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  • Du Blau au Chalabreil

    Cérémonie du 19 mars 1962.

    fnaca,uxlo briga,consuelo lepauwLa section Fnaca du canton de Chalabre, invite la population à participer à la commémoration du 57e anniversaire du « Cessez-le-feu » en Algérie. La cérémonie aura lieu aujourd’hui mardi 19 mars, en présence des corps constitués et des élus. Le cortège partira à 11 heures depuis la mairie, cours Sully, en direction du monument aux Morts. Après le dépôt de gerbe, la minute de silence et les sonneries, la lecture du manifeste de la Fnaca sera donnée. Le quintet Batucada assurera la partie musicale. Un vin d’honneur sera offert en salle du conseil par la municipalité.

    Le chant des roches avec Uxlo Briga.

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    Vendredi 22 mars, le théâtre Georges-Méliès accueillera un concert audioscopique, proposé par le trio Uxlo Briga. Un conte musical pour célébrer la Fête du Printemps, grâce à trois musiciens kercorbates, en quête de nouveaux horizons. Ils se mettent en route vers l’Orient et y rencontrent une délégation Nordienne, qui les convie à célébrer les noces de leur chef, le prince Jhüla. Leur aventure se poursuivra par-delà les mers.

    Pierre-Olivier Soula à la vielle à roue, Guillaume Bernauer aux guitares, Jim Lauze au bouzouki et Vincent Lefebvre à la sonorisation, seront sur la scène chalabroise et vous invitent à embarquer à leurs côtés, pour un triptyque musical autour du voyage, des noces, et du crépuscule. L’ouverture des portes se fera à partir de 19 h, restauration buvette, début du concert autour de 20 h. L’entrée est libre.

    Un concert de Consuelo Lepauw à Notre-Dame.

    fnaca,uxlo briga,consuelo lepauwLe dimanche 16 septembre dernier, la chapelle du Calvaire accueillait la violoniste Consuelo Lepauw, pour un superbe récital autour des sonates de Jean-Sébastien Bach, donné dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.

    La jeune violoniste vient de finaliser un enregistrement des œuvres de Jean-Sébastien Bach pour violon solo, en l'église Notre-Dame de la Consolation de Chalabre. En remerciement du chaleureux accueil de Chalabre et des Chalabrois, Consuelo Lepauw offre un concert dimanche 24 mars à 17 h 45 en cette même église. Elle y interprètera Partita en si mineur et Partita en mi majeur, œuvres de Jean-Sébastien Bach (1685-1750).

  • C’était hier : Las chronicas d’en Josèp : La fête du Cazal

    Au cours de l’année 1994, notre concitoyen José Navarro publiait une chronique dominicale, sous la forme d’un dialogue engagé avec une grand-mère témoin de son temps. Le texte mis en ligne, avait paru dans l’Indépendant sous le titre ci-dessus, édition du dimanche 27 mars de cette année.

    gaudy

     Midi Libre 3 mars 1975

    « Tu t’en rappelles Mémé, la manifestation pour les Canat à Limoux ? C’était au début des années 1970 non ? - Se m’en soveni oc ! Es le cop de « l’Apeou à Chalabre ».

    Elle avait raison la mamette, il y avait parmi les ouvriers chalabrois, une forte proportion qui était d’origine espagnole et les employés voulaient absolument garder leur outil de travail dans leur entreprise, à savoir la machine à polyuréthane ou plus simplement la P.U. Ainsi criaient-ils tout au long du cortège, « la Pé Ou à Chalabre ! », suivis en cela par la solidarité active des Myrys et autres Limouxins qui sans hésiter reprenaient la chanson : « L’Apéou à Chalabre ». Je l’écris ainsi car quelqu’un me demanda quand même : « Vous qui êtes de Chalabre, c’est quoi une Apéou  ? ».

    Tout ceci pour dire que les temps changent. Remontons à 1837, au mois de juillet. C’est l’euphorique réussite de l’industrie drapière, le village compte plus de 3000 habitants, tous les niveaux de toutes les maisons de la bastide sont occupés. Montez dans les greniers, et vous y trouverez encore les grandes cheminées des logements de ces temps là.

    MM Gaudy Frères sont manufacturiers, leur entreprise se situe en face le Cazal, et le maire les plaint car « leurs ouvriers fileurs refusent de travailler lorsque le travail abonde et ont tout prétexte de criailler et de demander des secours lorsqu’il manque ». Traduisons car nous n’avons bien sûr aucun document laissé par le côté ouvrier : ils sont très mal payés et profitent des carnets de commandes garnis pour le faire savoir alors que c’est la misère lorsque le travail vient à manquer. Les Frères Gaudy heureusement sont très futés et découvrent bien vite la solution à tous leurs maux : une machine à filer la laine (ndlr : la Mule Jenny).

    gaudy

    Mule-Jenny 1835

    La nouvelle court dans les ateliers, et surtout dans les cabarets (les réunions étaient interdites). Elle n’est pas du goût des ouvriers qui ont peur de perdre leur emploi. On décide donc de se débarrasser du mécanicien chargé de monter la machine : « Avant midi, il n’y avait déjà plus personne et des groupes d’où partaient des vociférations peu rassurantes se formaient en divers lieux, et principalement sur la grande route qui conduit aux ateliers de MM Gaudy. Quelques uns se réunirent et vers une heure après midi, un nombre considérable d’ouvriers entourèrent l’établissement de ces messieurs ». Nous sommes le 17, les ouvriers se calmeront et iront exiger du maire (ndlr : Antoine Anduze-Faris) la destruction pure et simple de la machine. Lui, demande des renforts de soldats et de gendarmes au sous-préfet (ndlr : Prosper Hannuic).           

    Quand la colère pointe le nez, les premières à monter au créneau ont toujours été les femmes et, le 20, elles entraînent leurs époux à l’assaut de la machine. Assaut brisé par les représentants de l’ordre. Mais des meneurs ont été repérés et au petit matin du 22 juillet (ndlr : jour de Sainte Marie-Madeleine), sept ouvriers sont interpellés. La nouvelle fait le tour de Chalabre, la colère gronde autour des gendarmes qui se préparent à emmener les pauvres bougres à Limoux. Pendant ce temps-là, et bien laissons terminer le sous-préfet qui le relate au préfet : « Une partie des habitants du Cazal,… renforcée de quelques hommes et de quelques femmes et enfants de Chalabre qui s’étaient détachés de l’attroupement formé dans la ville, s’étaient portés à la course sur cet établissement (Gaudy) et qu’en ayant forcé très facilement la porte, ils avaient en quelques secondes brisé la machine à filer, objet de leur hostilité et s’étaient enfuis ».

    Pauvres Frères Gaudy, que toute une armée de gens bien intentionnés, du procureur du roi au maire, n’ont pas réussi à protéger de la hargneuse populace !

    « Alors tu vois, mémé, une fois on veut casser les machines, et une autre fois, 150 ans plus tard, on veut les protéger. L’expliquer serait peut-être une trop longue histoire mais…

    - Escota pichon, ièu te vau dire, aquela gent del Casal, s’en cal mesfisar, t’i cal pas anar a la festa.

    - Et mémé, tu debarotes, je vois plus le rapport !

    - Dubris lis uèlhes, la date, t’as vu la date, la festa del Casal, c’est en souvenir, c’est leur 14 juillet, la presa d’en Gaudi !

    - Alavetz, aquela empega mameta, tu me fais une historienne de première bourre ! »

    Cet épisode pourra être redécouvert dans son contexte historique, en lisant Les Facturiers, travail de recherche que l'on doit à Gaston Maugard, et publié par l’association Il était une fois Chalabre (Tome X p.121). Egalement évoqué dans le Tome VIII, page 73

  • Rivel : Une exposition pour saisir le charme du village

    rivel,mirela vasile

    « C’est un village qui respire l’art et inspire les artistes ». Voilà comment Mirela Vasile, d’origine roumaine, arrivée à Rivel en octobre 2018 avec sa famille, qualifie ce petit village du pays chalabrais qui se reflète dans les eaux du Riveillou.

    A la recherche d’un coin tranquille lui permettant de vivre en pleine nature sa passion pour la peinture, elle est vite tombée sous le charme du village. Quelques mois et quelques tableaux plus tard, l’idée est venue d’y organiser une exposition, rassemblant images et travaux d’art inspirés par ces lieux.

    « J’ai vraiment commencé à percevoir la vibration du village en décembre, quand j’ai emménagé au cœur de Rivel, dont le clocher compte les heures, sur un rythme un peu chaotique. Mais aussi quand j’ai commencé à inter actionner avec les habitants » dit-elle.

    Rencontres qui vont lui permettre de découvrir un petit livre édité par l’Association Rivel Patrimoine, Rivel et les peintres. Le hasard aurait-il une fois encore, bien fait les choses ? Ainsi est venue chez Mirela Vasile, l’envie de rassembler tous ces talents, afin qu’ils se découvrent et se réinventent dans une exposition annonçant le printemps. De 11 a 80 ans et plus, vingt participants ont répondu à l’invitation, soit près d’un Rivélois sur dix, dont le premier magistrat, prêt à exposer un de ses tableaux.

    rivel,mirela vasile

    « Je crois que cet événement va constituer une preuve de plus que Rivel est un village d’artistes, et il faut croire dans le talent et la force d’attraction qui nous ont rassemblés ici ». Le vernissage de l’exposition « Le charme de Rivel » aura lieu dans la salle de la mairie, le vendredi 22 mars. L’exposition sera visible durant deux semaines (lundi, mercredi, vendredi), et Mirela Vasile souhaite qu’elle rassemble le plus grand nombre, dans la perspective d’une deuxième édition, en 2020.

    rivel,mirela vasile

  • Les fondeurs du Kercorb à Cabrespine

    Dimanche 10 mars dernier, le cercle des coureurs de fond se rendait sur les hauteurs de la Montagne Noire, au départ de la 3e édition du Trail des Truffières. Une course nature organisée par la Team Papy Coach Carcassonne, emmenée par Benoît Lançon, et dont le départ était donné devant le gouffre géant de Cabrespine. Engagées sur les deux circuits, les couleurs chalabroises ont comme à leur habitude, pris plaisir à enchaîner les courbes de niveau, au cœur cette fois du parc naturel régional du Haut-Languedoc.

    foulées du kercorb

    Jean-Pierre, Lydia et Lolo au bout de l’effort (Photo Jean-Christophe Gauvrit)

    Sur le trail des Truffières et une distance de 25 km (1 400 m dénivelé), le président Jean-Pierre Silvestre boucle la distance en 4 h 24’ et prend la 1ère place en catégorie Vétéran 4. A noter que Lolo et Lydia étaient également en lice, sur le même parcours, en mode marche randonnée.

    Sur le trail du Truffet et une distance de 10 km (400 m dénivelé), Adeline Calvène termine en 1h 17’ et se classe 1ère dans la catégorie Vétéran 3.

    Félicitations aux fondeurs des Foulées du Kercorb, déjà fins prêts pour une saison qui ne fait que commencer. 

    foulées du kercorb

    Un nouveau podium pour Adeline Calvène (Photo Gérard Jean)