A l’heure où beaucoup de citoyens s’interrogent à juste titre sur la désertification médicale, notamment en milieu rural, Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre, juge opportun de faire le point sur la couverture sanitaire en pays chalabrais, et la prise en charge des personnes âgées à domicile.
Il met tout d’abord en avant l’implantation sur le territoire, d’un Ehpad et d’une clinique de soins de suite et de réadaptation. L’Ehpad des Hauts-de-Bon-Accueil comprend 84 lits et 75 salariés, avec un médecin coordonnateur et un médecin libéral qui intervient ponctuellement. Cet établissement gère un service de soins infirmiers de 50 places, et 9 agents se déplacent au quotidien au domicile des patients sur le territoire du Kercorb, utilisant une flotte de quatre véhicules. Avec un service de portage de repas à domicile assuré (une vingtaine sur le territoire), l’établissement gère aussi un pôle d’activités et de soins adaptés. Lequel permet d’accueillir dans la journée des résidents ayant des troubles modérés, dans le but de leur proposer des activités sociales et thérapeutiques (14 places). En complémentarité à cette prise en charge sanitaire, le service d’aides ménagères (SAD à domicile géré par la Communauté de Communes des Pyrénées audoises, sous la direction de Sylvie Palos), intervient auprès de 143 personnes âgées et emploie 26 agents équipés de portable. Le parc automobile est de neuf voitures.
Bâtie au pied de la colline de la Sigalière, la clinique de soins de suite et de réadaptation Christina, comprend 68 lits et emploie 70 personnels, un médecin plein temps et deux médecins mi-temps. Comme le souligne Jean-Jacques Aulombard, « ces deux structures représentent les premiers employeurs du Kercorb, avec 157 emplois permanents et 26 agents du SAD. Les retombées économiques pour notre territoire sont importantes, toutes ces familles inscrivent par ailleurs leurs enfants à l’école primaire puis au collège, et ces mêmes jeunes s’inscrivent dans des clubs sportifs. Le secteur de la Santé et du social fait vivre notre territoire ».
Avec deux médecins libéraux exerçant à temps plein, Marie-Hélène Biard Richon cours Colbert et Catherine Cornic rue du Presbytère, mais avec un projet de construction de maison de santé abandonné par la Communauté de communes des Pyrénées audoises, la municipalité a repris le dossier, recrutant dans un premier temps le docteur Emilian Dragomir. Le premier magistrat indique que « celui-ci intervient ponctuellement, et nous espérons qu’il s’installera définitivement à Chalabre. Il convenait ensuite d’anticiper son installation, et la Commune, après négociation avec la Direction générale des finances publiques, vient d’acquérir l’ancienne trésorerie pour 39 000 euros. Dès à présent, des travaux sont réalisés pour créer un nouveau cabinet médical situé sur le cours Colbert ».
En complément de ces services de médecine générale, le village peut compter sur des cabinets spécialisés, avec Cyrille Beauvois (kiné cours Dr Joseph-Raynaud), Nolwen Baudonnel (kiné et ostéopathie cours Sully), les cabinets d’infirmières libérales de Marie-Claire Boussioux et Bénédicte Kerner (place Espérance-Folchet), Ambre Limouzy et Carole Barthès, (cours Dr Joseph-Raynaud), le cabinet d’orthophoniste de Marie Ertel (cours Dr Joseph-Raynaud), et le service d’aides à domicile géré par la CCPA.
Enfin la pharmacie de La Terre Privilégiée sur le cours Colbert, porte le projet de transférer ses activités sur le cours d’Aguesseau (courant 2022), en vue d’une modernisation de ses locaux et des services proposés à la population. Ancien directeur de l’Ehpad, Jean-Jacques Aulombard reconnaît que « cette structure nouvelle devrait permettre de mieux répondre aux nouvelles missions du pharmacien. Sur le plan de la dynamique, ce sera une nouvelle organisation axée autour de la collaboration avec nos partenaires médicaux et des professionnels de santé déjà présents sur le secteur ». Il soulignait pour conclure que « La municipalité consciente de l’enjeu de la santé sur le Kercorb, met tout en œuvre pour préserver et améliorer l’offre de soins sur notre territoire. Il nous semblait important d’informer la population sur cet enjeu majeur pour le Kercorb ».