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Chalabre - Page 710

  • Le 24 août 1944, Juàn Rico et ses compagnons de La Nueve entraient dans Paris

    la nueve,victor baro,capitaine raymond dronne,libération de parisL'article qui suit, déjà publié le dimanche 24 août 2014, fait écho aux cérémonies de commémoration de la Libération de Paris, qui seront célébrées aujourd'hui 24 et demain 25 août dans la Capitale.

    L'occasion de saluer la mémoire de deux Chalabrois morts à quelques semaines de la Libération du pays. Roger Lacroix (ci-dessus, en 1944), mort à l'âge de 20 ans des suites de ses blessures le 17 février 1945 à la formation chirurgicale mobile de Mulhouse, et Christophe Martin, 20 ans, tué lors du franchissement du Rhin à Gerstheim le 26 mars 1945. 

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    26 août, les généraux De Gaulle et Leclerc et leurs entourages, descendent les Champs-Elysées

    « Anarchiste espagnol ! Je suis l'un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J'étais le plus jeune et j'avais une guitare. Le capitaine Dronne m'a dit : « Rico, ce n'est pas le régiment des mandolines ». J'ai caché ma guitare sur le tank. Il n'était pas commode, nous non plus. C'est le seul qui a voulu de nous,... et nous de lui. Il parlait l'espagnol, nous on se débrouillait en français mais le coeur y était. Si bien qu'à la Porte d'Italie, quand nous sommes arrivés et qu'une femme a crié : Vive les Américains !, un de mes camarades a répondu : « Non Señora Madame, yo soy un Français ». C'est vrai, nos half-tracks portaient des noms espagnols, sauf celui où j'étais, appelé « Les Cosaques », probablement parce que nous chevauchions vite à l'avant-garde, sans trop faire de cadeaux à l'ennemi  ».

    la nueve,victor baro,capitaine raymond dronne,libération de parisCe témoignage, recueilli en août 1984 par René Mauriès, journaliste à la Dépêche, est celui de Juàn Rico, nom de guerre de Victor Baro, décédé à Chalabre en 1987. Républicain espagnol natif de Barcelone, Victor Baro avait franchi les Pyrénées le 15 février 1939, avant d'être interné dans le camp de concentration du Barcarès. Il avait ensuite opté pour un engagement dans les corps francs de l'armée française en Afrique, qui deviendront les Forces Françaises Libres. Il fera ainsi campagne avec le 3e régiment du Tchad, qui deviendra la 2e division blindée (2e DB), … le 24 août 1943, sous les ordres du général Leclerc. Victor Baro avait intégré la 9e Compagnie (en espagnol « la Nueve »), composée de 166 éléments, dont 144 de nationalité espagnole, et commandée par le capitaine Dronne.

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    « La Nueve » à Dalton Hall (Grande-Bretagne), au printemps 1944

    Victor Baro est au 4e rang, premier à droite

    Le jeudi 24 août 1944, le général Leclerc qui applique les principes de l'attaque à tout prix depuis que les Français sont entrés en Normandie, lance un ordre au capitaine Dronne : « Dronne, filez sur Paris, entrez dans Paris, passez où vous voudrez, dites aux Parisiens de ne pas perdre courage, que demain matin la division toute entière sera dans Paris ».

    Le soir même à 20 h 41, trois chars et trois sections sur half-track de « La Nueve » entrent dans Paris par la Porte d’Italie. A 22 h 20, il fait encore jour lorsque les sections Michel Elias et Miguel Campos de la 9e Cie arrivent sur la place de l’hôtel de ville, accueillies par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy, ancien des Brigades Internationales. Victor Baro est dans le half-track de commandement « Les Cosaques », matricule 410782, sous les ordres du lieutenant Amado Granell Mesado, et du sergent-chef Valero.

    Après être entrée dans Paris, « la Nueve » du capitaine Dronne alignait, le 26 août, ses chars devant l'Arc-de-Triomphe. Elle formait la garde d'honneur du Soldat inconnu pour l'arrivée du général de Gaulle, et une immense banderole aux couleurs de la République espagnole barrait les Champs-Elysées. Entre temps, plus de quatre mille réfugiés espagnols avaient participé au soulèvement de la capitale, et l'un de leurs chefs, José Baròn Carreño (chef de la Agrupaciòn de Guerrilleros Españoles pour la zone nord de la France), était tombé Boulevard Saint-Germain, le 19 août.

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    Les célébrations du 78e anniversaire de la Libération de Paris, permettent de ranimer le souvenir de Victor Baro et de ses compagnons de combat, de  « La Nueve », et de la section de Rhin et Danube de Chalabre. L'occasion également de reprendre la conclusion d'un article écrit en septembre 1984 par René Mauriès : « Muchas gracias – merci beaucoup - à ces cousins de sang qui, vaincus à Madrid, où nous étions absents, firent un si long et douloureux parcours pour rentrer en vainqueurs dans Paris. Mais la course à la liberté n'est-elle pas l'éternel rêve de Don Quichotte ? ».

    Après quelques jours de repos, « La Nueve » prolongera les combats en direction de l’Allemagne, pour atteindre Berchtesgaden et le nid d’aigle d’Hitler, le 5 mai 1945. L’épopée de « La Nueve » prendra fin en juillet 1945, à Voulx (Seine-et-Marne), lorsqu’elle est officiellement dissoute et que ses effectifs sont démobilisés.

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    En février 1985, Victor Baro est décoré de la Croix de guerre, des mains de son ami Roger Caux, grand invalide de guerre mutilé à Rastatt. Leurs chemins s'étaient peut-être déjà croisés en Alsace (Au second plan, Roger Combes, Gabriel Gallardo, André Conte).

  • C'était hier : Le photographe Patrick Pierron déplace l’échelle des grandeurs

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 24 août 2012.

    patrick pierronPatrick Pierron est un observateur attentif des beautés naturelles (Photos archives, Août 2012).

    C’est un exercice périlleux auquel Patrick Pierron, passionné par les paysages et les animaux, s’adonne depuis longtemps déjà. Grâce à une approche très personnelle, ce photographe amateur révèle des beautés naturelles insoupçonnées, à travers le prisme d’un objectif qui replace l’invisible à portée de vue.

    Après une exposition présentée à Quillan en juin dernier, l’artiste bien connu en Chalabrais, propose une incursion dans le monde des insectes, au n° 1 du cours Henri d’Aguesseau.

    patrick pierron

    Ses créations réalisées selon le principe de la macrophotographie, sont regroupées sur un thème intitulé « La petite nature en Haute-Vallée de l'Aude ». De superbes clichés ornent les cimaises de l’office du tourisme en Quercorb, et sont illustrés par de courts poèmes (haïkus), nés de l’imagination des élèves des classes de 6°1 et 6°3 du collège Michel Bousquié de Quillan. C’est ainsi qu’une créature de l’ordre des diptères a pu inspirer Kévin T., pour qui une « Mouche à lunettes noires, vole de collines en collines, sans rien voir ».   

    patrick pierron

    Voilà donc une belle occasion de découvrir la nature sous un autre angle. L’exposition, réalisée avec le soutien du conseil général de l'Aude, est visible durant tout le mois d’août, aux horaires d’ouverture de l’office de tourisme, et devrait être prolongée en septembre. Renseignements à l’OTI, au 04 68 69 65 96. 

  • C’était hier : Un mois d’août fou pour les Foulées du Kercorb

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du samedi 24 août 2002.

    foulées du kercorbLaurent et Vanessa partagent la même passion (Photo archives, Vinassan août 2002).

    L’intermède estival qui invite d’ordinaire au farniente semble donner cette année des ailes aux sociétaires du club des Foulées du Kercorb, lesquels ne quittent plus leurs chaussures. Après avoir participé le 2 août à la 18e Cuvée pédestre de Lézignan-Corbières, ils étaient le 4 à Peyriac-Minervois pour les 4e Foulées de la Tour Saint-Martin, le 11 à Vinassan pour la 1ère Foulée des Pantigues nouvelle version, le 15 à Salles-d’Aude pour les 19e Foulées Salloises, le 17 à Quillan pour la 6e Corrida des fêtes et le 18 à Armissan pour la 8e Ronde des Vins de la Clape. Avant que ce mois d’août 2002 particulier à plusieurs égards ne se termine, les fondeurs du Kercorb se déplaceront à Espezel le dimanche 25 où ils prendront le départ de la 2e Ronde des Sapins. Un circuit sur route et chemin forestier de 13,2 km emmènera un peloton chalabrois quasi au complet, depuis Belvis jusqu’à Espezel où sera jugée l’arrivée. Vanessa, Laurent, Titou, Gérald, Claude, Francis, Jean, Antoine et Thierry essaieront de toucher au but en moins d’une heure de temps, le départ est prévu à 10 heures sur la place de Belvis.

    Un mois d’août très intense donc pour les protégés du vice-président Jean-Paul Cnocquart, l’occasion de saluer l’assiduité des fondeurs du Kercorb et en particulier la constance d’un jeune duo qui vit sa passion en famille. Vanessa Garcia et son frère Laurent enchaînent séances sur séances, Vanessa a fait de la piste son terrain de prédilection, tandis que Laurent travaille sur la distance du 10 km sur route. Pour l’heure, son meilleur chrono est de 37’ 44’’, réalisé le 15 juin dernier au Parc des Sports et de l’Amitié lors des 10 km de Narbonne.    

  • JIEL primé à Tarascon-sur-Ariège

    jielPrix et félicitations pour JIEL, par la voix de Claude Juliette Fèvre, présidente du jury.

    Dimanche 21 août, la Halle aux pommes de terre accueillait une nouvelle édition des Estivades Poétiques de Tarascon-sur-Ariège, organisées par les bénévoles de l’association La Voix du Scribe. A la clôture du salon de la poésie, JIEL s’est vu remettre le 4e prix du concours de poésie libre, ainsi que le prix spécial du jury. Cette édition 2022, parrainée par l'écrivaine nivernaise Sophie Perret, a permis à JIEL de présenter « Le silence assourdissant », poème primé parmi les 400 textes en compétition et publié sur ce blog le dimanche 17 juillet dernier.

    Au cours de cet intermède en terre ariégeoise, Jean-Louis Sanchez a rencontré auteurs et passionnés comme lui de littérature et de poésie, ainsi Georges-Patrick Gleize, ou encore Guy Pujol, avec lequel JIEL partage l’amour des mots mais aussi celui des chiffres… Portées depuis le promontoire du Tatauba jusqu’à la Tour du Castella, les sincères félicitations de ses nombreux amis chalabrois vont vers l’ami JIEL.

    jiel

     Guy Pujol et JIEL partagent des passions diverses et communes

    Sensible aux effets néfastes des chaleurs qui nous accablent depuis plusieurs jours, JIEL vient de faire parvenir un poème intitulé « Le badaud sifflotant ». Inspiré par une promenade autour du lac de Laprade, et à même, ce qu’il espère, d’apporter un peu de fraîcheur aux lecteurs assidus du Chalabrais, auxquels JIEL renouvelle ses remerciements.

    jielLe badaud sifflotant

    De grosses racines entremêlées courent

    En tous sens sur ce chemin usé par les pas.

    Le promeneur aime y flâner souvent,

    Depuis si longtemps, sans jamais en être las.

    La lueur dorée du jour naissant s’étire,

    Sur ce grand lit douillet où nul ne s’agite ;

    Un clapotis discret que le bord attire,

    Vers ce beau décor où la Muse s’invite.

    Tourbières échevelées aux mille couleurs ;

    Campanule bleue et gentiane des marais,

    Côtoient la jonquille aux charmes enjôleurs,

    Sous le hêtre, dont le pied dans l’eau disparaît.

    De grandes plantes herbacées luxuriantes

    Offrent le gîte à la grenouille rousse ;

    Le couvert à l’araignée noire effrayante,

    Qui se délecte de larves, dans la mousse.

    Dans l’hiver fuyant, seul le silence souffle

    Sur l’onde endormie, son haleine de glace.

    Sous le miroir durci, la truite s’essouffle

    Qui va de-ci, de-là, avec toute sa grâce.

    Le soleil brille au dessus des conifères,

    Dont les reflets ondulants flânent sur l’étang.

    Tableau scintillant de beautés éphémères

    Qui caresse le coeur du badaud sifflotant.

    JIEL