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sophie jacques-serano

  • Sur un air de bodega avec l'Université Populaire en Kercorb

    upek,sophie jacques-seranoSamedi 16 mars à 17 h à Rivel (salle des fêtes), l'Upek invite à une conférence animée par Sophie Jacques Serano, sur le thème « Le renouveau de la bodega, cornemuse du Languedoc, de l'oralité au patrimoine ».

    Sophie Jacques Serano est musicienne, passeuse de sons avec Nicolas son mari, facteur d’instruments. Née en Belgique, elle fut géologue dans une vie antérieure. Son installation en Quercorb au début des années 1980 lui permet de réaliser son rêve de devenir musicienne professionnelle. Elle rencontre enfin la bodega, cornemuse de la Montagne Noire, en tombe amoureuse et l’apprivoise. Cet instrument lui apprend ce qu’est une culture, elle en apprend la langue : l’occitan.

    Elle crée une école associative en milieu rural et passe un diplôme d'état afin de pérenniser la transmission de son instrument au Conservatoire de Carcassonne. En 2010 elle publiera un double DVD « Bodega, buf de vida ! » (réalisateur Stéphane Valentin) primé par l’Académie Charles Cros. Elle participe à de nombreuses manifestations culturelles notamment au concert de Stéphane Eicher à la cité de Carcassonne.

    upek,sophie jacques-serano

     Sophie et les musiciens de « l'Escòla de bodega » de la Montagne Noire franchissent le Pont-du-Blau

    Photo archives, Fête du Tougnol 2013

    La bodega (outre en occitan) est la cornemuse de la Montagne Noire, les Tarnais l’appellent la craba, car elle est faite d’une peau de chèvre entière et trône parmi les cornemuses les plus volumineuses. Elle était l’instrument du monde rural et était jouée pendant les veillées, bals, noces et autres messes de Noël. Elle a connu une période de gloire au début du XXe siècle.

    La bodega a une histoire parallèle à celle de la langue occitane : longtemps méprisée (elle est instrument de pauvre), elle a failli disparaître. On réalise maintenant que la force de sa sonorité a une résonance universelle qui peut toucher tout un chacun. Instrument de tradition orale, sa transmission était donc primordiale et elle est maintenant devenue instrument patrimonial, emblématique de la région Occitanie.

    Comme l'indique l'Upek, « Ce sujet peut paraître très local ou très spécialisé mais c’est l’occasion de se demander comment hériter d’une culture populaire, pour construire le présent sans retourner au passé. Quel est l’intérêt de la revalorisation d’un tel instrument, qu’est-ce que le patrimoine ? ».

    L'entrée est gratuite pour les adhérents, la participation libre pour les non adhérents.

  • C’était hier : « Rêve de lac » : un film pour accueillir le printemps

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 19 mars 2001.

    bijan zanitch khah,sophie jacques-seranoBijan Zanitch Khah, le réalisateur de « Rêve de lac », aux côtés de Sophie Jacques de Dixmude (Photo archives, Mars 2001).

    Bijan Zanitch Khah est un réalisateur heureux, son long métrage « Rêve de lac » sort sur les écrans avec l’arrivée du printemps. Cela n’est certainement pas un hasard, Bijan cultive pour les beautés pyrénéennes en particulier et la nature dans son ensemble, une sorte de fascination communicative. En mettant en valeur quelques quartiers de Paris et surtout des paysages de l’Aude et de l’Ariège, Bijan a voulu tirer le meilleur parti de ce pouvoir sans frontières que détiennent les images.

    Pour fêter la nature et s’en rapprocher toujours plus, Bijan a mis tout son art et toute son expérience afin de garder une lumière naturelle : « Il est difficile de filmer dans les Pyrénées à cause de la lumière qui change sans cesse, plus de deux ans de travail, des jours et des nuits d’angoisse et de joies, mais ce film ne sera que lorsqu’il aura rencontré le public ». Et ce grand rendez-vous est imminent, programmé pour le mercredi 21 mars à Mirepoix. Une sortie nationale à l’occasion de laquelle Bijan Zanitch Khah sera présent aux côtés de l’équipe de tournage et des acteurs non professionnels qui composent le casting.

    Ainsi les jeunes Michel Dufour, Arnaud Garros mais aussi Joëlle et Pierre Croison et leurs fils Aloïs et Zachary, Pierre Terpan, Sophie Jacques de Dixmude, tous bien connus des Chalabrois, auront fait leurs premiers pas de comédien devant la caméra de Bijan Zanitch Khah qui précise : « C’était une sorte de pari de réaliser ce film avec un budget réduit et une équipe jeune et peu expérimentée ».

    Au final, un film sauvage et plein d’énergie dans lequel la prestation des enfants insuffle une tonifiante fraîcheur. « Ma vie est un voyage, « Rêve de lac » aussi ». Un besoin de liberté que Bijan Zanitch Khah exprime très fort dans un film qui sera sur l’écran de l’Espace André-Malraux à Mirepoix, à partir de 21 h mercredi 21 mars, premier jour du printemps.

  • La Crab’Estela est parue

    sophie jacques-serano,la crab'estelaComment naquit la boudègue ? Sophie Jacques-Serano raconte son apparition il y a bien longtemps… Comment une chèvre devint un instrument de musique, quel rôle jouèrent dans cette histoire une fée-mitoune, le petit Tistou et l’ours « Pèdescauç » ?

    « La Crab’estela » est un livre en occitan de seize pages, illustré par Pascale Théron qui prend place dans la collection Farfadet (n° 43) de l’IEO-Aude (Institut d’Etudes Occitanes).

    En plus de la lecture, il est possible d’écouter l’histoire dite par Sophie Jacques-Serano et Isabelle François, avec des musiques de Sophie, dans un enregistrement d’Yves Saint-Germain. Comment ? Soit en podcast grâce à RCF-Pays d’Aude et sa chronique occitane « Als 4 Vents » : https://rcf.fr/vie-quotidienne/ un-conte-de-sophie-jacques-autour-de-la-boudegue, ou en vous procurant le CD de l’enregistrement (3 € ). Le livre est au prix de 5 € (+ 2 € de port), le livre et le CD au prix de 8 € (+ 2 € de port).

    Pour mémoire, le public chalabrois avait été invité à venir à la rencontre de la Crab'Estela, c'était un soir d'avril 2000 au théâtre municipal. L'article mis en ligne sous le titre « Le songe d’une nuit d’été au pays de la Crab’Estela » rendait compte de cette rencontre (L'Indépendant, dimanche 30 avril 2000).

    Subjuguée par les sons mélodieux provenant du quartier de la porte d’Aval, cette amie de Antoine de Saint-Exupéry de passage à Chalabre a discrètement poussé une porte. Pour faire partager ce sentiment étrange qu’elle éprouvait. Il y eut ce soir là un gros orage, qui fit s’envoler vers la Voie lactée, tous les mots écrits après la soirée sur la chèvre-étoile. Mais la fée Sophie qui menait la danse à travers les étoiles du ciel sut récupérer les feuillets épars et les voici tels que la lune les lui a restitués. Ce soir-là, Sofia avait entraîné ses amis dans une ronde musicale magique où, avec sa poupée recueillie sus un rocher, elle apprit à connaître, à apprécier, à aimer le son si particulier de la « bodega ».

    De sa voix douce aux accents enfantins, Sofia racontait l’histoire telle qu’elle l’avait imaginée, de la naissance de la cornemuse. Interrompant son récit par des intermèdes musicaux, elle créait entre l’auditoire et elle, une sympathie de connivence amicale presque magique. Entraînés par elle dans sa course poétique au cœur de cet univers imaginaire, tous, grands et petits, suivaient le sillage de Sophie et de son Petit Prince. Et quand, dans cet enchantement, une cornemuse toute petite sortit de sa cachette, la salle entière retint son souffle. Là, Sophie est devenue Sofia la magicienne. Car sa dextérité devenait une œuvre d’art tant elle se jouait des difficultés techniques. Tout devenait simple, naturel.

    La deuxième partie de cette soirée a permis d’apprécier également la performance des Gersois Jean-Michel et Philippe Espinasse. Les cornemuses de différentes tailles étaient alignées comme pour la parade et les deux instrumentistes interprétèrent des œuvres de bravoure très appréciées et applaudies avec fougue par le public.

    Et puis Sophie est descendue de scène, comme une elfe dansante, encore un peu sur sa planète, et dans ses yeux, il y avait plein de paillettes d’or. Si je vous assure !

  • Le COQ présente ses voeux, et son almanach 2021

    coq,alan roch,sophie jacques-seranoFidèle au cercle depuis sa création en octobre 1993, Alan Roch garde le contact avec le COQ (Photo archives, Octobre 1993).

    L'atelier de langue du Cercle Occitan del Quercorb (COQ) annonce la parution de son almanach 2021. L'équipe composée de Lydia Bastié, Patrick Brabo, Raymonde Chopineau, Hazel Cumming, Marie-Françoise Cuxac, Sylvia De Angelis, François Gonse, Sophie Jacques-Serano, Huguette Plantié et Marianne Salon, s'est associée pour finaliser une œuvre collective et de qualité. En dépit d’une année 2020 « estranha, estequida, demesida, dematerialisada, desumanisada,… l'almanac de Quercorb » fourmille d'une multitude de thèmes, dans le respect des différents parlers qui animent le cercle de nos Occitanistes passionnés.

    Comme à l’accoutumée, ce nouveau numéro bénéficie du soutien et de la participation des amis du COQ, le cercle d’Espéraza, André Lagarde, Jean-Pierre Pardo, Alain Rouch, sans oublier Joan-Miquèu Espinasse et ses « gasconerias ». Pêle-mêle, observations sur les plantes et les animaux (l’occasion de découvrir que le sanglier peut être fidèle en amitié), recettes de cuisine, histoire locale, dessins humoristiques, sont proposés en même temps qu'un calendrier 2021 très précis. Le tout rédigé en langue occitane, ficelé avec histoires et dessins faisant la part belle aux oiseaux, à l'initiative de Avelana (Hazel in english) Cumming.

    Les membres de l'atelier vous invitent à effeuiller l'almanach nouveau, qu'il est possible de se procurer en mairie, à la bibliothèque, ou auprès d'un membre du cercle occitan, au prix de 10 €. Pour l'heure, l'équipe du COQ souhaite à toutes et tous,  « Una bona annada, plan granada e acompanhada d'un ramat d'autras ».

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