L’hommage de Marie-Ange Larruy et Anthony Chanaud, aux victimes des lois d’internement.
Le rassemblement annuel organisé par l’Ardiep et l’Arac, associations d’anciens combattants, se déroulait samedi 20 mai au pied de la stèle érigée en 1996 à la mémoire des internés du camp de Rivel. Construits à la hâte à partir de novembre 1938, les baraquements du Moulin de l’Evêque devaient accueillir ceux que Pierre Laval chef du gouvernement de Philippe Pétain et ministre de l’intérieur, considérait comme des « indésirables ». Un triste qualificatif pour ceux qui avaient choisi d’affirmer leurs opinions politiques et de dénoncer le danger d’une guerre contraire à l’intérêt de la nation, de la république et de toutes les libertés. Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et juifs auront ainsi transité par le camp de Rivel. En janvier 1941, le centre fermera ses portes mais les internés rejoindront en grande majorité d’autres camps, d’aussi sinistre mémoire.
Marie-Ange Larruy, conseillère départementale, Patrick Bacot, secrétaire de l'ANACR de l'Aude, et Anthony Chanaud, conseiller départemental, ont appelé au souvenir et à l’impérieux devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié. A quelques mètres des baraquements qui se dressent encore à proximité de la gare de Rivel, reviennent les paroles d’Henri Steiner, mémoire du camp : « Avec la menace du temps qui passe, les mots changent mais la réalité demeure. Le droit de parler est d’abord un devoir, un devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes des heures noires vécues en ces lieux ».
La cérémonie à laquelle participait également l’adjudant-chef Pascal Guinde pour la compagnie de gendarmerie de Chalabre et Belvèze, s’est poursuivie au monument aux Morts de Rivel où Jérôme Artigues, maire, a rendu un hommage aux morts pour la France.
Marie-Ange Larruy, conseillère départementale
Patrick Bacot, secrétaire de l'ANACR de l'Aude
Anthony Chanaud, conseiller départemental