Le film documentaire de Thierry Gentet propose une réflexion sur la gestion durable des ressources en eau.
Il y a urgence à mettre en place de nouvelles pratiques.
A l’initiative de l’association Lictp-Chalabre (Liens et Initiatives Citoyennes en Terre Privilégiée), une rencontre était proposée le jeudi 19 novembre, au Moulin de l’Evêque à Rivel. En présence de Thierry Gentet, réalisateur du film documentaire intitulé « Quand la Garonne aura soif », une nombreuse assistance a pu partager les inquiétudes suscitées notamment par le réchauffement climatique.
Accueilli par Roland Da Costa pour LicTP, Thierry Gentet (photo) a expliqué comment son film, non militant, prend le parti de raconter une histoire, à travers le périple d’un guide de montagne qui parcourt à pied les 580 km qui séparent la source de l’estuaire de la Garonne, et qui en fin de voyage fait le bilan.
« Tout cela est basé sur des données scientifiques de l’Agence de l’eau. En 2050, si nous restons bras croisés, la Garonne aura un déficit d’un milliard de mètres cubes. Dans mon documentaire, nous parcourons 150 ans, de 1900 à 2050. Les glaciers ont pratiquement disparu des Pyrénées (il reste 20 km²), et à l’horizon 2050, nous aurons 30% de neige en moins. Avec une évaporation accélérée dû à la chaleur, une consommation d’eau démesurée pour l’agriculture, et sachant que Toulouse tire son eau potable à 97 % de la Garonne, l'heure est venue d'imaginer des solutions. Barrages, retenues collinaires, économie d’eau grâce à une autre agriculture, nouvelles techniques pour piéger l’eau,… je pose le problème ».
Au terme de la projection, les intervenants ont évoqué quelques pistes ou solutions de bon sens. Comme une timide lame d’optimisme, pour chasser les nuages qui s’amoncellent sur le grand fleuve.
Roland Da Costa et le bureau de l'association « LicTP » ont assuré l'accueil du public.