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Chalabre - Page 2073

  • Pierre-Louis Fabre, victime des nazis, a désormais sa rue

    L’article publié aujourd’hui, avait paru le lundi 23 mai 2005, dans le journal l’Indépendant. Il rendait compte d’une cérémonie à la mémoire d’un jeune Chalabrois, tombé sous les balles de l’occupant, le 27 juillet 1944. Deux mois auparavant, Auguste Cathala, dont le souvenir sera célébré aujourd'hui dimanche 24 mai à 11 h à Montjardin, avait également été assassiné par les hordes nazies.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreUne plaque commémorative rappelle la tragique journée du 27 juillet 1944 (Photo archives, 8 mai 2005).

    La capitulation des armées du IIIe Reich, commémorée le dimanche 8 mai dernier, a connu un émouvant prolongement avec l’inauguration de l’allée Pierre-Louis Fabre, en mémoire d’un jeune Chalabrois victime des balles allemandes. Une initiative à mettre à l’actif de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (Arac), représentée par MM. Louis Calvet et Pierre Puech, et financée par la section Rhin-et-Danube de Chalabre. L’occasion pour Maurice Rouzaud de retracer dans le détail et avec émotion cette tragique journée.

    En ce jeudi 27 juillet 1944, un important détachement de l’armée d’occupation allemande investit de grand matin, la petite ville de Chalabre. Prévenus très tôt, beaucoup d’hommes jeunes ou plus âgés, tentèrent de fuir afin d’échapper à une rafle ou à d’autres mesures de représailles.

    Installés en divers points stratégiques autour de Chalabre, les ennemis ouvrirent le feu au fusil mitrailleur, sur les hommes qu’ils apercevaient dans les champs. Plusieurs otages furent arrêtés et emmenés à Foix pour y être interrogés. Ils devaient être relâchés quelques jours plus tard. Mais à Chalabre, l’un des hommes fut mortellement atteint sur les flancs de la colline de Terre-Blanche. Il avait tenté de s’échapper depuis sa maison située à la sortie de la ville, rue du Capitaine-Danjou. Il avait franchi le Blau pour monter vers la colline. Il s’appelait Pierre-Louis Fabre, au village on l’appelait Pierrot Fabre.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreSon père était décédé deux ans auparavant. Sa mère n’avait plus que lui. Il avait seize ans. Pour ses camarades plus chétifs, c’était un grand. C’était un bon copain, un musicien plein de vie, un peu bagarreur comme les enfants l’étaient tous à cet âge. « Il était notre ami. A 14 ans, 15 ans, 16 ans, on sort de l’enfance, on est adolescent. A cet âge-là, on ne pense pas à la mort, et c’est bien normal : on a toute la vie devant soi, on aime la vie. Cette vie, Pierrot l’a brutalement perdue en ce 27 juillet 1944, victime de la soldatesque fasciste hitlérienne. Je n’oublierai jamais ce triste cortège qui passa à un mètre de moi sur le pont du Blau en fin d’après-midi : quatre hommes de Chalabre, ramenant le corps de Pierrot à sa pauvre maman » rappelait Maurice Rouzaud.

    Il concluait en remerciant vivement les membres de l’association Rhin et Danube, l’Arac, les élus, d’avoir eu la délicatesse de placer cette plaque, qui rappellera à tous les Chalabrois et surtout aux jeunes, le souvenir de Pierre-Louis Fabre, « notre ami, enfant de Chalabre, enfant mort à 16 ans ».

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabre

    Pierrot Cantié, Pierrot Fabre, Emile Pousse, en mai 1944 sur le pont du Blau.

  • Jean-Marie Courdil n’est plus

    jean-marie courdilJeudi 7 mai était accompagné vers sa dernière demeure, Jean-Marie Courdil, décédé à l’âge de 74 ans. Né le 9 novembre 1940 à Ste Colombe-sur-l’Hers, il était devenu Chalabrois en 1946, lorsque ses parents avaient choisi de s’installer à la Bâtisse. Après une scolarité terminée à Mirepoix (Ariège), Jean-Marie Courdil avait intégré l’effectif de la manufacture de chaussures Canat. Une rencontre avec celle qui deviendra son épouse l’amènera à prendre un départ vers les Bouches-du-Rhône, où il rejoint sa belle-famille. Jean-Marie Courdil exercera alors de nouvelles activités, pour devenir responsable de secteur au service d’une enseigne de la grande distribution.

    A l’heure de la retraite, et après un court séjour en Ariège, il effectue un retour en pays de Kercorb, où il va s’investir au sein du groupe dirigeant de l’US Chalabre XV. Bénévole polyvalent, son efficacité sera très appréciée, soulageant une cheville ici (photo ci-dessous, Octobre 1998), ou surveillant la braise là, aux côtés de son ami Jeannot Guichou, également disparu. Aux petits soins permanents pour les quinzistes du président Julien Bonnéry, Jean-Marie Courdil avait été l’un des artisans d’une brillante saison 2004-2005, couronnée avec un titre de champion de Midi-Pyrénées 4e série.

    jean-marie courdil

    Passionné de sport, il luttait courageusement contre la maladie, depuis plusieurs années. Un dernier hommage lui a été rendu sous la nef de l’église Saint-Pierre, avant son inhumation dans le caveau familial où il repose à présent aux côtés de Fernand et Mathilde, ses parents. En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à ses fils Patrick et Bruno, à Lucas son petit  fils, à Marie-Line, Jacqueline, Christian, Danielle et Philippe, ses sœurs et frères, à toutes les personnes que ce deuil afflige.

    jean-marie courdil

    Un vendredi soir à l'entraînement, Jean-Marie et les amis de l'intendance de l'USC XV (avril 2000).

  • C'était hier : A l'école du rugby

    C'était aux alentours des années 1970, les jeunes rugbymen étaient initiés à la pratique du ballon ovale, sur la pelouse d'un stade qui porta le nom de Jean de Mauléon. Les préférences n'étaient pas encore complètement établies, puisque certains jeunes sportifs présents sur la photo, choisiraient bientôt le ballon rond.

    Ecole de Rugby.jpgDe gauche à droite, debout : Edmond Marty, Jean-Charles Gonzalez, Jean-Louis Sanchez, Jean-Claude Bazzo, Gérard Crovetti, Philippe Gérard, Yvan Ferrier, Guy Bernard, André Rougé, Christophe Roncalli, Edouard Garcia, Jean-José Garcia. Accroupis : Jean-Jacques Garros, Christian Franot, Jacques Mamet, José Sanchez, Paul-Louis Boyer, Jacques Sariège, Raymond Abat, Patrick Danjou.

  • Réformer les Collectivités territoriales avant l’Hôpital public

    Sous ce titre, Jean-Jacques Aulombard, maire de Chalabre et ancien conseiller général communique :

    « Conformément aux directives gouvernementales, les agences régionales de santé vont devoir appliquer le plan d’économies de 3 milliards  d’euros,  à réaliser sur les établissements de santé en trois ans. Ces structures vont devoir réduire le nombre de lits, et développer la chirurgie ambulatoire.

    En ce qui  concerne  le personnel, les économies attendues  sont de 860 millions d’euros en trois ans. Le Directeur de l’assistance publique de Paris, Martin Hirsch, directeur de l’assistance publique de Paris, négocie une réorganisation des accords sur les 35 heures : c’est un clin d’œil de l’Histoire, de voir un notable socialiste, remettre en cause les accords Aubry, qui furent catastrophiques pour les hôpitaux.

    Aujourd’hui, les pouvoirs publics demandent aux 3000 établissements de santé, de faire mieux avec moins. Certes il devient urgent de réduire le déficit de notre pays : les ministères, et maintenant les hôpitaux, doivent aujourd’hui réduire la voilure…. mais pas les collectivités territoriales.

    Si la gestion des ressources humaines publiques est un enjeu capital pour réaliser des économies durables, pourquoi ne pas s’attaquer d’abord,  à la fonction publique territoriale. Ses effectifs augmentent sans cesse, et en 2013, le président de la Cour des Comptes, citait l’exemple de la création en 2002, de l’agglomération de Carcassonne, qui a vu ses effectifs multipliés par trois, alors que dans le même temps, ceux de la commune de Carcassonne augmentaient de onze. Et ne parlons pas du mille-feuilles territorial, des 36.769 communes, des 15.903 syndicats intercommunaux, des 101 départements, etc…

    Tout le monde doit aujourd’hui faire un effort pour résorber notre déficit, mais il faudrait au nom de l’intérêt général, prendre des décisions intelligentes et courageuses, quitte à affronter ses propres amis. Aujourd’hui, neuf Français sur dix sont persuadés que l’hôpital public est en danger : je reste persuadé que ces mêmes Français préfèreraient que leurs représentants réforment d’abord la gabegie des collectivités territoriales, avant la santé ».