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  • Il faut sauver le saule dans le Chalabreil

    chalabreil

    Mercredi 13 mai 2020

    Son existence basculait le mercredi 22 janvier dernier, et il se bat depuis pour garder la tête haute, après que les flots du Chalabreil aient fragilisé ses racines. Bientôt cinq mois qu’il semble faire la révérence à quelques mètres du Pont-Neuf, admirable d’obstination et d’efforts, sous le regard tourmenté de platanes impuissants. S’il était donné pour mort, le vert lumineux de ses branches indique pourtant que notre arbre a encore quelques ressources, puisées dans le lit d’une rivière fantasque, qui n’a toujours pas réussi à le mettre à bas.

    chalabreil

    Mercredi 22 janvier 2020

    Pourra-t-il tenir ainsi bien longtemps ? A moins qu’une opération ne soit engagée avant un nouveau coup du temps, un câble, un treuil, quelques confrères platanes, pour préserver un abondant feuillage que les lavandières du siècle dernier auraient apprécié. En Occident, le saule pleureur évoque la mort, mais il est un symbole d’immortalité en Extrême-Orient, et figure l’Arbre de vie au Tibet. Alors ?

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    Dans le lit paisible du Chalabreil, peut-être un mercredi

  • A la rencontre du Chalabreil

    chalabreilLe mercredi 22 janvier dernier, les eaux démontées de la rivière Chalabreil provoquaient de nombreux et sérieux dégâts sur leur passage, avant de finir noyées dans les flots de l’Hers et du Blau. Le village de Montjardin, le lac de Chalabre et les maisons basses du Quartier d’En Plumet portent encore les traces d’un épisode rare, et pour autant naturel.

    Ces moments d’exception sont à retrouver dans le reportage de Christian Garcia :

    https://www.tvlocale.fr/n31-france/tv-chalabre-apres-la-tempete-aude-occitanie-tempeteglo.html?vod=16805

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    Depuis, celui qui d’ordinaire offre à ses pensionnaires un espace vital plutôt minime, semble refaire profil bas. Conscient peut-être qu’il a une ou deux choses à se faire pardonner ? La question reste sans réponse, dans le silence des sous-bois à l’ombre desquels le Chalabreil creuse son sillon. Cueilleurs de champignons et chasseurs savent qu’après avoir laissé à droite les bacs de Palauqui et des Vinsous, il suffit de franchir le passage à gué et de s’engager dans le bois de Gascou, jusqu’aux ruines de la ferme de Sabatier. Le ruisseau Chalabreil est là, alimenté par quelques petits ruisseaux affluents (ruisseaux de Jonquières, Fontgrande et Couzi).

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    Une étude topographique montre comment le ruisseau du Chalabreil s’écoule entre 470 et 440 m d’altitude : « Le fond de la vallée, relativement plat voir étagé, est assez large pour un cours d’eau secondaire (entre 150 et 200 m). En revanche, les versants sont abrupts, avec de fortes pentes (jusqu’à 45 %) et un dénivelé assez important (150 à 200 m) par rapport à la largeur de la vallée ».

    Cette étude fait également apparaître comment le Chalabreil est un ruisseau permanent, qui prend naissance à partir d’une multitude d’écoulements temporaires en limite des communes de Montjardin et Villefort. « Ensuite, il parcourt environ huit kilomètres, en traversant notamment la commune de Montjardin sur toute sa longueur. Puis, il termine sa course sur la commune de Chalabre, où il se jette dans l’Hers vif. En tête de bassin versant, ce ruisseau présente des pentes assez fortes (de l’ordre de 5%) avec un tracé rectiligne, puis elles s’adoucissent rapidement à environ 2,5 %, au hameau des Vinsous, pour atteindre plus ou moins 1% vers Montjardin. Le ruisseau forme alors de nombreux méandres dans un fond de vallée aplani qui s’élargit progressivement ».

    Pour mémoire, les derniers écarts notables du ruisseau Chalabreil remontent à janvier 2009, janvier, juillet et septembre 1992, et novembre 1982.

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    Une cascade intermittente sur le ruisseau du Couzi, affluent du Chalabreil

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    Où le ruisseau Chalabreil prend naissance

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    Une photo d'hier, sur le Chalabreil

    Photo Louis Monnier

    Ci-dessous, quelques extraits de plan topo fournis par Gilbert Huillet

    Tout le parcours du Chalabreil en amont du lac

    https://i.servimg.com/u/f63/13/37/65/75/chalab12.jpg

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    Le ruisseau de Limoux qui arrive en dessous de la 3e Piche

    https://i.servimg.com/u/f63/13/37/65/75/chalab11.jpg

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    Les ruisseaux rive Nord

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    Les ruisseaux de l'amont

    https://i.servimg.com/u/f63/13/37/65/75/chalab10.jpg

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  • Les vestiges du Chalabreil

    Chalabreil.JPGA hauteur de la rue du Pont Vieux, les pointes de bois telles qu’elles apparaissaient déjà après la crue de décembre 1996.

    Dans la journée du 22 janvier dernier, les trois cours d’eau qui traversent la cité du Kercorb atteignaient l’un après l’autre leur cote d’alerte. Gonflés par les chutes de pluie, l’Hers, le Blau et le Chalabreil charriaient des flots noirs et chargés, entraînant des crues qui allaient provoquer de très importants dégâts. Au lendemain de ces inondations, le cours du Chalabreil débarrassé de ses alluvions par les eaux furieuses a laissé une nouvelle fois apparaître les vestiges de piliers de bois semblables à des supports de passerelle ou de pont. Certains pensent qu’il pourrait plutôt s’agir des vestiges d’un lavoir.

    chalabreilD’après les archives conservées en mairie, il est dit que le pays de Kercorb devint après 1210, frontière de la France, du comté de Foix et du royaume d’Aragon. Un pacte fut alors signé entre le Roi de France et le Kercorb, à la condition que les habitants gardent les châteaux forts et les frontières. De ce jour, le Kercorb devint Terre Privilégiée. Plus tard en 1366, mission est confiée au premier Baron de Bruyères-Chalabre « de faire clore la ville d’un mur entouré d’un large fossé, pour la mettre en état de résister aux ennemis du Roy ». Comme le rapporte un document extrait du magazine Chemin-Faisant, ce mur d’un mètre d’épaisseur ceinturait la citadelle et seuls « deux ponts en bois de chêne enchâssés dans des embrasures en pierre de taille » en permettaient l’accès.

    Ces pointes de bois mises à jour en décembre 1996 seraient-elles les vestiges d’un des ponts qui permettaient le contrôle des allées et venues dans la bastide de Chalabre ? Rien n’est moins sûr mais il est permis de le penser. Le mur d’enceinte quant à lui, servit également de protection lors des épidémies de peste. Avant son édification, une première épidémie avait décimé plus de la moitié de la population chalabroise, c’était en 1348. Aujourd’hui, les pierres de cette muraille mise à bas donnent leur force depuis bientôt 200 ans, aux racines des platanes qui ornent les cours d’Aguesseau, Docteur Joseph Raynaud, Sully et Colbert.

  • Les vestiges du Chalabreil

    chalabreilA hauteur de la rue du Pont Vieux, les pointes de bois telles qu’elles apparaissaient en décembre 1996.

    Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1996, les trois cours d’eau qui traversent la cité du Kercorb atteignaient l’un après l’autre leur cote d’alerte. Gonflés par les chutes de pluie, l’Hers, le Blau et le Chalabreil charriaient des flots noirs et chargés, provoquant des crues qui allaient se répéter à huit jours d’intervalle. Au lendemain de ces inondations, le cours du Chalabreil débarrassé de ses alluvions par les eaux furieuses devait laisser apparaître les vestiges de piliers de bois semblables à des supports de passerelle ou de pont.

    D’après les archives conservées en mairie, il est dit que le pays de Kercorb devint après 1210, frontière de la France, du comté de Foix et du royaume d’Aragon. Un pacte fut alors signé entre le Roi de France et le Kercorb, à la condition que les habitants gardent les châteaux forts et les frontières. De ce jour, le Kercorb devint Terre Privilégiée. Plus tard en 1366, mission est confiée au premier Baron de Bruyères-Chalabre « de faire clore la ville d’un mur entouré d’un large fossé, pour la mettre en état de résister aux ennemis du Roy ». Comme le rapporte un document extrait du magazine Chemin-Faisant, ce mur d’un mètre d’épaisseur ceinturait la citadelle et seuls « deux ponts en bois de chêne enchâssés dans des embrasures en pierre de taille » en permettaient l’accès.

    Ces pointes de bois mises à jour en décembre 1996 seraient-elles les vestiges d’un des ponts qui permettaient le contrôle des allées et venues dans la bastide de Chalabre ? Rien n’est moins sûr mais il est permis de le penser. Le mur d’enceinte quant à lui, servit également de protection lors des épidémies de peste. Avant son édification, une première épidémie avait décimé plus de la moitié de la population chalabroise, c’était en 1348. Aujourd’hui, les pierres de cette muraille mise à bas donnent leur force aux racines des platanes qui ornent les cours d’Aguesseau, Docteur Joseph Raynaud, Sully et Colbert.