Chalabre - Page 2
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Avec le CAUE Aude
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C’était hier : Le grand chantier de l’hôtel de France est terminé
L’article en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du vendredi 7 juillet 2000.
L’inauguration a eu lieu en présence de nombreuses personnalités
Photo archives, Juillet 2000
La seule évocation de l’hôtel de France réveille dans la mémoire des Chalabrois, les souvenirs d’un lieu public au passé prestigieux. Situé sur le Cours National, cet hôtel appartenait à la famille Tournier-Courrent qui entreprit les premiers travaux en 1787. Acheté à Guillaume Bouichou, un important devis daté du 16 janvier 1787 mentionne rue du Barry-Neuf, les travaux exécutés par le maçon Durou de Chalabre, pour Michel Tournier (1741-1822). Ces travaux ont été terminés en 1788, pour le prix de 750 livres.
L’auberge appartiendra ensuite à son fils, Jean-Baptiste Tournier, puis à son épouse Justine devenue veuve, puis à leur fille Rosa Tournier épouse de Jean-Charles Courrent, directeur d’école. De leurs deux fils, l’aîné Joseph-Paul deviendra docteur en médecine, Joseph chef-cuisinier reprendra la direction de l’hôtel.
Au mois de mai 1908, l’hôtel sera complètement détruit après un incendie causé par la foudre tombée sur les écuries remplies de foin. Parfaitement assuré depuis 1857 auprès de la compagnie française du Phénix (!), l’hôtel de France sera reconstruit de façon plus moderne et confortable dans la forme qu’il présentait encore au tout début de l’année.
Après Joseph Courrent, ce sont MM. Barthélémy Guilhem, Théron, et Raymond Fort, qui par leur génie culinaire, assureront la renommée de l’établissement. Jusqu’au milieu des années 1990, lorsque le « France » éteindra ses fourneaux, au grand désespoir des gastronomes. En ce début d’été 2000, les portes de l’hôtel de France se sont à nouveau ouvertes au public, lequel a pu découvrir un établissement entièrement réhabilité, au terme de six mois de travaux engagés par la Communauté de communes, propriétaires des lieux depuis 1999.
L'Hôtel de France en chantier au mois de janvier 2000
Inauguré le mardi 4 juillet dernier en présence de Laurence Lefèvre, sous-préfète de Limoux, Isabelle Chésa vice-présidente du conseil régional, Marcel Rainaud président du conseil général, Jean-Paul Dupré député de l’Aude, Marcel Martinez pour le Comité départemental du Tourisme, Jacques Montagné maire de Chalabre, et les élus du canton de Chalabre, l’hôtel de France rassemble toutes les qualités nécessaires au développement de l’accueil touristique. En terme d’hébergement, quinze chambres seront à la disposition des visiteurs, tandis que la restauration sera assurée par Didier Limouzy, brillant chef de cuisine officiant précédemment à la Casa Sansa, l’un des plus prestigieux établissement de la capitale du Roussillon.
Arrivés de fraîche date en pays de Kercorb, Didier et Marielle Limouzy ne « débarquent » pas en terres inconnues, puisque Marielle est la petite fille d’Isaure Gabanou, figure emblématique de Chalabre et de la rue d’En Plumet. En leur souhaitant la bienvenue et toute la réussite qu’ils méritent, Jacques Montagné a tenu à souligner combien ce projet de rénovation lui tenait à cœur, projet qui s’inscrit dans une politique de développement des territoires ruraux.
Le cœur de l’hôtel de France s’est enfin remis à battre, une bien belle nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui sont assurés de rencontrer un accueil chaleureux auprès de Marielle et Didier Limouzy, auxquels nous présentons nos voeux de bienvenue en Kercorb.
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Elsa Suard a mis la fantaisie humaine en scène
Quand Mme Sarfati est l'invitée de Véronique Denjean
En ce dernier samedi de juin, les rues chalabroises ont résonné de rires, de chansons et d’applaudissements. Portée par la metteuse en scène Elsa Suard, la journée-spectacle « Ils sont marrants les êtres ! » a entraîné petits et grands dans une exploration joyeuse et théâtrale de nos bizarreries humaines. Entre scènes improvisées, chansons pleines d’esprit et moments de partage, cette fête culturelle a pris des allures de célébration de la fantaisie collective.
Les précieuses savantes...
La journée s’est ouverte sous la halle avec de « Théâtrales surprises », distillées par Véronique Denjean, puis Elsa Suard et Claudia Fleissig (photo ci-dessus), Jean-Philippe Sadoux aussi, histoire de croquer nos travers avec humour. Le rideau du théâtre Georges-Méliès a ensuite permis de découvrir ou redécouvrir une jeune troupe d'artistes inspirés, avant que les ateliers EcKco n'ouvrent leurs portes à un public invité à goûter le spectacle comme on visite un musée. Beaucoup d’humour, de spontanéité, avec des artistes offrant l’occasion et pour une fois, d’oublier le guide.
Jean-Philippe Sadoux, « multilingual artist »...
Le point d’orgue de la journée se fera à l'écoute de « Radio déglingo », un spectacle musical de chansons revisitées au théâtre Georges-Méliès. L'occasion pour Loly D. (ci-dessous, © Photo du net), de mêler humour grinçant et fantaisie poétique. Ce samedi s'est terminé comme il avait commencé, dans la joie et le partage. La soirée dansante a permis à chacun de prolonger l’expérience en musique et en mouvement. Avec « Ils sont marrants les êtres ! », Elsa Suard a réussi le pari de créer un moment artistique collectif, sensible et généreux.
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Carnet noir
La triste nouvelle arrive depuis le pays héraultais, où Paul Pubill est décédé le vendredi 27 juin dernier à Agde, à l’âge de 88 ans (Photo ci-contre, © journal l'Agathois).
Créateur du Luna Park du Cap d’Agde dans les années 80 et figure du monde forain, Paul Pubill avait fait ses classes en Kercorb, où il offrait alors à la jeunesse chalabroise le bonheur de se retrouver sur une piste d'auto-scooters régulièrement prise d'assaut. C'était pour les fêtes de l'Ascension, et les nombreux amateurs retrouvaient ces petites voitures électriques biplace devant le garage Roger Vidal une année, devant l'hôtel-restaurant de Baptistine Pont l'année suivante.
Une attraction qui s'était au fil des ans substituée à la fameuse chenille, présente elle aussi à Chalabre, en des temps plus anciens encore.
Fêtes de l'Ascension, les voyageurs sont montés dans leur voiture, et en toute insouciance, des Chalabrois, parmi lesquels Roger Giroud, attendent le départ. Préposé à la collecte des tickets, le tout jeune Paul Pubill, s'apprête à envoyer le feu vert.
Photo Maurice Mazon, Années 50