« ... Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps... ». Dos au tableau noir, sur un petit coin de l'estrade et juste après la leçon de maintien, place au périlleux exercice de la récitation. Après Théophile Gautier et son « Premier sourire de printemps », aujourd'hui, c'est l'ami Bernard qui nous invite à accueillir un printemps bien peu compatissant.
Le printemps
Sur le bord du chemin fleurit la pâquerette
Tout semble s’éveiller sous un très beau soleil,
La terre est embaumée et sent la violette,
La nature se vêt d’ornement à nul autre pareil.
Le gazon reverdit aux couleurs d’espérance,
L’hirondelle le frôle en fêtant son retour,
Jetant son petit chant après sa longue absence
Nous croyons dans son cri qu’elle nous dit bonjour.
Venant du Plantaurel on entend le coucou,
Au dire des anciens il peut encore neiger,
Mais les merles siffleurs prennent leurs plus beaux atouts
Pour séduire les femelles et l’amour partager.
Les amandiers sont les premiers à se couvrir de fleurs,
Suivent ensuite les cerisiers et les prunus tous roses,
Et dans les prés d’une couleur vert tendre, un vrai bonheur,
Ressortent les mousserons, drôle de métamorphose.
En ce matin de mars, après ces mois d’hiver,
Comme pour la nature la sève monte en nous,
Alors dans les jardins, tout le monde s’affaire,
On plante les pommes de terre et les oignons bien doux.
Le soleil est timide mais bien réconfortant,
Cette source de vie est des plus agréable,
Pour la santé de ceux qui sont un peu souffrants
Et les plus démunis que la misère accable.
Bernard