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C'était hier - Page 102

  • C’était hier : Les filles de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques en goguette

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 25 septembre 1998.

    hôtel-dieu saint-jacques chalabreUn agréable moment de détente, bien trop rare pour le personnel de l’hôpital (photo archives, septembre 1998. De gauche à droite, Florence Bernard, Odette Zabouraeff, Patricia Farré, Anne-Marie Amiel, Dominique Martinez, Muriel Fort, Visita Lorca, Anne Danjou, Marie-Do Röösli, Christine Sanchez, Aline Guilhemat, Viviane Allias, Suzette Ferrier, Pascale Fort, Annie Buscail, Joëlle Fort).

    A force de se croiser dans les couloirs, de galoper d’un étage vers l’autre, les filles de l’hôpital local de Chalabre en arrivaient à ne plus se voir, à l’évidence, la communication « inter-personnel » avait un sacré coup dans l’aile. L’heure semblait grave, et dans l’urgence il fut décidé que l’été ne darderait pas ses derniers rayons de soleil, avant que toutes ces fringantes et pimpantes jeunes filles ne s’assoient enfin autour d’une bonne table.

    Ce qu’elles firent dès le premier vendredi venu, mettant le cap sur la vallée du Blau et plus précisément Puivert, où le dépaysement allait être total. Accueillies par de sympathiques Lusitaniens en un lieu convivial nommé « Rio d’Ouro », les ange gardiens de nos grands-mères et grands-pères auront goûté à cette ambiance qui fait battre le cœur de Braga, Guimaraes ou Matosinhos.

    En ce haut-lieu encore méconnu de la gastronomie ibère et portugaise, chacune d’entre elle aura oublié l’espace d’une « zarzuela », ces petits soucis qui nourrissent l’ordinaire. Bien sûr, la nuit fut des plus courtes, mais qu’importe, puisqu’au petit jour venu et avec un cœur gros comme ça, elles allaient retrouver leurs protégés impatients de découvrir par le menu, tous les détails d’une soirée en vérité très réussie.

  • C’était hier : Le Couserans sera toujours beau

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 25 septembre 1993.

    cyclo vtt club du chalabrais

    Après la dernière ascension, retour vers le bercail

    Photos archives, Septembre 1993

    Dimanche soir au retour d’un long périple à travers la haute Ariège, huit cyclos randonneurs encadrés par une intendance au-dessus de tout reproche, avaient encore la tête pleine d’images ariégeoises.

    Samedi 8 h, le Club cyclo du Chalabrais met le cap sur Tarascon via la Charmille, Vicdessos n’est plus très loin. L’ombre du port de Lers tempère les ardeurs de chacun et les plaisanteries qui fusaient dans la plaine, vont au fil des 13 km d’ascension laisser la place au murmure des ruisseaux et cascades. Tout cyclo averti n’ignore pas qu’il est indispensable de manger avant d’avoir faim, une recommandation qui va être suivie à la lettre sur les abords de l’étang de Lers. La remise en selle au pied du col d’Agnes est assez laborieuse, mais en accédant au sommet (1.630 m), les cyclos du président Roger Théron découvriront François Lopez, président d’honneur, sympathisant avec une belle laitière du cru, ignorant pour la circonstance, la crainte qu’il nourrit à l’égard de ces sympathiques bovidés. Bravo François !

    cyclo vtt club du chalabrais

    Aux gros nuages noirs pointant au sommet du pic des Trois seigneurs, les CCC ont préféré la douche chaude qui les attendait à Saint-Girons. La capitale du Couserans a vu fondre sur elle un peloton s’engouffrant par la vallée d’Ustou pour rallier le parc de Palétès, ex auberge de jeunesse où le très bon accueil réservé les années précédentes, fut tout aussi remarquable.

    La nuit sera sereine et réparatrice, excepté pour ce cher président, tenu en éveil par le passage répété à basse altitude d’une paire de bimoteurs mal réglés.

    Est-ce le faible dénivelé prévu pour la journée de dimanche qui va inciter « Kiki » à sauter un ravitaillement intermédiaire, le malheureux va être très vite victime d’un coup de fringale sur les premières pentes du col de Port. Mais un bidon savamment dosé décuplera les forces de notre boulanger du Kercorb, qui ralliera finalement la cité chalabroise par la vallée de l’Herm, à temps pour une nouvelle fournée.

    La randonnée du 12 octobre prochain viendra clôturer officiellement la saison 1993. Les Corbières seront au programme d’une sortie au cours de laquelle le soleil a rarement été absent, lors des précédentes éditions.

    cyclo vtt club du chalabrais

  • Un soir au labo-photo

    Vers la fin des années 1970, les membres du labo-photo et leurs amis semblent expérimenter la prise de vue avec retardateur. Ils sont réunis dans les locaux des Cèdres, où le club photo du foyer d'éducation populaire était particulièrement actif.

    FEP Doume's pic.jpg

    De gauche à droite, Roland Combes, Jean Plauzolles, Serge Fournié, Dominique Sancho, Jean-Noël Carbonnel, Jean-Marie Parrenin, Yves Saddier, Roland Van de Vyver, Angel Gionco.

    Photo Collection Dominique Sancho

  • C'était hier : Paris-Honfleur à vélo : Quatre Chalabrois l'ont fait

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du dimanche 22 septembre 2013.

    Un valeureux quatuor avait dû surmonter bien des épreuves pour atteindre Honfleur à la lumière des réverbères... « Tous crevés, mais heureux ! ». Le texte ci-dessous relate un périple vécu de l'intérieur, et que nous devons à Marc Pont, embarqué au coeur du peloton. Dix ans après, il leur arrive d'en parler encore, lors des veillées au coin du feu.

    cyclo club chalabrois

    Arrivée aux greniers à sel de Honfleur

    De gauche à droite : Marc Pont, Michel Raynaud, Michel Merle le chauffeur, Christian Laffont, Jean-Pierre Silvestre (Photo archives, Septembre 2013).

    6 h du mat, vélos étincelants, avec Michou, notre ami chauffeur, nous quittons – Michel Raynaud, Jean-Pierre Silvestre, Christian Laffont et Marc Pont - le QG de Montfort-l’Amaury dans les Yvelines pour un départ « groupir » à Levallois-Perret à une encablure de la capitale. Fringants et pimpants nous donnons nos premiers coups de pédales et, malgré un crachin persistant, sommes loin d’imaginer ce qui nous attend dans les 216 km à venir.

    Pluie et klaxons     Sortie laborieuse d’une banlieue parisienne pleine de feux tricolores, de carrefours giratoires, de passages à niveau et des klaxons de nos Franciliens toujours pressés pour aller ne rien faire en ce samedi 14 septembre. Nous laissons, enfin, l’agglomération sous un plafond à 100 m alternant le gris et le noir, il pleut des cordes et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, sommes trempés comme des canards. Qu’à cela ne tienne, à l’abri tout relatif d’un vent d’ouest pleine bille qui ne nous quittera plus et dans les roues encore nombreuses, nous rallions Thoiry, premier ravito au 50e. Jean-Pierre a déjà crevé deux fois !

    Concours de crevaisons     Café, chocolat, far breton et Michou qui brille par son absence, on repart, mouillés jusqu’aux os, direction Glisolles, à 72 bornes. Et les vrais enquiquinements commencent. Marc décroche le pompon avec cinq perçages à son actif. Fil rouge de l’édition, avec des crevés tout au long de la trajectoire. Il n’y a plus une seule chambre à air dans tout le Calvados. Jean-Pierre, toujours la main dessus avec un courage et une dextérité hors du commun, rustinant à outrance, nous sauve d’une inévitable voiture-balai, pleine à craquer. Nous rallions Glisolles tant bien que mal pour un taboulé-poulet enfilé à la barbare. La route toujours vallonnée est dégagée. Sur 2900 inscriptions, nous ne sommes plus que 2200, entre les dégonflés du petit matin, les abandons et les « sans chambre à air » déconfits au bord de la route. Fort heureusement, l’ambiance est au beau fixe. Frigorifiés, nous reprenons nos montures pour en découdre et surtout faire du vélo ! Autant nous tourner en dérision et se marrer de nos déboires, pas de jérémiade, ni de lamentation, la route est encore longue, plus que 122 km ! Petit à petit nous retrouvons nos jambes de 20 ans (!) et assurons le tempo dans les groupes que nous reprenons, la cadence est vive. Christian, au relais, bis-repetita, crève, coupant notre élan, et nous revoilà dans le cambouis, Jean-Pierre aux manettes. Dommage, Laffont était devant.

    Trois heures de retard     Raynaud enchaîne, Silvestre, rageur, nous mène un train d’enfer et, de concert, Pont en remet quelques couches. Sommes tous dans le coup, sans illusion pour rattraper nos trois heures de retard cumulé passées à réparer et même mendier chambre à air et pneu éclaté, habillés d’eau de pluie et, pas de celle de la Manche. On roule comme des métronomes et, nez dans le guidon, Marc expédie le gruppetto Kercorbien dans la campagne normande, hors circuit et hop…. quinze bornes supplémentaires. Marche arrière gratuite mais, comme chacun le sait, « Quand on aime, l’on ne compte pas ». Sourires aux lèvres nous arrivons à Appeville, dernier ravito où l’on s’empiffre des restes et sirotons quelques timbales de menthe à l’eau. Faut pas traîner, bicyclettes, vannes à deux balles, provocs et rigolades, la dernière étape de quarante kms sera avalée sans sourciller et, miracle, sans crevaison ! On a voulu voir Honfleur, l’on ne verra pas Honfleur, sinon à la lueur des lampadaires. Et la mer ? C’est où la mer ? En revanche, les greniers à sel, Michou en tête, nous ferons fête et nous, la fête aux casse-croûtes. Nos compteurs indiquent 236 km. Quadriceps endoloris certes, mais quel plaisir d’en finir !

    21 h, retour à Montfort, notre pilote expérimenté qui a trouvé le temps long, nous ramène sans encombre. Vivement dimanche, on refera la course devant un cassoulet de derrière les fagots. En matière de déconne, l’on atteindra les sommets sinon le pire. Minuit, collation, tout le monde au plume. 2014 : 30e édition. Sous le soleil exactement !