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C'était hier - Page 377

  • De Toulemon à Toulemon, le parcours d'un tracteur, de marque Ferguson

    ferme toulemon,jean-pierre boulbèsJean-Pierre Boulbès sur son Ferguson TEC n° 26.773, le lundi 23 février 2015.

    A l’heure où le foin demande à être rentré, quand la faux a été supplantée par la motofaucheuse, il est un témoin encore très actif, témoin d’un passé déjà lointain, quand nos vertes campagnes s’ouvraient à la mécanisation. 

    Témoin mais aussi et surtout acteur, ce tracteur à essence de marque Ferguson, aura eu la particularité d’avoir été acheté à trois reprises, par une même famille de propriétaires. L’histoire commence au début de l’année 1956, un tracteur d’un gris bleu rutilant, fait sa première sortie des ateliers de fabrication. Depuis les Ets Cazanave et Cie de Carcassonne, jusqu’à la forge d’Etienne Bauzil à Chalabre. Cette transaction correspondait à une commande passée par M. Roger Boulbès. Il est agriculteur à Toulemon, et à la tête d’un beau corps de ferme qui ne se reflète pas encore dans les eaux du lac de Montbel.

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    Le 28 février 1956, les Ets Cazanave et Cie enregistrent une commande émanant de l'établissement « Forge et Maréchalerie Bauzil », pour un tracteur de marque Ferguson, une charrue monosoc réversible à carrelets, et une faucheuse portée.

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    Le 2 mars suivant, M. Roger Boulbès reçoit le document confirmant l’enregistrement de sa commande.

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    Le 28 mai, une facture détaillée est remise au propriétaire d’un tracteur flambant neuf, réceptionné, comme convenu, à la « Forge et Maréchalerie Bauzil ». Auparavant, MM. Etienne et Louis Bauzil accompagnés de M. Roger Boulbès, s'étaient rendus en voiture jusqu'à Carcassonne, pour prendre livraison de la machine. Une machine qui ralliera le Kercorb par la route, sous la conduite du jeune Louis Bauzil.

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    A compter du 20 juin, la mise en circulation est effective, sous l’immatriculation 357 BM 11.

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    En septembre 1971, et après quinze ans de bons et loyaux services, l’engin change de main, et quitte la ferme de Toulemon pour la ferme de Bon-Accueil. Désormais, son nouveau propriétaire s’appelle Maurice Gracia.

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    En juin 1974, le Ferguson quitte le Kercorb pour Villelongue d’Aude, où il poursuivra sa carrière entre les mains d’Eugène Boix, ouvrier agricole.

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    Jean-Pierre Boulbès, fils de Roger, se souvient parfaitement du tracteur de Papa, sur lequel il a fait ses premières armes de petit laboureur. En septembre 1987, il se rend à Villelongue et rachète le tracteur, qu’il ramène à Toulemon.

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    Aux premiers jours de l’année 1990, le tracteur s’apprête à quitter à nouveau l’exploitation de Toulemon. Pour un court trajet qui l’emmène juste de l’autre côté de la colline, jusqu’à Chalabre-Plaisance. La vente se fait au bénéfice de Raymond Fort, chef des fourneaux du France, et gentleman-farmer à ses heures.

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    Le 16 novembre 1997, la machine reviendra dans son hangar d’origine. Après le décès le samedi 12 avril du regretté Raymond Fort, et une dernière transaction avec Alice Fort, le Ferguson boucle la boucle, sur les terres de ses premières manoeuvres.

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    Un grand merci à Jean-Pierre Boulbès, pour ses souvenirs intacts, et ses documents scrupuleusement archivés.

  • Du vin de messe pour les Canat

    Le 29 mai 1975 à 16 heures, les employés de l’usine de chaussures Canat en grève, engageaient l’occupation de la basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse à la Cité de Carcassonne. Une première équipe de douze personnes se prépare à passer une nuit pacifique sous la nef, avec l’approbation de l’abbé Bonhoure, curé de la basilique : « L’église appartient à tout le monde. L’évêque est au courant de la situation. Ce serait une occupation politique, nous nous y opposerions. Mais les mobiles de ces gens sont nobles ».    

    Au fil des jours, la solidarité se met en marche, l’écrivain et poète Gaston Bonheur vient à la rencontre des ouvriers, tandis que le chanteur Claude Marti crée et chante une chanson sur Chalabre. Des collectes venues de tous horizons permettent aux ouvriers de défendre leur outil de travail dans la dignité, et le monde vigneron vient lui aussi soutenir leur action.

    Comme le rapporte le journal La Dépêche du Midi dans son édition du lundi 2 juin 1975.

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    Photo la Dépêche René Roques

    Au premier plan Juliette Danjou, Yvette Abat, derrière les « cubis », José Garcia, Luís Salas, Gustave Folchet, Thérèse Martin,...

  • C’était hier : Eissalabra a enchanté son public

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 18 juin 2001.

    eissalabraChanteurs ou comédiens, les éléments d’Eissalabra sont des artistes complets (Photos archives, Juin 2001).

    Une fois de plus l’ensemble vocal Eissalabra dirigé par Sophie Jacques de Dixmude et Edouard Garcia, a littéralement enchanté le public nombreux venu fêter l’imminente arrivée de l’été. C’était samedi, à l’occasion d’une fête de la musique célébrée avant l’heure et qui aura permis à chacun de mesurer la qualité du travail accompli dans l’intimité des salles de répétition. Grâce à un programme aussi éclectique qu’international, la chorale du Kercorb a emmené aux quatre coins de l’univers un auditoire conquis par des chants chargés pour certains de symboles forts. Après le brillant hommage dédié à Charles Trenet et la reprise en chœur de refrains inoubliables, Eissalabra interprétait un vibrant « Paso del Ebro », une tarentelle ou encore un texte de Joan Manuel Serrat. Thèmes gais ou mélancoliques, alternant avec les remarquables prestations de Geneviève, Maurice et Robert, comédiens aux talents confirmés et très inspirés comme d’habitude.

    La partie de pêche à Venerque narrée par « le cantaïre del pount del Blau » valait son pesant de goujons, et Maurice, maître conférencier intarissable sur les bienfaits du portable était loin d’être en reste. L’expérience vécue par Geneviève aura, quant à elle, laissé plus d’une spectatrice dans l’expectative. Au gré de rappels, le beau rideau rouge du théâtre municipal a bien malgré lui, mis un terme à une soirée de qualité pour laquelle les élèves de Sophie et Edouard méritent de chaleureuses félicitations.

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    « le cantaïre del Pount del Blau »

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    Le portable fait déjà l'objet d'une conférence

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    Des fleurs pour Sophie, de la part des choeurs d'Eissalabra

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