, pour les Villefortois et les Puivertains notamment, jusqu'à ce changement de décor, lorsque les vignes, ayant peu à peu disparues, les prunes, les pommes et autres fruits sont à leur tour venus remplir la « cucurbite » (bouilloire) de l'alambic.

    C'est la fin du jour à Villefort, le Blau continue à couler à quelques mètres de cette drôle de machine à nectar. Tandis que notre bouilleur s'affaire autour de la chaudière qui s'éteint, les reflets de la lampe d'Aristide Peyronnie renvoient l'image un peu floue de sa machine à remonter le temps.

    (* En guise d'anecdote, c'est l'ami Justin Canal présent ce soir-là pour la bonne cause, qui avait été sollicité afin de tenir la lampe qui allait permettre le cadrage de la photo). 

  • Il faut imaginer Fluris heureux !

    fluris

    Ils ont fait Fluris !

    Au rendez-vous du 13 décembre, petits et grands étaient venus pour que le pavé continue à étinceler dans la nuit noire d’un vendredi singulier. Trois siècles, quatre lustres et neuf années après la mort brutale de Jacques Fleury, une joyeuse cohorte de bambins emmitouflés dans la tradition s’est élancée dans la pénombre des couloirs du temps.

    fluris

    Article métallique en main, les plus petits, embarqués pour première fois sur les cours de la cité chalabroise et certainement les plus perplexes, se demandaient qui était donc ce Fluris, dont le nom était scandé à chaque angle de rue. Certes, les plus anciens le leur avaient présenté comme un contrôleur à la chambre à sel de Montpellier, qui se serait trouvé nez à nez avec la faucheuse, en une froide nuit de Sainte Luce. Un employé modèle Monsieur Fleury... Mais qu’allait-il donc faire rue Porte d’Aval, en ce 13 décembre 1697 ?

    Or, le joyeux et tonitruant cortège qui arpente une fois l'an les rues de la vieille cité chalabroise veut-il le savoir ? L'essentiel pour lui étant d'honorer la mémoire de Fluris, bénéficiaire d'une concession à perpétuité dans le petit cimetière de Saint-Pierre. Voilà comment les « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux) ont sillonné les cours Colbert, Sully, d'Aguesseau et Docteur Joseph-Raynaud dans une ambiance très bonne enfant. Il faut dire que la moyenne d’âge était exceptionnellement basse, mais qu’importe, la fascination n’attend pas le nombre des années. Et quand la boîte de conserve est reine, plus rien n'a d'importance, sinon le bonheur de la faire virevolter sur la chaussée.

    fluris

    « Recaptaïre d'impostes », ou bien « sauta-barralhas », ou peut-être les deux ? Qu'importe, car aujourd'hui, Fluris est heureux, il faut l'imaginer ainsi. Et la belle énergie déployée par les petits adeptes du « chirbilhi » bravant le froid, aura démontré que la relève est là, au jour, et à l'heure.

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    Un grand merci à ces petits « arrossegaïres », à leurs parents, aux Drôles de Dames (photo ci-dessus), aux Ostaliens, à Chalabre Il était une fois, à toutes celles et tous ceux que la tradition inspire encore. La vieille halle aux blés et les rues de la bastide ont ensuite retrouvé leur tranquillité, tandis que des bambins flapis troquaient leur traîneau pour une soupe bien chaude. « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

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    Un album Fluris 2024 est en ligne 

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    Le jour d'après