L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 21 avril 2005.
Carnavaliers et flocons ont été de la fête
Photos archives, Avril 2005
Le bel avenir auquel sa majesté Badaluc XXXVII était promis en ce froid week-end d'avril aura fait long feu, après que les bandelettes une à une ôtées, ne révèlent la nature sournoise d'un imposteur du pire acabit qu'il fut donné de connaître aux braves gens du Pays du Chalabrais. Comme d'habitude, chacun se sera laissé prendre au piège du visiteur prodigue débarquant les bras chargés de projets mirifiques.
Fêté comme un roi sous la halle aux blés, promené aux frais de la princesse et de Jojo sur les cours Colbert, Sully et d'Aguesseau, choyé par les baladins de l'OPVC au sommet de leur art, Badaluc était donc lui aussi à son zénith, crosse dans une main et fléau dans l'autre. Mais tout allait se précipiter lorsqu'un premier flocon de neige chutait lourdement au sol, le fond de l'air d'un coup devenait beaucoup trop frais.
Une flambée s'imposait, ce qui fut fait sur le champ, en l'occurrence le champ de la Métairie de la Ville où Badaluc le XXXVIIe prenait avec diligence un chemin déjà emprunté par ses illustres prédécesseurs. Emprisonnée dans les volutes blanches montant vers le donjon des Mauléon, l'âme de Badaluc n'échappait pas à son sort, sous les yeux d'un quartet d'hommes en robe impuissants. Le sort de sa Majesté Carnaval était scellé. Comme toujours.