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Chalabre - Page 2359

  • La longue marche vers l'exil de Francisco, paysan andalou

    Francisco García Barrera.jpg"J'ai vu des gens sur le chemin, qui viennent vers la maison avec des fusils". Ces paroles d'une mère, prononcées au soir du 18 juillet 1936, vont sceller le destin de Francisco García Barrera, jeune paysan andalou, secrétaire de la C.N.T (Confédération nationale du travail). La veille, une petite radio locale du Maroc espagnol, avait émis ces quelques mots : "Sur toute l'Espagne, le ciel est sans nuages ...!" Une phrase de code qui donnait aux militaires espagnols et à leurs auxiliaires de la phalange, le mot d'ordre de soulèvement général.

    Francisco va alors rejoindre ces hommes, aperçus venant vers la maison avec des fusils, aux côtés desquels il va défendre la "Niña Bonita", nom donné à une IIe République en danger. "Je réveillai ma mère, elle ne dormait pas. Je lui demandai de me donner le fusil. Je lui dis que je partais pour quelques jours. Elle m'embrassa, me suppliant de ne pas partir, tout en m'accompagnant sur le chemin. Peut-être pensait-elle qu'elle ne me reverrait plus. Elle ne se trompait pas".

    Depuis Utrera, vallée du Guadalquivir, où commence son combat face aux généraux factieux et à leurs troupes, le jeune Francisco verra s'éloigner l'immensité de la campagne sévillane où il a grandi. Les combats perdus et les blessures, emmèneront le lieutenant de la Brigade 93, vers des espaces toujours plus restreints. Le 13 février 1939, il franchit la frontière française par le col des Ares et Prats-de-Mollo, en laissant derrière lui une république étranglée. "En ce dernier jour passé sur le sol espagnol, et avec la frontière à deux-cent mètres de nous, sans personne pour nous empêcher de passer, nous ne pouvions nous résoudre à abandonner le peu qu'il nous restait, mais il n'y avait pas d'autre chemin que celui-là".

    Présent sur les fronts de Màlaga, de Grenade, de Catalogne, le jeune Francisco consignera tous les faits du quotidien d'un soldat paysan, sur un carnet de route qu'il perdra à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il traverse l'Ebre à la nage, sous les balles ennemies. Le combat continuera derrière les barbelés des camps du Barcarès, d'Argelès et de Bram, d'où il sera libéré après avoir obtenu un contrat de travail.

    Au terme de ce long saut dans le vide, et à l'heure d'une liberté retrouvée dans un pays qui va devenir le sien, Francisco García Barrera n'aura aucune peine à refaire le chemin à l'envers. Calé devant le clavier d'une machine à écrire offerte par sa fille Irène, il redonnera corps à ces carnets si souvent écrits, réécrits, et perdus. Récits au fil desquels il dresse le tableau des combats qui vont saigner l'Espagne, sans occulter la désorganisation qui règne dans son camp, ainsi que les divisions internes.

    Ce récit historique d'une guerre antifasciste, qui va au-delà du simple recueil de souvenirs personnels, Salvador Claude García, fils de Francisco, a souhaité le publier, car il symbolise le parcours qui fut celui de milliers d'exilés. Un ouvrage intitulé "Recuerdos y dolores de España, 1936-1940 ", dans lequel le lecteur retrouvera les désirs et les espoirs de ces citoyens qui payèrent durement leur attachement aux valeurs de la République. Francisco García Barrera est décédé en avril 1999 à l'âge de 91 ans, il repose à Chalabre, où il résidait depuis l'année 1945.

    Le livre est disponible à Carcassonne (Librairie Breithaupt, maison de la presse), à Limoux (centre culturel Leclerc), à Chalabre (maison de la presse Chez José). Vous pouvez aussi vous le procurer en contactant Salvador Claude Garcia laguinette@gmail,com

    Lien permanent Catégories : Livre
  • Georgette Villena n'est plus

    Samedi 20 juillet, les Chalabrois accompagnaient vers sa dernière demeure Georgette Villena, née Gimenez, décédée à son domicile de la rue du Capitaine Danjou, à l’âge de 88 ans. Originaire de Couiza où elle était née le 23 avril 1925, la regrettée défunte s'était installée en pays chalabrais dès son plus jeune âge. Elle y fera la connaissance de Joseph Villena, que chacun appelait amicalement «Pépé», avec lequel elle fondera une famille. La naissance d'une petite Elisabeth viendra enrichir le foyer, Georgette Villena partagera alors son temps entre les obligations familiales et son activité professionnelle à la manufacture de chaussures Canat-Hutchinson.

    La bénédiction célébrée en l’église St Pierre par Soeur Odette, a permis de lui rendre un ultime hommage, avant son inhumation dans le caveau de famille où elle repose à présent aux côtés de son époux Joseph, disparu le 23 janvier 2001. En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Elisabeth sa fille, et à toutes les personnes que ce deuil afflige.

  • La course à la brouette épouse l'air du temps

    Rendez-vous est déjà pris pour l'édition de juillet 2014.

    Brouette Cazal 20 juillet 2013 111.jpgSimon, Céline, Julien et Mari-Do, deux beaux couples, mais lesquels?

    La XVIIe édition de la course internationale à la brouette du Cazal, disputée dimanche 21 juillet, a consacré deux équipages passés maîtres dans le maniement de la roue unique, et de la fantaisie. C'est ainsi que Céline et Mari-Do chez les filles, et Simone et Julienne ... chez les garçons, auront fièrement surfé sur leurs fantasmes pour coller au climat ambiant, et s'adjuger l'édition 2013.

    fêtes du cazal,course internationale à la brouetteOrganisateur de la manifestation, le "Wheelbarrow Team del Cazal" avait auparavant et avec grand plaisir, bousculé le protocole, afin que la classe Biberon puisse elle aussi s'exprimer sur l'anneau homologué des Tataoubas. Il revenait à Gian-Paolo Frutta e Verdura, speaker officiel, de dévoiler le pedigree des prétendants à la victoire finale, et de célébrer entre deux roues de brouettes, le premier mariage gay sur la commune libre du Cazal.

    fêtes du cazal,course internationale à la brouettefêtes du cazal,course internationale à la brouetteA l'heure dite, le drapeau à damier allait circuler de main en main, Jules passant le relais à Richard, pour un enchaînement effréné de départs spectaculaires. Au final, et même si le jury officiel n'avait d'autre choix que de rendre son verdict, l'imagination était déclarée grande lauréate d'un concours où le physique le disputait une fois encore à l'extravagant.

    fêtes du cazal,course internationale à la brouetteA l'arrivée, et au terme de trois tours truffés de pièges et coups pendables, le chrono de la course des As consacrait un duo aux couleurs de Monthaut-en-Ariège et Villelongue-d'Aude. Lequel prenait le meilleur et sur le fil, sur l'équipage tenant du titre, arborant les armes de Malviès et Greffeil. Quant à l'équipage "Zonzon et Cristobal", il est revenu, mais trop tard. Chez les Juniors, Enzo Molini maillot vert, et Paul Calmet maillot à pois, inscrivaient leurs noms au palmarès, imités quelques minutes plus tard par Céline et Mari-Do. Le recours à la photo-finish sera nécessaire pour la classe "Biberon", Maé, Margot, Sam et Mathéo finissant dans un mouchoir de poche, sous les acclamations venues de tribunes bluffées par le talent inventif des concurrents en lice.

    Aux accents de la banda les "Entre-Nous", le rideau pouvait tomber sur une édition vierge de préjugés, grâce à un melting pot combinant sport et dérision. Rendez-vous le dimanche 20 juillet 2014, pour de nouvelles sensations fortes.fêtes du cazal,course internationale à la brouette

     Un album-photos Course à la Brouette 2013 a été mis en ligne.

  • Le RC Limoux-Razès XV enlève le Bouclier Raymond Fort

    Les champions du Languedoc ont soufflé le Bouclier Raymond-Fort détenu par les "Cissous" de Montpellier.

    bouclier raymond fort,fêtes du cazal 2013Le RC Limoux-Razès XV a inscrit son nom au palmarès.

    En ce samedi 20 juillet, les vieux briscards rassemblés sous la bannière des Badalucs, et managés par José Sanchez leur président, proposaient un rendez-vous amical aux amateurs de rugby du Comté de la Haute-Vallée. Parfaitement calée dans le riche programme des fêtes du Cazal, cette étincelle sportive venue ranimer la flamme en temps de trêve estivale, a vu la remise en jeu du Bouclier Raymond-Fort. Un trophée détenu par les "Cissous" de Montpellier, mais que les vétérans héraultais n'auront pu défendre, à leur grand regret.

    Tandis que le clocher de Saint-Pierre renvoyait l'écho de crampons impatients, Thierry Cnocquart vice-président des Badalucs souhaitait la bienvenue à une belle chambrée de quinzistes. Puis il remettait un superbe bouquet de fleurs à Alice Fort, fidèle marraine de l'événement, et épouse de l'emblématique président de l'USC XV, décédé le 12 avril 1997.

    bouclier raymond fort,fêtes du cazal 2013La balle ovale était donc à l'honneur, sur le stade Roger-Raynaud cette fois, où six formations étaient invitées à se jauger par le biais d'une compétition de jeu au flag. En l'absence de Christian de Bourges, arbitre multi cartes, ces joutes étaient supervisées par Romain Sicre, directeur de jeu également assermenté. Bien que très nombreux à prétendre soulever le bouclier, un seul groupe, aux couleurs limouxines, parviendra à ses fins. Face aux Badalucs, plutôt fringants pour leur âge, et aux Touste's Boys, volontaires mais enclins à disperser leurs efforts, ce sont les représentants du RC Limoux-Razès XV qui enlèvent l'édition 2013.

    bouclier raymond fort,fêtes du cazal 2013Les Blanquetiers, emmenés par Benjamin Jammet, Mathias Verganzonès et Cédric Crochard, recevront les compliments d'Alice, les félicitations des doyens Henri, Jean-Denis et Noël, avant de soulever le Bouclier Raymond-Fort. Il était l'heure de rejoindre les "Festejaïres del Cazal", sur une grand-place où les Limouxins ont pu caler un nouveau trophée, aux côtés de leur Bouclier de Champion du Languedoc de Promotion honneur 2012-2013.

    Un album-photos "Bouclier Raymond Fort 2013 " a été mis en ligne.