L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 6 septembre 2004.

Un superbe trophée enlevé au pied des pommiers des Vergers de la Galante

Photo archives, Août 2004

La liesse battait son plein ces derniers jours à Sonnac-sur-l’Hers où la fête annuelle a rassemblé parents et amis, invités à observer une pause avant la reprise de la cueillette des pommes. Agapes familiales, animations musicales, compétition de pétanque, rien n’aura été laissé au hasard par le comité des fêtes et son président Roland Fourcassa.

Et tandis que les uns récupéraient à la faveur d’une sieste réparatrice, les adeptes du cochonnet s’affrontaient à la loyale, dans le cadre d’un tournoi en doublettes formées. Au terme d’un après-midi très chaud, les pétanqueurs chalabrois ont trusté les podiums, enlevant la finale du concours et la finale du repêchage (excusez du peu), au grand dam des spécialistes locaux.

Brillants vainqueurs de cette ultime compétition de l’été, Patrice Rodriguez associé à Francis Gracia, se hissent à la première marche, tandis qu’Yvan Carbonneau et Kiki Huillet s’adjugent la « pêche ». Félicités par Thomas Cuaresma, leur mécène, les champions du cochonnet pouvaient alors rejoindre la piste de danse, sur laquelle les couples ont pris plaisir à évoluer, aux rythmes des accords distillés par les musiciens de l’excellent orchestre De Michel, notamment au rythme de « La valse amoureuse ». Rendez-vous en 2005, les « pieds tanqués » du Kercorb remettront le trophée en jeu et le comité sonnacois assurera à nouveau et comme toujours.

Mercredi 28 août était accompagné vers sa dernière demeure, Lucien Baillat, décédé à son domicile chalabrois le samedi 24 août, à l’âge de 90 ans. Né le 4 février 1934 à Lézignan-Corbières, dernier d'une fratrie de trois enfants, Lucien était venu en Kercorb après son certificat d’études et c'est à Chalabre qu'il fera ses classes dans la vie active. Il est âgé de 18 ans et effectue son apprentissage dans la boulangerie Calbo, rue du Pont-Vieux. Il fait alors la connaissance de Ginette Mesplès, une jeune Chalabroise qu’il épousera le 27 octobre 1956. En 1958 ils ont le bonheur d'accueillir leur fils Gilbert, avant que la petite famille ne s'éloigne de Chalabre pour raisons professionnelles.

La région lyonnaise est leur nouveau lieu de résidence, après que Lucien ait intégré les effectifs de la SNCF où il travaille comme ouvrier, dans les ateliers ferroviaires. Au gré des échelons gravis, il y poursuit une fonction d'ouvrier spécialisé, effectuant sa carrière dans la compagnie jusqu’à la retraite qu'il prend en 1990. Dans le même temps, Lucien enchaîne d'autres activités, levé dès 6 heures du matin afin de livrer des journaux, tandis qu'il peut aussi se transformer durant les fins de semaines, en chauffeur-livreur pour le transport de meubles. Un investissement permanent aux fins d'assurer le bien-être de sa famille.

A la retraite, Lucien et Ginette optent pour un retour au pays et viennent s’installer définitivement dans leur toute nouvelle maison près du lac. Passionné de rugby, Lucien ne tardera pas à rejoindre les instances dirigeantes du club de l'Union Sportive Chalabroise, un club qu'il va accompagner et contribuer à faire vivre. « Fidèle et dévoué bénévole du club, avec beaucoup de compassion, de patience et de passion, il a accompagné des générations de joueurs durant de longues années ». En effet, Lucien aura assuré jusqu'en 2009 diverses responsabilités au sein du club, tour à tour entraîneur des poussins, trésorier, secrétaire, avant d'être élu président d'honneur en 2016. « Lucien faisait partie des travailleurs de l'ombre, passionné et heureux d'apprendre en ce début d'année une possible reprise du rugby en Kercorb ». S'il avait posé le ballon, Lucien restait actif, occupé à cultiver son jardin, tout en gardant une oreille toujours attentive aux résultats de ses cadets.

Au terme de la bénédiction célébrée en l’église Notre-Dame de Chalabre, Lucien a été inhumé au cimetière de la plaine de Saint-Pierre. En ces tristes circonstances, très sincères condoléances à Ginette son épouse, à son fils Gilbert, à ses petites filles Alexia et Marine, à son arrière petite-fille Eléa, à toutes les personnes que ce deuil afflige.

Jour de match et jour de pluie à Lolo-Mazon, Jeannot, Marianne et Lucien assurent l'accueil

Photo archives, Octobre 2000  

L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 5 septembre 2014.

Yvan Fleissig et ses créations lancent un appel à bailleur

Photo archives, Mai 2014 

Les abords de l'ancienne halle aux blés étaient sortis un peu de leur léthargie, le vendredi 16 mars 2012, à la faveur d'une inauguration qui avait réuni les amateurs d’art, accueillis par Yvan Fleissig. D’abord installé au centre culturel de La Forge (Ste Colombe-sur-l’Hers), et au terme de deux décennies de résidence intermittente en Kercorb, Yvan Fleissig avait choisi d'exposer ses créations au n° 10 de la rue Saint-Antoine, dans l’ancienne Maison Baby. L’exposition permanente de ses créations permettait au visiteur de parcourir l’itinéraire artistique d’un affable transfuge des Carpates.

L'ancienne épicerie de la halle réussissait sa mutation en rassemblant les dernières créations nées d'une imagination fertile, servie par une aptitude à travailler sur des supports aussi différents que le bois, le granit, le marbre et autres minéraux.

Ouverte à un jet de galet de la circulade, cette galerie a définitivement fermé ses portes, au grand regret d'un ancien rugbyman au talent innovateur. Les passionnés de ballon ovale n’ont pas oublié que l’entraîneur du quinze chalabrois au début des années 1990, était un certain Yvan Fleissig, concepteur de la stèle à la mémoire de Lolo Mazon, dévoilée en 1993 à l’entrée du stade intercommunal.

La maison sise au n° 10 de la rue Saint-Antoine ayant été récemment vendue, son ex locataire lance un appel afin que ses œuvres puissent trouver le plus rapidement possible de nouvelles cimaises.

Ndlr : † Yvan Fleissig est décédé au mois d'août 2017.