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Patrimoine - Page 3

  • Il faut imaginer Fluris heureux !

    fluris

    Ils ont fait Fluris !

    Au rendez-vous du 13 décembre, petits et grands étaient venus pour que le pavé continue à étinceler dans la nuit noire d’un vendredi singulier. Trois siècles, quatre lustres et neuf années après la mort brutale de Jacques Fleury, une joyeuse cohorte de bambins emmitouflés dans la tradition s’est élancée dans la pénombre des couloirs du temps.

    fluris

    Article métallique en main, les plus petits, embarqués pour première fois sur les cours de la cité chalabroise et certainement les plus perplexes, se demandaient qui était donc ce Fluris, dont le nom était scandé à chaque angle de rue. Certes, les plus anciens le leur avaient présenté comme un contrôleur à la chambre à sel de Montpellier, qui se serait trouvé nez à nez avec la faucheuse, en une froide nuit de Sainte Luce. Un employé modèle Monsieur Fleury... Mais qu’allait-il donc faire rue Porte d’Aval, en ce 13 décembre 1697 ?

    Or, le joyeux et tonitruant cortège qui arpente une fois l'an les rues de la vieille cité chalabroise veut-il le savoir ? L'essentiel pour lui étant d'honorer la mémoire de Fluris, bénéficiaire d'une concession à perpétuité dans le petit cimetière de Saint-Pierre. Voilà comment les « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux) ont sillonné les cours Colbert, Sully, d'Aguesseau et Docteur Joseph-Raynaud dans une ambiance très bonne enfant. Il faut dire que la moyenne d’âge était exceptionnellement basse, mais qu’importe, la fascination n’attend pas le nombre des années. Et quand la boîte de conserve est reine, plus rien n'a d'importance, sinon le bonheur de la faire virevolter sur la chaussée.

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    « Recaptaïre d'impostes », ou bien « sauta-barralhas », ou peut-être les deux ? Qu'importe, car aujourd'hui, Fluris est heureux, il faut l'imaginer ainsi. Et la belle énergie déployée par les petits adeptes du « chirbilhi » bravant le froid, aura démontré que la relève est là, au jour, et à l'heure.

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    Un grand merci à ces petits « arrossegaïres », à leurs parents, aux Drôles de Dames (photo ci-dessus), aux Ostaliens, à Chalabre Il était une fois, à toutes celles et tous ceux que la tradition inspire encore. La vieille halle aux blés et les rues de la bastide ont ensuite retrouvé leur tranquillité, tandis que des bambins flapis troquaient leur traîneau pour une soupe bien chaude. « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

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    Un album Fluris 2024 est en ligne 

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    Le jour d'après

  • C'était hier : Drôle de charivari !

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 16 décembre 1994.

    fluris 1994

    Des enfants trop sages

    De gauche à droite, Aurélien Moralès, Jérôme Escande, Michel Sanchez, Eric Sanchez, Vanessa Garcia, Virginie Ferrier, Emilie Tur y Tur, Florence Tur y Tur 

    Photos archives, Décembre 1994

    Elles sont toutes trois assises sur un banc de pierre de la place Espérance-Folchet, semblent déçues et n'osent même pas sortir ces traîneaux qui devaient, en ce samedi 10 décembre, leur permettre de participer au charivari annuel « célébré » en l'honneur du légendaire Jacques Fleury, collecteur d'impôts, mort en 1697. Virginie, Emilie et Florence guettent le moindre bruit, une présence, en vain, la halle ne sera pas en ce samedi de décembre 94 le point de départ d'une fête qu'aucune génération de Chalabrois n'avait auparavant boudée.

    fluris 1994

    Des petits groupes arrivent bien par les rues Sainte-Ursule et Sainte-Anne, mais ils viennent juste pour regarder, pour voir ce qui se passe. Ont-ils entendu parler de Fluris, le contraire serait surprenant, mais à l'évidence, Fluris ne mobilise plus et voilà comment Chalabre tourne lentement, mais sûrement, le dos à la tradition.

    fluris 1994

  • C'était hier : Fluris et les « arrossegaïres » ont rendez-vous

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 10 décembre 2004.

    fluris

    Une halte est prévue au pied de la stèle à la mémoire de Fluris, inaugurée en 1997 lors du Tricentenaire

    Photo archives, Décembre 1997

    Lundi 13 décembre sera célébré le 307e anniversaire de la mort du Sieur Jacques Fleury, victime d'un mauvais coup dans l'obscurité de la nuit du 13 au 14 décembre 1697. Braconnier, prêtre, paysan ou collecteur d'impôt, l'identité de « Fluris », enterré dans le cimetière de Saint-Pierre, reste une énigme. Ce qui renforce dans l'imaginaire des Chalabrois, le souvenir de celui qui fut le contemporain d'une France sur laquelle régnait Louis XIV.

    L'Aspak (Association de sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb) désireuse de s'associer à l'hommage qui sera rendu à Fluris, invite tous les accros de « chirbilhi » à se retrouver Place Espérance-Folchet en ce jour anniversaire, jour de Sainte-Luce. Bidons, vieilles casseroles,... chacun est invité à fureter de la cave au grenier, tout doit y passer pourvu que le pavé chalabrois étincelle de mille feux.

    Le cortège s'élancera vers 18 h pour un pacifique charivari, pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit, pour que cette fête séculaire soit plus bruyante et plus vivante que jamais. La dislocation du cortège interviendra aux alentours de 19 h 30, selon une tradition dans la tradition. Et comme dit Robert : « Asclaïres s'abstenir ! ».