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C'était hier - Page 470

  • C’était hier : Cabrettes, boudègues et cornemuses

    L’article mis en ligne, avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 19 octobre 1993.

    sophie jacques-seranoSophie Jacques-Serano (photo archives, Mai 2013).

    Certains de nos voisins germains accordent toujours autant d’intérêt à cette religion qui se développa au Moyen-Age dans le Midi de la France. Jugée hérétique par l’église chrétienne, cette forme de pensée et de société que fut le catharisme, a fait l’objet d’un reportage tourné le 22 septembre dernier par une équipe de la télévision allemande, qui s’est élancée sur le sentier cathare et ses châteaux. Le caractère artistique que le réalisateur a voulu donner à son montage nécessitait bien évidemment la présence de musiciens accompagnés de leurs instruments. Les célèbres troubadours du château de Puivert n’étant libres que pour l’éternité, nos reporters s'apprêtaient à repartir outre-Rhin, privés d’illustration musicale.

    Cette impression d’inachevé et de travail à demi terminé allait disparaître à Villegly au cours de la visite du Centre national d’études cathares où l’on se fit un plaisir de résoudre le problème : « Rendez vous du côté de Philippou, près de l’ancienne gare de Rivel, vous y rencontrerez Sophie Jacque de Dixmude ». Ce qui fut fait, et c’est ainsi que quelques notes de cornemuse auront permis d’évoquer l’atmosphère envoûtante que les troubadours firent régner pendant près d’un siècle dans les cours seigneuriales du Midi. Allait-on laisser colporter au pays de Wagner, qu’il n’y a pas de musiciens en pays de Kercorb ? Quelle hérésie Sophie !         

  • C’était hier : Cyclos pèlerins au cœur des Corbières

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 20 octobre 1998.

    cyclo vtt club du chalabraisA l’ombre du majestueux platane bicentenaire de Villardebelle (photo archives octobre 1998. De gauche à droite : Bruno Desjardins, Patrick Rault, Alexandra Delpech, César Martinez, Monique Rault, François Lopez (debout), Francis Amouroux, Roger Garros, Robert Béret, Yves Bérenguer, Jean Quério, Jean-Christophe Garros, Jean Navarro)

    Les cyclos du Kercorb qui entamaient dimanche la dernière ligne droite de la saison 1998 ont mis le cap sur les Corbières, respectant à la lettre une tradition solidement ancrée au sein du club. Après une descente chaloupée du col des Tougnets sur fond de pic de Bugarach, les C.C.C. du président Francis Amouroux allaient enfiler les lacets du col du Paradis avec une aisance qui laisserait plus d’un écureuil pantois.

    La randonnée s’annonçait belle d’autant que la voiture d’assistance emmenait à son bord François Lopez, président d’honneur et père du peloton. Arrivés enfin au cœur des Corbières, les représentants chalabrois vont enchaîner les dénivelés, saluant d’abord la boulangère de Lairière, avant de se mettre en danseuse pour mieux prendre le vent et flairer ainsi la bonne senteur de cèpes libérée par la fraîcheur des sous-bois. Au sommet du col de la Louvière, les fringants cyclos aiguillonnés par l’imminence du repas vont constater à grands regrets que leurs amis Toupi, Basel et Diabolo ne sont pas au rendez-vous. En l’occurrence, deux Bruno du Jura et un Fox-terrier, avec lesquels les cyclos du président Roger Théron avaient partagé la gamelle et s’étaient liés d’amitié un dimanche d’octobre 1993 (photo ci-dessous). La battue au sanglier avait alors croisé les membres du peloton chalabrois, trop heureux de partager boudin et autres friandises avec d’aussi sympathiques toutous. Un bref échange de regards et le trio canin avait d’un commun accord décidé ce jour-là de déposer les armes. Salut à vous et à l’année prochaine peut-être.

    cyclo vtt club du chalabrais

    De gauche à droite. Debout : Claude Théron, Jean Navarro, Claude Chauveton, Roger Théron, François Lopez. Accroupis : Eric Fayet (avec Basel), Robert Béret, Mickaël Carbou, César Martinez, Jean Quério (avec Toupi), Christian Moralès (avec Diabolo), Gilbert Huillet (photo archives, octobre 1993).                 

    Un poil déçus donc, les onze cyclistes ne tardaient pas à plonger sur Villardebelle, où il fut décidé que l’on mangerait à l’ombre du platane bicentenaire, planté le 21 septembre 1792 par le curé constitutionnel Marcou, désireux de fêter la proclamation de la Première République. Tandis que Francis, François et Alexandra mettaient la table, chacun en profitait pour faire discrètement sécher son petit linge.

    cyclo vtt club du chalabrais

    Photo archives octobre 1998

    Quant au menu, inutile d’en parler, signalons seulement qu’il a été établi par l’ami Francis, président très actif appelé en décembre prochain à rallier les suffrages de cyclos aux mollets fermes mais à l’esprit mutin. Par Saint-Polycarpe, Magrie, Toureilles et Saint-Sernin, les C.C.C. ralliaient finalement leur siège café de la Paix où ils ont clôturé une nouvelle saison devant le verre de l’amitié.

  • C'était hier : Les vendanges sont terminées sur la plaine de l’Hers

    L’article mis en ligne, avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 20 octobre 2008.

    ildevert boussioux,rené boussiouxRené Boussioux (à gauche) et sa « colle » familiale ont rentré le Merlot (photo archives, Octobre 2008).

    Avec l’arrivée de l’automne, Sonnac et la plaine de l’Hers dominées par les ruines du château de Balaguier voient leurs pommiers pris d’assaut par des cueilleurs qui en auront bientôt terminé avec la récolte 2008. Perdu au milieu de ces plantations qui s’étendent à perte de vue, un petit lopin de terre résiste à l’usure du temps et continue à donner bon an mal an de belles grappes de raisin. Dernière vigne du village, ses souches avaient été plantées en 1947 au lendemain de la deuxième guerre mondiale par Ildevert Boussioux, père de René. Elles donnaient alors un vin hybride qualifié d’excellente « piquette » mais apprécié avec le respect qui s’impose à l’égard de tout produit du cru.

    Au fil des vendanges et entre deux journées de travail dans les pommiers, René rénovera le clos familial grâce à un cépage bordelais bien connu sous le nom de « Merlot ». L’opération de réhabilitation durera de 1995 à 2001 et cette vigne prodigue à présent un estimable nectar. Implanté à quelques mètres seulement de l’atelier public où Aristide Peyronnie « le brulou de vi » pratique l’hiver venu son délicat ministère, le carré de vigne recevait dernièrement la visite d’une « colle » emmenée par René. Au terme de la vendange traditionnellement assurée par les cinq enfants d’Ildevert Boussioux, un tombereau garni a rejoint la cave coopérative de Routier, chargée de la vinification. Cette année la récolte a été moyenne à faible, pour un degré de 11,5. Hottes et sécateurs ont à présent été rangés, en attendant un nouvel hiver et une nouvelle taille de sarments.

  • C'était hier : Jean-Pierre et Gérard fidèles parmi les fidèles

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 11 octobre 1998 (Gérard est décédé en mars 2010, Jean-Pierre est décédé en février 2014).

    jean-pierre saurel,gérard fabreNos deux inconditionnels du ballon rond ne manquent jamais une rencontre du FCC (photo archives octobre 1998).

    Interminable, aucun autre mot ne traduit mieux la façon dont Jean-Pierre et Gérard, perçoivent l’intersaison et les longs mois d’été sans championnat. Un ballon rond qui fait relâche et voilà tout d’un coup nos deux inconditionnels supporters du FCC privés de stade. Une punition injuste à leurs yeux, mais qu’ils acceptent avec beaucoup de philosophie : le mois de septembre a-t-il jamais été absent au rendez-vous ?

    Nos deux compères ont connu trois présidents, dont une présidente, des générations de joueurs ont foulé sous leurs yeux la pelouse du stade Jean-de-Mauléon, ils ont vibré aux exploits de la bande à Jacques Perallon, ils ont assisté à la naissance du stade Lolo-Mazon.

    Bref, l’histoire du club chalabrois, ils la connaissent et pour cause, cette histoire ils en font partie. Par tous les temps, Jean-Pierre Saurel et Gérard Fabre arpentent les quelques hectomètres qui séparent Chalabre de ce rectangle magique, sur lequel veillent les fées du Cazal.

    Une remarquable assiduité reconnue voilà deux étés par le président Francis Canal et son équipe, qui avaient alors décerné un trophée spécial à Gérard et Jean-Pierre, surpris mais très touchés. En attendant dimanche, nous adresserons un salut amical à deux « aficionados » fidèles malgré les coups de tabac que traverse actuellement leur cher FCC.