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C'était hier - Page 74

  • C'était hier : Une page se tourne à la maison de la presse

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du samedi 5 janvier 2019

    josé sanchez,mireille sanchez

    José Sanchez a passé le relais à Mireille Sanchez

    Photo archives 31 décembre 2018

    Les nombreux lecteurs présents au rendez-vous quotidien de l’information, auront eu le privilège d’assister, en ce lundi 31 décembre, à une passation de témoin entre José Sanchez, aux portes de la retraite, et Mireille Sanchez, qui lui succède aux commandes de la maison de la presse.

    En place au n° 2 de la rue du capitaine Danjou depuis décembre 2011, José Sanchez avait pris la succession de Bernadette et Bernard Boffy, lesquels avaient abaissé le rideau d’un débit de tabac et maison de la presse, ouvert sur le cours Henri-d’Aguesseau. Une institution avait alors définitivement fermé sa porte sur un monde de souvenirs, pour renaître dans un cadre lui aussi fleurant bon le passé, gardien de la recette des Tougnols de Yoyo.

    Après quinze années derrière le zinc du café de la Paix et dix-huit années au comptoir de la Boutique, l’ami José qui s’apprête à clore un bail marqué par une assiduité sans faille, remercie l’ensemble de sa clientèle, pour la confiance et la fidélité témoignées. En souhaitant une heureuse et paisible retraite à José Sanchez, nos meilleurs vœux de réussite accompagnent Mireille Sanchez, attachée à perpétuer les bonnes habitudes, en réservant le meilleur accueil à chacun.

    Pour toute information complémentaire, contacter le 04 68 69 24 16.

  • C'était hier : Kercorb Patrimoine a baissé le rideau sur l'artisanat paysan

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du 1er janvier 2019 

    kercorb patrimoine

    Durant six années, Frédéric Paillard aura assuré l’accueil dans son atelier public du cours Colbert

    Photo archives, 29 décembre 2018

    A l’été 2012, l’association Kercorb Patrimoine dont l’objectif premier est la promotion et la transmission de l’artisanat paysan, s’était offert une vitrine sur le cours Colbert, en l’occurrence, l’ancien local de feu le syndicat d’initiative du Chalabrais. Depuis lors, Frédéric Paillard animateur assidu de l’association, accueillait le chaland dans un univers faisant également la part belle à la découverte du patrimoine naturel du Kercorb.

    Initialement installé à la Bâtisse, au n° 15 de l’avenue de Lavelanet, notre maître vannier exposait là, toute une gamme de réalisations créées à partir de nouvelles techniques de vannerie. Vannerie, fenaison, Frédéric Paillard prenait plaisir à perpétuer les savoir-faire d’une époque révolue, remettant au goût du jour, certaines pratiques oubliées. Le tout enveloppé dans un tempo festif, puisque la musique est encore une autre de ses passions.

    Avec la vente intervenue récemment de la maison qui hébergeait ce lieu de rencontres, Frédéric Paillard a choisi de cesser son activité, postulant ainsi à une retraite officieuse mais néanmoins méritée. Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à pratiquer ses passions, au cœur de la Bâtisse, où les personnes qui le souhaitent, pourront continuer à aller à sa rencontre.

    La porte de ce lieu d’accueil prédestiné s’est refermée en ce 31 décembre 2018, l’occasion de remercier Frédéric Paillard pour son sens du partage et sa constance au service du patrimoine.

  • C'était hier : Les hérétiques ont délaissé le Saint-Barth pour le Mont-Fourcat

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du 4 janvier 2014

    le fourcat

    Cernés par la brume, les randonneurs ont finalement opté pour une pause au refuge des Carmilles

    Photos archives, Décembre 2013

    Les randonneurs du Kercorb rechargeaient tout dernièrement leur sacs-à-dos, invités à honorer une tradition qui les transporte en altitude, entre ces deux grands rendez-vous festifs qui clôturent l'année. Cette fois pourtant, la coutume aura été sérieusement mise à mal, en raison d'une météo inclémente peut-être, et en l'absence de Maître Jean, guide et gardien des habitudes, surtout.

    A l'ascension d'un pic Saint-Barthélémy fortement menacé par des risques d'avalanches, le trio muni des équipements adéquats, ignorera perfidement le Pog de Montségur, pour filer sur la vallée de Mercus, que surplombe le Mont-Fourcat (2001 mt). Une longue ascension à travers de verts pâturages, jusqu'au hameau de Croquié, laissera augurer d'une ascension vers le sommet plutôt facile.

    le fourcat

    La situation se compliquera hélas peu après une halte face au monument érigé à la mémoire des maquisards Paul Balasc, Raoul Bonnafous, Robert Dussart, Henri Marrot et Manuel Serra. Une brume sournoise va d'abord effacer du paysage le majestueux château de Foix, avant que la cordée ne soit à son tour cernée par un brouillard givrant et inquiétant. Certes le pic de la Lauzate (1800 mt) a été franchi, mais le Fourcat si proche, semble si lointain.

    le fourcat

    La carte IGN rangée dans le sac, les marcheurs se laisseront guider par la prudence, jusqu'au bois de l'Aynat et le refuge des Carmilles, où un feu paraît allumé. L'occasion de fraterniser avec un quatuor venu de la cité des Violettes, autour d'un café et de quelques controverses ovaliennes. Lesquelles vont inspirer l'idée d'éditer un calendrier, sitôt dit sitôt fait, le mois de décembre était dans la boîte. Le retour vers la vallée ne sera que simple formalité, seul restait à trouver l'alibi qu'il allait bien falloir fournir au retour en Kercorb.

    le fourcat

    Les deux « cordées » sont revenues ensemble dans la vallée

  • C'était hier : Aristide « le brulou de vi » est de retour

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 3 janvier 2009.

    aristide peyronnie

    Aristide Peyronnie surveille « la blanche » qui sort du serpentin

    Photo archives, Décembre 1994 à Villefort

    Ce jour-là, Justin Canal présent sur les lieux avait assuré  l'éclairage, à l'aide d'une lampe

    Il est l’un des derniers distillateurs à faire bouillir un alambic, Aristide Peyronnie émigre année après année depuis son Couserans natal pour venir à la rencontre des bouilleurs de cru du pays chalabrais. Accompagné de sa drôle de machine, notre alchimiste prend d’abord position sur le chemin des Martres à Sonnac, puis au bord du Blau à Villefort, il remontera ensuite la vallée vers Puivert, ultime étape avant de rallier le Pays de Sault et Roquefeuil. Et ainsi de décembre à février, exposé aux quatre vents, Aristide scrute ce petit flotteur calibré semblable à un thermomètre, qui lui permet de contrôler au degré près la qualité d’une fine qui fera à coup sûr le bonheur des amateurs.

    Intervention délicate et qui ne présente aucune difficulté pour Aristide, distillateur ambulant depuis 1950 et originaire de Massat, petit village ariégeois au pied du col de Port. En 58 ans de métier, Aristide se souvient d’avoir perdu deux saisons tout au plus, en 1954 et 1955, lorsque son statut de conscrit l’avait emmené vers les rivages de l’Afrique du Nord. Notre « brulou de vi » a vécu la lente évolution des habitudes, depuis 1950 lorsque la croûte de marc sec était distillée par ses soins à Rouvenac, pour les Villefortois et les Puivertains notamment, jusqu’à ce que les vignes disparaissent du décor. Les prunes, les pommes et autres fruits remplaceront alors pépins et peaux de raisin dans la « cucurbite » (bouilloire).

    Trêve du Nouvel An oblige, Aristide et sa machine à remonter le temps ont interrompu un art qu’ils exercent au premier degré. Entracte durant lequel les connaisseurs ne vont pas manquer de goûter à des arômes aussi riches que variés, et que d’aucuns appellent «riquiqui ».

    Retour à présent sur une visite que les élèves de l'école Louis-Pergaud avaient effectué auprès d'Aristide, quand l'alambic faisait escale à Villefort. C'était au mois de décembre 1985 et les écoliers étaient accompagnés par Thérèse Carcy et Jean Plauzolles, leurs enseignants. 

    aristide peyronnie

    Aristide Peyronnie va contrôler la qualité de la fine

    Photos Jean Plauzolles, Décembre 1985

    aristide peyronnie

    Petit Louis et son voisin mettent a main à l'ouvrage

    aristide peyronnie

    La classe de Louis-Pergaud rassemblée aux abords du pont sur le Blau. Au second plan, les ruines du Casteillas