Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Au revoir Suzon

    suzanne carbonneauMardi 18 mars, le cimetière de Chalabre accueillait une assistance recueillie, venue rendre un dernier hommage à Suzanne Carbonneau née Martinez, enlevée à l'affection de ses proches et amis à l'âge de 79 ans. Native de Carcassonne où elle avait vu le jour le 6 décembre 1945, Suzon avait grandi aux côtés de son papa Francisco Martinez alias Napoléon, une figure du village, et de Amana Martinez sa grand-mère. Une enfance chalabroise heureuse, partagée au coeur d'un village où elle forgera sa personnalité, une cité qui sera toujours restée la sienne.

    Du haut de ses 18 ans, Suzon Martinez va faire la connaissance de Yvan Carbonneau, jeune Rivélois faisant ses classes de plombier dans l'entreprise de Henri Rives. Et le 4 juin 1966 à Rivel, Yvan et Suzon apposent leur nom sur le registre de l'état-civil, signant ainsi le début d'une longue et belle vie à deux. Très vite, les obligations professionnelles les emmènent vers Toulouse où ils vont s'installer, Suzanne exerce ses compétences en qualité de secrétaire au rectorat de l’académie, Yvan occupe la fonction d'huissier d’université à la faculté de médecine.

    Dans le même temps, tous deux vont connaître le bonheur de voir grandir leurs deux jeunes fils, Olivier, né en 1967, et Philippe, né en 1971. Au gré des rencontres, au rythme des après-midi autour des stades et d'une initiation à la balle ovale au sein des écoles de rugby de la Cité des Violettes, la passion familiale pour le rugby ne cessera de grandir. Et c'est tout naturellement que Suzon et Yvan vont guider les premiers pas de leurs deux garçons, qui rejoindraient bientôt une atmosphère magique flottant autour du stade des Sept-Deniers. La cité chalabroise garde entre autre souvenirs, cette journée du samedi 23 juillet 1994, la grande salle de l'hôtel de ville trop petite accueillait famille et amis des « Frangins ». Autour du Bouclier de Brennus, chacun venait se remettre en mémoire le grand moment d'émotion vécu le 28 mai précédent au Parc des Princes.

    A l'heure de la retraite, Suzon et Yvan étaient revenus en pays chalabrais, où sont ancrées leurs racines, où ils retrouvaient leurs nombreuses amitiés.  

    En cette triste journée de mars, par leurs mots, ses proches ont salué la mémoire de Suzon, et affirmé toute leur reconnaissance, pour la force, le courage, la bienveillance dont elle aura toujours su faire preuve. Tous les beaux et bons moments de fêtes, de partages, d’amitiés, de bonheurs, partagés en famille et entre amis, ont également été remis en mémoire. Souvenirs de cette joie de vivre qui l'animait, de son inaltérable sourire, de sa personnalité, l'image que chacun gardera de Suzon.

    En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Yvan son époux, à Olivier et Philippe ses fils, à Annick et Carole ses belles-filles, à ses petits-enfants Manon, Chloé et Léo, à toutes les personnes touchées par ce deuil.

  • Sonnac-sur-l'Hers : Un atelier découvertes avec Interaction positive

    interaction positive,nina steigerwald

    L'association « Interaction Positive » souhaite proposer diverses activités gratuites et ouvertes au public. Une petite balade de vingt minutes à une heure se déroulera à la fréquence d'un lundi par mois. Après cette escapade, viendra le moment de la détente avec une méditation-relaxation guidée. Chaque sortie sera conclue par une auberge espagnole.

    interaction positive,nina steigerwaldDe plus, l'association envisage d'initier une activité régulière sous la forme d'un rendez-vous à thème, devant se tenir le samedi ou le dimanche. Le patrimoine historique sera le propos d'une première rencontre prévue le dimanche 30 mars (14 h).

    Comme le précise Nina Steigerwald (photo) : « Jean-Luc Benet nous fera voyager dans le temps et revenir à l’époque cathare pour découvrir l’histoire fascinante de Roubichoux. Jean-Luc a initié la réouverture des ruines de deux châteaux, celui de Levi-de-Mirepoix et le plus ancien de Trencavel. Il est aussi à l’origine du projet de restauration de l’église Saint-André-de-Roubichoux. L'après-midi se veut conviviale et culturelle, pour apprendre davantage sur l’histoire de notre région, à travers les récits et anecdotes de Jean-Luc. De la source aux ruines du château en passant par l’église du 12e siècle, vous en découvrirez les secrets en profitant de vues éblouissantes ».

    Les personnes souhaitant participer à l’auberge espagnole qui conclura l’après-midi sont invitées à s'inscrire auprès du 06 50 05 67 63 ou contact@interaction-positive.net
    Plus d’informations : www.interaction-positive.net

     

  • C'était hier : Du cidre au pays de la blanquette

    L'article en ligne rédigé par Jacques Montagné, correspondant local, avait été publié dans La Dépêche, édition du jeudi 5 mars 1970.

    Promenade en Kercorb

    Delgado Germain et Camille.jpg

    Ultime opération, la mise en bouteille, avec Germain et Camille Delgado

    Photo archives, Mars 1970 

    Au domaine de « Carbonas », route de Villefort, chez Henri Delgado, vient de naître une entreprise familiale de production de cidre. La ferme perchée sur une petite colline est entourée de vergers de pommiers à flanc de côteau. De là-haut on découvre un paysage splendide, avec en toile de fond le château de Puivert. Le fils du maître des lieux nous accueille et nous présente sa famille, le père rapatrié d'Algérie, ancien viticulteur à Aïn-Temouchent, ses deux frères et son oncle. Ils exploitent ensemble les 20 hectares de pommiers de Carbonas, qui produisent du fait du tènement et de l'exposition, des pommes d'excellente qualité.

    2021 23 mars Carbonas 001.JPGCette exploitation a été achetée en 1964, M. Delgado augmenta dès son arrivée la surface de pommiers, mais devant les excédents de pommes présents sur le marché et une certaine mévente, il décida de tenter l'exploitation en cidre d'une partie de sa production. Cette opération ne se fit pas sans mal et nécessita de nombreuses heures de recherche pour arriver au résultat actuel. En ce qui concerne le procédé de fabrication, les pommes sont au préalable broyées et macèrent pendant huit heures environ dans des fûts en bois. Le produit obtenu passe ensuite au pressoir et subit un filtrage. Le liquide va séjourner pendant un certain temps dans des « bordelaises » où il fermentera. Cette fermentation, à un certain stade, sera stoppée dans des chambres froides où les « bordelaises » resteront deux mois. Le cidre se décante et sera mis en bouteille pour « prise de mousse » pendant un mois et demi.

    Delgado Germain.jpg

    Les bouteilles seront installées sur pointe afin que puisse se déposer la dernière lie (opération ci-dessus, assurée par Germain Delgado, Photo archives, Mars 1970). Elles resteront dans cette position le plus longtemps possible. Les bouteilles seront alors ouvertes et la lie sera enlevée. Le filtrage est effectué par une machine (invention du propriétaire) sous pression d'azote, pour éviter les pertes de gaz. Enfin peut avoir lieu alors, l'ultime mise en bouteille avec bouchon définitif.

    Cidre Carbonas 003.jpg

    Bouteille issue de la cave de Titou Cnocquart

    Il est à signaler que le cidre ne peut être obtenu qu'avec des pommes d'excellente qualité, qui sont dans le cas présent un mélange de Golden, de Starking et de Reinettes du Canada. L'opération entre le broyages des pommes et la mise en bouteille définitive aura duré un an. Quant aux perspectives de production, sur la surface actuelle de vingt hectares, une partie seulement de la production 1968 est mise en bouteille, soit vingt mille bouteilles. Pour la récolte de 1969, M. Delgado compte produire trente-cinq mille bouteilles, ce qui représente environ 50.000 kg de pommes.

    Nous avons été invités à déguster ce petit cidre frais et pétillant qui ressemble à s'y méprendre à notre bonne vieille blanquette. Si ce n'était ce léger et extrêmement agréable parfum de pomme. Puis, nous sommes repartis convaincus et prêts à convaincre que ce cidre-là ne déparerait pas une bonne table de chez nous.

               Jacques Montagné, correspondant

    2021 23 mars Carbonas 012.JPG

    Le domaine de Carbonas le 23 mars 2021