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Patrimoine - Page 30

  • Lac de Montbel : Le projet Coucoo en préfecture d'Ariège

    Mercredi 5 janvier dernier, la préfecture d'Ariège accueillait une rencontre entre représentants de l'Etat et associations engagées contre le projet porté par la société Coucoo. Ci-dessous, le lien vers un bref compte rendu de la journée, programmée en visio-conférence :

    https://blogs.mediapart.fr/collectif-pas-de-loutre/blog/100122/compte-rendu-visio-conference-avec-mme-la-prefete

  • Rendez-vous en préfecture pour le collectif « A pas de loutre »

    Mercredi 5 janvier, les représentants du Chabot, du CEA, de Neo, de FNE, du collectif « A pas de loutre » et de leur avocate Alice Terrasse, étaient présents à Foix, où ils ont été reçus par Sylvie Feucher, préfète de l’Ariège. Les services de l’Etat répondaient ainsi à des sollicitations entamées au début du mois de septembre. Dans l’attente des résultats produits par cet entretien effectué en visioconférence, les opposants au projet porté par Coucoo communiquent : «  Malgré un ABC qui met en garde sur le développement du tourisme autour du lac de  Montbel et particulièrement autour du lac constant et des étangs proches des Bayards, nous avons le sentiment qu' ils ne sont pas près de s'arrêter en si bon chemin. De notre côté, nous continuerons de mettre en évidence les inepties et incohérences du projet Coucoo et à nous mobiliser pour empêcher la mutilation du lac constant ».

    Le collectif annonce également que l'étude complémentaire de la loutre effectuée cet été (juin à octobre) est terminée. Le rapport est rendu public à travers le PLUi du pays de Mirepoix, et peut être consulté via le lien :

    https://www.paysdemirepoix.org/evenements.php?data_id=2&dbox_id=137

    a pas de loutreLe collectif  ajoute : « Bien sûr ils n'ont pas trouvé de traces de loutres autour du lac durant cette période. Nous savons bien que la loutre est de passage autour du lac, en recolonisation en Ariège et dans beaucoup de cours d'eau français. Il y a des centaines d'autres espèces beaucoup moins emblématiques et tout aussi importantes dont les équilibres seront perturbés ou détruits par ce projet si « vertueux ». La loutre est l'arbre qui cache la forêt ». Par ailleurs, « La communauté des communes refuse un débat à la demande de Radio Transparence, qui aurait permis de confronter nos arguments et éclaircir les imprécisions et interprétations médiatiques ».

    Couleuvre helvétique juvénile, ex couleuvre à collier (Photo Yannick Alram) 

    Considérant que le projet d'aménagement touristique des rives du lac à niveau constant de Montbel par la société Coucoo est porteur de graves nuisances au patrimoine naturel qui s'y est installé depuis plus de 30 ans, les associations pré citées sont engagées dans une démarche de contestation de ce projet. Elles ont entamé pour cela des procédures juridiques auprès du Tribunal Administratif.

  • L' ABC du lac de Montbel a été rendu public

    a pas de loutre

    Le collectif À pas de loutre souhaite informer les personnes intéressées que l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) du lac de Montbel, vient d’être rendu public. Engagée en 2018 par l'ANA-CEN (Association des Naturalistes de l'Ariège-Conservatoire des Espaces Naturels), cette étude consistait comme le souligne le collectif, à « réaliser un travail d’inventaire biodiversité autour du lac de Montbel pour définir les zones à enjeux écologiques comme outil d’aide à la décision en matière de développement des infrastructures touristiques souhaitées par la collectivité sur ce site attractif ».

    Cité dans le dossier de l'enquête publique de novembre 2020 par ses rédacteurs, ce travail d’inventaire qui pour l’heure n’avait pas été mis à disposition du grand public, peut désormais être consulté dans le détail sur le site de l'ANA :

    https://ariegenature.fr/atlas-de-la-biodiversite-communale-abc-montbel-et-coteaux-agricoles-du-mirapicien/

    Par ailleurs, un billet sur ce sujet a été publié sur Mediapart :

    https://blogs.mediapart.fr/collectif-pas-de-loutre/blog/211221/labc-du-lac-de-montbel-et-ses-alentours-enfin-rendu-public

    a pas de loutre

  • C’était hier : Frédéric Paillard, le luthier inspiré de La Bâtisse

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du dimanche 30 octobre 2011

    frédéric paillard,kercorb patrimoineLa harpe gauloise, une œuvre d’art, promise à la musique, et créée par Frédéric Paillard (Photos archives, octobre 2011).

    Animateur de l’association « Kercorb Patrimoine », désireux de valoriser certaines pratiques oubliées, Frédéric Paillard entretient plusieurs passions, dans la proximité des potagers du Quartier du Moulin. Ancien artisan ébéniste, Frédéric a profité de ses vacances estivales, et du bois sec entreposé dans son grenier, pour fabriquer une harpe gauloise.

    S’il veut accéder au petit atelier de La Bâtisse, le visiteur doit d’abord saluer une petite ânesse prénommée Molly, laquelle le guidera vers l’artiste, installé tel le Gepetto de notre enfance. Comment t’es venue  l’idée de créer cet instrument ? « Je joue d’une petite harpe troubadour depuis une vingtaine d’années, et à la suite d’une rencontre avec Myliane, musicienne, chanteuse et pianiste, nous avons décidé de monter un petit groupe, aidés en cela par ma fille Claire. Ma petite harpe ressemblant plutôt à un jouet, j’ai voulu m’en procurer une de plus conséquente. Après renseignement, il s’est très vite avéré que les prix d’achat étaient simplement inabordables. Et là, j’ai décidé de fabriquer mon propre instrument ». Plusieurs heures de réflexion et autant de croquis plus tard, notre luthier se mettra à l’ouvrage, en commençant par le choix du bois, ce qui n’allait pas être une mince affaire.

    frédéric paillard,kercorb patrimoineDu bois d'ici     « Grâce à mes quelques connaissances en la matière, j’ai choisi du frêne pour l’arche avant, de l’ormeau pour l’arche du haut, du cyprès pour la table d’harmonie recevant les cordes, et du cèdre pour la caisse de résonance. Des bois exclusivement collectés autour de Chalabre voilà quelques années, et séchés en planche sur liteau dans mon grenier, depuis pas moins de quinze ans. J’ai même tourné les clefs de tension dans du buis ramassé au-dessus de Puivert ».

    Une fois la harpe terminée, il restait un point crucial à résoudre, celui des cordes. « J’ai essayé plusieurs matières, le boyau, que j’ai torsadé moi-même, le nylon, le métal,… sans jamais obtenir le son espéré. L’idée m’est venue de rendre visite à Luthès-Paris, une petite entreprise installée dans le hall de l’ancienne gare de Chalabre ». Cette société commercialise depuis novembre 2004, violons, violoncelles et contrebasses, ainsi que divers instruments, comme la viole de gambe. « J’ai eu la possibilité d’essayer différentes cordes en métal, avant de découvrir que les cordes de viole de gambe, convenaient parfaitement pour les premières cordes basses ». Frédéric Paillard explique ensuite comment il sera obligé de commander en Bretagne, les cordes complémentaires pour les octaves suivantes. Une fois les cordes montées, il ne reste plus qu’à accorder la harpe.

    Cent jours pour un bon accord     Une phase délicate, car le bois travaille, tout comme les cordes. Il prend conseil auprès de Robert Wolken, facteur en piano domicilié sur le cours d’Aguesseau, qui lui explique comment il faudra accorder cent jours de suite, avant d’obtenir un son juste. Au terme des deux mois impartis, la harpe de Frédéric « tient enfin l’accord ».

    Depuis lors, Myliane, Claire et Frédéric répètent chaque dimanche après-midi, à la chapelle Notre-Dame du Val d’Amour de Bélesta (Ariège). Séances auxquelles le public est cordialement invité à assister. Pour conclure, Frédéric veut bien admettre que la création d’un tel instrument, relève de l’alchimie. Ce qui ne l’empêche pas d’envisager l’organisation de stages de fabrication de harpe, dans le cadre de l’association « Kercorb Patrimoine ».

    frédéric paillard,kercorb patrimoine