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Chalabre - Page 484

  • C'était hier : Concours national de la Résistance et de la Déportation

    Le dimanche 28 avril dernier, était célébrée la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Le jeudi 13 mai 1993, le journal l'Indépendant publiait l'article mis en ligne ci-dessous, rédigé par Marie-Louise Saddier. Historienne de la Déportation, Malou était fortement impliquée dans la préparation des élèves aux concours de la Résistance, obtenant de remarquables succès avec des premiers prix régionaux et nationaux.

    « En cette année 1993, où l'on commémore le 50e anniversaire de la déportation massive de millions d'êtres humains, suivie de leur extermination dans les camps de la mort, la prise de conscience de ces événements, suscitée par le concours national de la Résistance et de la Déportation, prend une valeur particulièrement émouvante.

    A Chalabre, après M. Bertin, les élèves de 3e du collège Antoine-Pons, ont préparé ce travail avec leur nouveau professeur, Mlle Berlanger. Et le succès est très honorable, c'est ainsi que sur le plan départemental, ont obtenu : Louis Chalvignac 3e prix, Wilhem Röösli 5e prix, François Gionco 9e prix, Vanessa Verganzonès 11e prix. Cependant, si ces quatre élèves ont été primés sur le plan du département, il serait injuste de ne pas récompenser le travail écrit de toute la classe, 28 élèves que le sujet a particulièrement touché. Il s'agissait de choisir un homme ayant eu un rôle important dans la résistance de la région. Il ne fut pas difficile de choisir le colonel Maury, alias Franck, chef et fondateur du Maquis de Picaussel, tant ses hauts faits dans la résistance audoise ont été percutants.

    Ce choix a évidemment touché tous les Chalabrois, anciens du maquis de Picaussel. Mme Maury a beaucoup aidé ces jeunes en répondant à leurs questions. Le colonel Marius Olive, le colonel Guy David, Mme Marie-louise Saddier sont venus aussi rencontrer ces élèves. Pour toute la classe donc, une distribution des prix aura lieu mi-juin, au collège, en présence du maire, satisfait des résultats obtenus par Chalabre, à ce concours très important sur le plan national.

     Ici doit se situer une histoire très émouvante. Mme Marie-Jeanne Pons, épouse d'Antoine Pons, eut en 1942 une attitude très courageuse. Malgré les périls encourus, elle a su trouver les moyens de sauver des petits enfants juifs recherchés à Carcassonne par la gestapo. L'un d'eux, dont nous taisons le nom sur sa demande, médecin à Paris, est venu cet été à la recherche de ses souvenirs de petit garçon de 5 ans. Puis, avant de partir, il fit un don destiné à l'achat de livres pour les classes où l'on parle de « Résistance », demandant que l'on n'oublie pas le nom de Marie-Jeanne Pons. Voilà le message.

    Ce concours a donc une grande importance sur le plan moral. On le prépare en 3e, en première et en terminale. Au lycée de Limoux, les « anciens » du collège Antoine-Pons remportent des prix. Cette année, Julien Saddier a obtenu le 1er prix comme il l'avait eu en 3e. Ainsi, c'est avec les jeunes générations que pourra se réaliser le voeu de tous ceux qui sont revenus de l'enfer : Plus jamais ça ! ».

    concours national de la résistance et de la déportation

    Les élèves du collège Antoine-Pons lors de la remise des récompenses au mois de juin

    Photo Patrice Garcia, l'Indépendant

  • Rendez-vous en mai avec l’UPEK

    Samedi 13 mai à 17 heures, l’Université Populaire en Kercorb et la Maison du Lac à Montbel proposent une conférence animée par Gaëtan Dubus, sur le thème : « Peut-on récolter du bois en respectant nos forêts ? ».

    upek,gaëtan dubus

    Gaëtan Dubus est ingénieur forestier indépendant et expert forestier agréé, docteur en écologie, gestionnaire de forêts privées en Occitanie et ancien arboriculteur bio, initiateur du « Réseau pour les Alternatives Forestières » et formateur. Nos forêts n’ont jamais été autant sollicitées. Par les aléas du climat d’abord, qui appellent des forces de résilience parfois insurmontables. Par les besoins matériels et spirituels de nos sociétés ensuite, en plein questionnement sur son avenir. Que peut-on vraiment attendre de nos forêts ? Pourront-elles être à la fois les espaces de « nature » dont nous avons besoin, des fournisseurs de matières premières, des refuges pour la biodiversité et des puits de carbone durables ?

    Face au changement climatique et aux impératifs de « transition », les stratégies proposées sont parfois aux antipodes. Comment gérer les forêts aujourd'hui entre libre évolution, solutions « fondées sur la nature » et solutions « technologiques ? ». Gaëtan du Bus présentera ses réflexions à partir de son expérience pratique et des milieux professionnels et associatifs de la forêt.

    Entrée gratuite pour les adhérents, participation libre pour les non adhérents.