Les cadets de la sécurité civile ont pris part à l'hommage national
Le 106e anniversaire de la fin des hostilités a permis aux Chalabrois de saluer la mémoire des 1 400 000 soldats « Morts pour la France », et de rendre un hommage tout particulier aux enfants de Chalabre qui ne sont jamais revenus. La cérémonie ouverte en musique a réuni élus et citoyens, ainsi que les personnels du centre de secours du Kercorb emmenés par l'adjudant-chef Aurélien Pierron, chef de centre. A leurs côtés, l’adjudant-chef Franck Dessimoulie, commandant la communauté de brigades de Chalabre et Belvèze-du-Razès, et une nouvelle promotion des cadets de la sécurité civile, accompagnée par Barbara Combe, principale du collège Antoine-Pons. Aux accents du quintet mirapicien, l'ensemble a rejoint le monument aux Morts où Gérard Canal adjoint au maire annonçait le protocole de la cérémonie.
L'intervention de Jean-Jacques Aulombard, maire, permettait de saluer la mémoire de combattants ayant sacrifié leur jeunesse pour la Liberté du pays. L'occasion pour le premier édile de rendre également hommage à Gilles Taffet, un des derniers acteurs ayant vécu la tragédie de Dien-Bien-Phu, disparu le vendredi 11 octobre dernier.
Au pied du monument à la mémoire des « Poilus » ayant perdu la vie sur les champs de bataille, le dépôt de gerbes était confié aux cadets de la sécurité civile. Au nom de la communauté britannique associée à cette journée du souvenir, Lee Worsley et Martin Smith avaient auparavant déposé une couronne de « poppies », rouges coquelicots, pour ne pas oublier (Lest we forget).
Après les sonneries et la prestation de la chorale Esalabra, la cérémonie s'est poursuivie aux abords du carré militaire (sépulture de corps restitués à leur famille), où les enfants ont déposé une rose à la mémoire de leurs aînés.
Ainsi Antoine Sérié, qui le 4 septembre 1916 est mort à 28 ans à Cerisy Gailly dans la Somme, ainsi Antoine Villeneuve, mort à 22 ans le 19 novembre 1914 à Ypres, ainsi Paulin Barrière, mort à 37 ans sur la Marne à Prouilly, ainsi François Tourtrol, mort trois mois après la déclaration de guerre en Belgique, à 20 ans, ainsi Sylvain Siran, tombé à 21 ans le 11 mai 1916 à Fromeréville-les-Vallons (Meuse), ainsi Paul et Jean Aragou (dont les registres n’indiquent aucune trace). Ainsi Paul Lafitte, qui à 21 ans est mort à la bataille de Carency (mai 1915), ainsi Albin Faure, mort le 18 septembre 1918 dans le secteur des Eparges dans la Meuse, « tué à l’ennemi » (31 ans), ainsi Raymond Rigaud tué le 1er août 1916 à la Côte du Poivre (Meuse), à l'âge de 23 ans.