Le promeneur peut passer sans les voir, vestiges d’un lointain temps passé, archives de pierres qu’une végétation triomphante éparpille. Pour celles et ceux qui vécurent là, JIEL refait du feu dans la cheminée.
Les modestes
Dans la mosaïque multicolore à la coiffe blanche,
Les maisons élégantes n’ont que glace pour feston.
Leurs fumées de chaleur fuient vers l’horizon
D’un paysage feutré de dentelles aux branches.
La vie engourdie dans un profond silence s’apaise.
Les bêtes fourbues, dans l’apathie du soir, sont calmes.
Sans mot, les hommes, absorbés par les flammes,
Fument paisibles devant le faitout rougi de braise.
Nul bruit ne vient troubler la chaude veillée du soir
Qui en ces lieux de durs labeurs, apporte le réconfort
Pour ces gens qui jamais ne se plaignent de leur sort,
Economes en paroles et généreux de regards d’espoir.
A l’orée du chemin, chacun garde sa place son destin.
Dans le courage du quotidien se forgent les valeurs,
Leurs plus belles richesses qui naissent dans le coeur
Qui sont celles de leur vie et celles de leurs anciens.
Ils ne verront jamais le sourire enjôleur d’une Joconde,
Mais chaque jour jouissent de celui de leur bien-aimée.
Les collines ondoyantes où le soleil aime à se pâmer,
Sont à leurs yeux plus belles que merveilles du monde.
Mais dans leur modeste vie de petits riens préservés,
Par la quiétude des songes qui brouillent les pensées,
De cette mosaïque multicolore à la coiffe distinguée,
Les fumées de chaleur fuient parfois vers les préjugés.
JIEL