Une vingtième édition honorée sous la canicule

Après les cours de la bastide, et avant la place du Cazal, le tour était venu pour le stade Lolo-Mazon d'accueillir une chambrée présente au rendez-vous unissant sport, fête et nostalgie. Sous une chaleur extrême et inscrite dans le programme 2024 des Fêtes du Cazal, la XXe édition du Bouclier Raymond-Fort a redonné des couleurs à un cuir à jeun de rebonds.

Le retour officiel du ballon ovale étant annoncé pour septembre, cette fête annuelle a permis de se familiariser avec de nouveaux visages, disposés à donner un peu de fil à retordre à des vétérans, lesquels ne semblent pas disposés à abdiquer. L'affiche inédite du jour voyait ainsi les Badalucs du Kercorb opposés à certains des éléments de l'Entente USCKBP-Pays-de-Sault. Après un match plein et foisonnant de gestes techniques, à même de sidérer le trio des officiels du club de la Ressègue, force restera à l'expérience. Avec un résultat final mettant dos-à-dos ou presque, briscards et un quinze nouveau.

En présence de Carine et Pascale Fort, marraines de l'événement, Frédéric Boussioux et Jacques Mamet, président et secrétaire des Badalucs invitaient l’assemblée à la remise des trophées. Ambassadeurs de l’USC XV des années 1970, Bernard Cnocquart, Jean-Denis Navarro et Michel Brembilla appelaient les lauréats pour la traditionnelle levée de bouclier. Unique accessit de l’après-midi, le trophée de la « Passe de maçon » était décerné à Jean-François Pichéric, trop heureux de décrocher une distinction toujours très convoitée (ci-dessous). Le prix du Crochet dévastateur restait réservé pour l’édition 2025, selon le souhait du jury.

Ce nouvel intermède sportif prenait fin avec l'intervention de Jacques Mamet, pour un hommage à Nanou Navarro et Jacques Séris, amis dernièrement disparus.

Le stade Lolo-Mazon n'échappe pas au hooliganisme

Un album-photos 2024 Bouclier Raymond-Fort a été mis en ligne

Carine et Pascale remettent le Bouclier à Christian Drif (Photo Jean-Louis Sanchez).

Samedi 23 juillet, le stade Lolo-Mazon mettait à nouveau ses vestiaires à disposition, à l’occasion de la XVIIIe édition du Bouclier Raymond-Fort, inscrite dans le riche programme des Fêtes du Cazal.

Francis Amouroux et Roger Daynié, deux entraîneurs réunis sur la pelouse chalabroise

Afin d’honorer ce rendez-vous annuel, l’affiche du jour invitait à une confrontation entre le quinze des Badalucs, coaché par Francis Amouroux, et un quinze aux couleurs du Stade Lavelanétien, entraîné par Roger Daynié, ancienne gloire du ballon ovale lui aussi, ayant fait les beaux jours des couleurs en jaune et noir. L’occasion de rappeler les bons souvenirs laissés par ce dernier au sein de l’US Chalabre XV, dont il fut l’entraîneur sous la présidence du regretté Julien Bonnéry, de 1998 à 2002.

Avant la rencontre et en présence de Ilan et Ethan ses deux jeunes fils, un hommage était rendu à Fabrice Canal, disparu le 29 octobre dernier. Sportif dans l’âme et mordu de football, Fa ne manquait jamais à l’appel de ces joutes rugbystiques et amicales.

La rencontre s'engageait sous la direction de Frédéric Boussioux, réquisitionné pour jouer du sifflet, une mission imprévue qu’il assurera sans souci aucun. Au gré des envolées offertes de part et d’autre, le tableau d’affichage veillera à ménager le suspense, tandis qu’un soleil ardent avait décidé d’apporter son soutien à des virtuoses transcendés. A l’heure du water-break, mieux dit de la pause-eau, et sous la supervision d’un club de la Ressègue au bord de la léthargie, rien n’était fait. Les Ariégeois autour de Christophe Bousquet, Elie Franot, Régis Hébraud, David Lacko, Jean-François Manenti, Jean-François Pichéric et Xavier Pinho-Teixeira ne semblaient pas disposés à laisser filer.

David Lacko a rapidement retrouvé les automatismes

Au bout du bout, soit trois tiers-temps de belle facture, les protagonistes d’un bel après-midi au service de la balle ovale se retrouvaient pour un dernier maul, dans un en-but reconverti et agrémenté d’un parasol salutaire. Jacques Mamet, secrétaire des Badalucs prenait la parole pour féliciter l’ensemble des joueurs, avec une forte pensée pour tous les amis absents, et pour Alice, leur marraine, disparue le 31 décembre dernier. Le soleil poursuivait sa course derrière la colline de Roquefère, lorsque Carine et Pascale confiaient un Bouclier magnifiquement restauré à Christian Drif, délégué pour la confrérie des vieux briscards « badaluciens ». Et puis, un maître coup de sifflet final venu semble-t-il des hauteurs de Tataubas, invitait la joyeuse assemblée à rallier la Grand-Place du Cazal.

Le banc chalabrois prépare la rentrée de septembre

Roger Daynié refait le chemin à l'envers

Instant exceptionnel, les officiels du Comité de la Ressègue en train de perdre le fil du match

Séquence hydratation 

Alan Baby a repris ses marques sur le périmètre chalabrois 

Johan Rivals à la manoeuvre

Avec beaucoup de maîtrise, Frédéric Boussioux signe une passe en pivot

Rien n'a filtré des négociations en bord de touche

Ariégeois et Audois réunis autour d'un même Bouclier

Un album-photos Bouclier Raymond-Fort 2022 a été mis en ligne

A l’approche des fêtes en l’honneur de Sainte Marie-Madeleine, les amoureux de la balle ovale savent qu’ils vont pouvoir retrouver leur sport favori, à la faveur de la XVIIe édition du Bouclier Raymond Fort. Une question de jours maintenant, et du grain à moudre pour France Télévisions, qui sera alors libérée de la couverture du Tour de France, de passage aujourd'hui à Chalabre.

En effet, à l’image du bouclier de Brennus, le hameau du Cazal possède lui aussi son « bout de bois », créé en hommage à l’ancien président de l’US Chalabre XV. Côté fiche technique, il convient de préciser que les ateliers du Tataubas n’ont pas mis les deux pieds dans le même crampon. Ainsi, la planche d'origine, en érable de Palauqui, a été redressée et revernie, tandis que le logo « effet vitrail », qui était cassé, a été refait. Un logo qui rappelle bien sûr le maillot emblématique des anciens du rugby en Kercorb, depuis 1986.

En ce qui concerne la partie rétro, il faut revenir à 2005 pour la tenue de la 1ère édition du Bouclier Raymond-Fort, quand les Badalucs battent en toute logique l’US Kercorb, championne de 4e série de Midi-Pyrénées. En 2006 les Badalucs doublent in extremis la mise, face à une USK encore battue, par 4 essais à 3.

L’année 2007 sonne le réveil, puisque les rugbymen de l’US Kercorb, vice champions de 3e série après s’être inclinés à Mirepoix face à La Tour-du-Crieu, se refont la cerise face aux Badalucs. En 2008 et au petit trot, c’est une USCK rajeunie qui règle une sélection d’anciens, toujours dans une excellente ambiance.

Edition 2009

En 2009 et sous l’autorité impartiale du duo arbitral composé de Sébastien Danjou et Romain Sicre, le Bouclier reviendra au team « Murillo et Silva », associé à la jeune équipe « Eliot-Pierre-Thomas ». La première dauphine et lauréate du Challenge est l’équipe « Noy-Mamet » renforcée grâce à ses cadets, emmenés par Eric Sanchez et Frédéric Noy.

Avec la fin d’une nouvelle décennie, il est décrété en cette année 2010, que les deux formations en présence doivent soulever le trophée, l’occasion de célébrer comme il se doit, le Jubilé Francis Amouroux. Le stade Lolo Mazon offre la superbe image d’une fusion inter générations, Bernard, Puce ou Henri partageant le cuir avec Alan, Pierre et Thomas, rugbymen en herbe conscients de vivre un épisode d’exception.

En 2011, un quinze nouveau vient défier les rugbymen du cru depuis son fief de Montpellier. Résultat des courses, les « Cissous Boys» emmènent le Bouclier dans l’Hérault. Pour être précis, deux sélections sont cette fois en lice, avec un résultat final mettant dos-à-dos ou presque, les Badalucs et l’équipe du Président. En l’absence cumulée d’Arnaud Molini et de Joël Laffite, réquisitionnés par l’ami Richard pour la « mounjetado » du soir, les Badalucs ont joué cartes sur table en envoyant les gros devant. Composée d’un éventail des « Cissous Boys», des campeurs de St Jory et de Chalabrois sélectionnés entre le guichet et la buvette, l’équipe du Président prendra ses marques pour vaincre contre toute attente.

Edition 2013

L’année 2012 est l’année du sursaut pour les Badalucs qui reprennent le Bouclier à leur alter ego montpelliérain. En 2013, le challenge délocalisé au Stade Roger-Raynaud voit les Champions du Languedoc prendre le meilleur sur nos anciens. Le RC Limoux-Razès XV repart avec le trophée.

Edition 2014

La fête annuelle du ballon ovale 2014 est célébrée en présence de Julien et Benjamin Vila, doubles champions de France et du Roussillon de 3e série avec l'Entente Vallespir. A leurs côtés, Olivier Carbonneau, qui voilà juste vingt ans soulevait le Bouclier de Brennus avec son frère Philippe et le Stade Toulousain, et Benoît Baby, international venu se ressourcer sur la pelouse de ses débuts. L'affiche du jour offre un duel opposant  les « Cissou Boys » de Montpellier aux « Badalucs » du Kercorb, duel qui revient aux Badalucs, vainqueurs sur le fil, comme d’habitude.

2015 permet à deux sélections riches en pointures, et renforcées par un trio venu d’Arles-sur-Tech, de s’affronter sous la direction de Sébastien et Romain, préposés au sifflet, suppléant au pied levé Christian Laffont alité. Le résultat final met dos-à-dos ou presque, les Badalucs et le XV nouveau de l’USCKBP.

Edition 2016

Pour ce millésime 2016, il s’agit d’un nouveau duel opposant les « Cissou Boys », venus de Montpellier, est-il utile de le préciser, aux « Badalucs » du Kercorb, duel arbitré au diapason par Romain et Christian. Un match plein, foisonnant de gestes techniques, lesquels relèguent au second plan, l’apathie des officiels du club de la « Ressègue ». Au meilleur des trois manches, le Bouclier Raymond-Fort reprend un billet pour la place royale du Peyrou.

Edition 2017

2017 voit l’émergence d’une nouvelle entité, et c’est le quinze des Trois Clochers qui s’adjuge le Bouclier Raymond Fort. Toutes générations confondues, fédérées par un même ballon ovale, prennent plaisir à produire du beau jeu, faisant encore une fois fi des mines chagrines exhibées par Henri, Jean-Denis, René, Michel et Bernard, observateurs dépêchés par la fédération de la « Ressègue ».

Edition 2018

L’édition 2018 est engagée tambour battant par les Badalucs face aux Cissous Boy, vainqueurs en 2016. Les anciens du Kercorb submergent leur adversaire pour prendre un net avantage à la marque. Tout aussi surpris que piqués au vif, les vétérans des bords de l’Hérault se reprendront après la pause, échouant toutefois sur le fil pour laisser la victoire aux Badalucs.

Edition 2018

Les membres de la fédération de la Ressègue se retirent pour délibérer

Edition 2019

2019 est l’édition qui verra les Badalucs prendre leur revanche sur le quinze des Trois-Clochers. Plongé dans la torpeur de l’intersaison, le ballon ovale connaît un beau sursaut à la faveur de la XVe édition du Bouclier Raymond-Fort. La billetterie est en surchauffe et le sifflet sobrement tenu par Sébastien Not puis Jérôme Bernard, servira une rencontre très disputée mais très serrée. Avec du beau jeu pour seulement deux passages en dame, signés de part et d’autre, les vétérans parviendront à éteindre une fougue en « rouge et bleu », à grand renfort de camphre dans les rouages.

Edition 2021

Après une année 2020 blanche, 2021 sonne un timide retour aux fondamentaux. L’Entente chalabro-montpelliéraine ravive l’étincelle et assure le show sur l’annexe du stade Lolo-Mazon.

L'aventure continue, rendez-vous samedi 23 juillet à 16 heures sur la pelouse du stade Lolo-Mazon, où les Badalucs relèveront le défi face à une sélection en Jaune et Noir. Sélection issue de la génération 1973-1974 entraînée par Roger Daynier, bien connu à Chalabre, coach d'un Stade Lavelanétien au sein duquel Julien Bonnery occupait les fonctions de président des Juniors.

L’Entente chalabro-montpelliéraine a ravivé l’étincelle.

Le rendez-vous annuel était longtemps resté incertain, mais le duel prévu de longue date devant opposer les Cissou Boys de Montpellier aux Badalucs du Kercorb a bien eu lieu. Sur un périmètre inhabituel, la rencontre a réuni de vénérables rugbymen autour d’une même passion, qu'ils cultivent au nez et à la barbe de leur arthrose.

Sous le regard d’une belle chambrée et du Club de la Ressègue, superviseurs discrets et accessoirement corrosifs (photo ci-dessus), la XVIIe édition du Bouclier Raymond-Fort était dirigée par Rémi Gombert, parfaitement remis d’une épaule démise lors de l’édition 2011. Les deux quinze en présence ne tarderont pas à se mettre en évidence, faisant tour à tour le show sur l’annexe du stade Lolo-Mazon. Une succession d’envolées et d’essais viendront signer cette fête annuelle du ballon ovale, d’autant que les préposés au coaching disposaient d’une réserve conséquente permettant d’assurer le turn over. Avec un léger bémol toutefois, de par la présence sur la pelouse d’une surabondance d’entraîneurs, venue parfois perturber la fluidité du jeu.

Au terme de trois mi-temps et au trille final, un bel après-midi de rugby touchait à sa fin, conclu par la remise des trophées. Aux abords du club-house rénové de l’USCKBP, Frédéric Boussioux président des Badalucs remettait un superbe bouquet de fleurs à Alice Fort, fidèle marraine de l'événement, entourée par sa famille. Les membres du Club de la Ressègue invités à remettre les récompenses s’étant retirés la honte au front, le président Boussioux appellera à ses côtés Christian Driff, Bernard Coste et Laurent Piquemal, lauréats des divers accessits qui seront remis en jeu en 2022. Un bouquet de fleurs était offert à Joliette Coste, invitant l’entente chalabro-montpelliéraine à prendre la direction des Hauts-de-Chalabre où allait être célébré un quatrième temps de jeu, en altitude et face aux Petites Pyrénées.

L'entame de match rend le président des Badalucs perplexe

Le capitaine Bernard Coste emmène l'attaque des Cissou Boys

Approches tactiques différentes, pour un duel très disputé 

Bernard Gallay part au large

La prestation de Laurent Piquemal a impressionné le jury

Un album-photos Bouclier Raymond-Fort 2021 a été mis en ligne.