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Patrimoine - Page 78

  • Braconnier, prêtre, paysan ou fonctionnaire du roi ?

    flurisLa légende de Fluris court dans les allées du château de Mauléon.

    S’il est en Kercorb une question qui ne manque pas de passionner les citoyens chalabrois, chaque année aux alentours du 13 décembre, c’est sans conteste le mystère qui entoure le personnage de Fluris, disparu dans des conditions à tel point controversées, qu’elles lui ont au fil du temps, conféré le statut de héros légendaire. Bien sûr, la célébration de l’anniversaire de la mort de Fluris, fêtée bruyamment chaque année, reste une énigme mais les Chalabrois désirent-ils vraiment connaître la vérité ? Une seule certitude, établie grâce aux archives communales, le Sieur Jacques Fleury né à Montpellier est bien mort à Chalabre, le 13 décembre 1697 au soir et enterré dans le cimetière de la paroisse le 15 décembre, « avec les prières et les cérémonies prescrites ».

    Dans les bois du château de Mauléon ? Dans la rue du Presbytère, Où, pourquoi et qui a tué Fluris ? Depuis lors, les rues chalabroises s’emplissent une fois par an d’un vacarme assourdissant, pour devenir le théâtre d’un charivari monstre au cours duquel jeunes et moins jeunes viennent protester contre la mort violente de Fluris.

    fluris

    Fluris 2015

    « Ni guerre, ni épidémie, ni occupation n’ont pu interrompre cette bruyante commémoration. Par le seul pouvoir d’une tradition si lointaine et pourtant tellement présente qu’elle réduit le temps à un instant de vie, je me vois sans effort marchant dans les rues de Chalabre au milieu des milliers d’enfants qui au cours des siècles se sont retrouvés dans cet étrange et tonitruant cortège ». Cette évocation de « Fluris » dont l’auteur est bien sûr Chalabrois, est extraite du discours prononcé le 3 janvier 1985 par M. le substitut général Roger Boutellier, lors de l’audience solennelle de rentrée à la cour d’appel de Toulouse. Elle démontre si besoin était, combien le personnage de Fluris occupe une place privilégiée dans la mémoire collective des gens du Kercorb, et il serait de fait surprenant que l’année 2019 tourne le dos à cette fantastique tradition. Rendez-vous sous la halle de Chalabre le vendredi 13 décembre à la nuit tombée, à vos traîneaux, et « méfi al rambalh ! ».

  • Il était une fois Chalabre prépare 2020

    Il était 1 fois Novembre 2019.JPGL’association s’apprête à souffler vingt-cinq bougies.

    Samedi 9 novembre, l’hôtel de France accueillait les membres de l’association Il était une fois Chalabre, réunis à l’initiative du président Michel Brembilla. Une rencontre mise à profit pour évoquer la nouvelle année qui vient, au cours de laquelle sera célébré un quart de siècle consacré à ranimer un peu du passé de la cité chalabroise.

    Créée en septembre 1995, l’association qui a publié en juillet dernier son Tome XIV, n’a pas laissé retomber la pression et travaille sur un nouveau recueil qui devrait être présenté vers la fin du troisième trimestre 2020. Comme à l’habitude, Il était une fois Chalabre espère le concours des Chalabrois qui détiennent des trésors de souvenirs en photos ou cartes postales, récits originaux, susceptibles de figurer dans les tomes en préparation. L'occasion de remercier les personnes qui ont collaboré par leur travail ou par le prêt de leurs documents, à la rédaction des quatorze premiers ouvrages.

    En passe d’être bouclé, le sommaire du Tome XV proposera des textes évoquant Madame de Chalabre, le coup d'État du 18 décembre 1851 à Chalabre, les dernières vignes, la naissance du puits royal, la suite de Chalabre en ses écarts (Falgas et Baratte), le Diable rouge, le journal politique et littéraire de la Révolution française à 1869, sans oublier un album de photos d’hier, que les fidèles lecteurs plébiscitent.

    Après avoir évoqué la célébration prochaine du charivari de Fluris (vendredi 13 décembre), que précédera un diaporama présenté le vendredi 29 novembre au théâtre Georges-Méliès par Patrick Lasseube, la réunion de travail s’est poursuivie autour d’une excellente table partagée devant la cheminée du France.

  • Eric Fabre, invité de l’UPEK

    eric fabre,upekIllustration de Duhamel de Monceau, « De l’exploitation des bois » (1764)

    Vendredi 15 novembre à 20 h 30, place Charles-Amouroux, l’Université Populaire en Kercorb propose un vingtième rendez-vous, en compagnie de l’universitaire Eric Fabre. Ce dernier animera une conférence sur le thème du commerce du bois sur le Piémont Pyrénéen au XVIIIe siècle.

    Les sapins entiers du Pays-de-Sault sont descendus sur les rives de l'Aude pour être vendus dans le Bas-Languedoc alors qu'on fabrique localement des comportes. Le buis sert à fabriquer des peignes. Des tonneaux sont construits avec de gros chênes. Enfin, tout bois peut être converti en charbon, en particulier pour alimenter les forges à la catalane.

    eric fabre,upekMaître de conférences des Universités, à la fois universitaire et homme de terrain, Eric Fabre est habilité à diriger des recherches en histoire moderne et contemporaine. Parmi ses nombreuses études, figure un remarquable travail sur les métairies autour de Peyrefitte-du-Razès (Les Métairies en Languedoc, Editions Privat).

    Un moment de convivialité clôturera la manifestation à 22 h 30 avec des boissons offertes. Entrée gratuite pour les adhérents, participation libre pour les non adhérents. 

  • Le marronnier, ce mal aimé

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    Photo archive, 8 septembre 2019

    Ils ont des fleurs en mai, mais il faut à présent parler au passé. Après le marronnier de l’avenue Auguste-Cathala, son semblable qui s’épanouissait sur le haut du cours Docteur Joseph-Raynaud vient lui aussi de disparaître du paysage. Celui qui aidait les promeneurs du tour de ville à négocier le virage au plus près avant d’engager la descente sur le Cours d’Aguesseau, n’aura peut-être pas résisté aux impératifs de modernisation, projet de réfection des cours oblige.

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    3 octobre 2019

    Toutefois, cet arbre au feuillage très dense, mis à la mode à Paris au XVIIe siècle par Marie de Médicis, souffre (paraît-il) d’une perte de popularité, si l’on en croit un dicton très en vogue chez les jardiniers : « Ombre de marronnier, Chagrin des jardiniers, Le jardin est décimé, Inutile de semer ». Eloignés de tout jardin pourtant, nos deux doyens plus que centenaires et parfaitement intégrés dans le décor, sont morts, sans surprise. « Quand le bûcheron est entré dans la forêt avec sa hache à la main, les arbres se sont rassurés. Voyant la hache ils se sont dit : « le manche est des nôtres » (anonyme).

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    A moins que ces abattages automnaux ne s’inscrivent, comme pourrait en témoigner la photo ci-dessous, dans la réactivation d’un vieux projet d’achèvement de la ligne stratégique de chemin de fer des Pyrénées, de Bayonne à Perpignan, « dont une partie est déjà en activité de Bayonne à Saint-Girons par Pau et Tarbes pour prolongement de Saint-Girons à Perpignan par Foix, Lavelanet, la vallée de l’Hers, Chalabre, Quillan et la vallée de l’Agly » (Journal de Toulouse, 24 octobre 1869).

    cours dr joseph raynaud,cours d'aguesseau

    Nos deux marronniers sur pied, le 22 juillet 2016

    (au 1er plan à gauche, au 2e plan à droite)