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Patrimoine - Page 19

  • C'était hier : Sainte-Luce : Les « arrossegaïres » privés de château

    L'article mis en ligne avait paru dans l’édition de l’Indépendant du samedi 6 décembre 1997. Cette année-là, Chalabre s’apprêtait à célébrer le Tricentenaire de la mort de Fluris. Le « Comité du Tricentenaire » créé pour l’occasion avait proposé d’agrémenter le charivari annuel, d’une marche symbolique et pacifique, qui emmènerait les tireurs de traîneaux jusqu’au pied des murailles grises du château de Mauléon, comme au bon vieux temps. Une proposition qui partait d’un bon sentiment mais qui au final restera dans les cartons. 

    fluris,anne de vilette

    Emmenée par Gérard Roncalli (au 2e plan), la bruyante commémoration observe une halte devant la gendarmerie

    Photo archives, Années 1970

    Une tradition dans la tradition veut que le parcours emprunté par les « arrossegaïres », fasse un détour symbolique au pied des tours du château de Mauléon. Histoire de rappeler que ce diable de Fluris aurait eu maille à partir avec les descendants des comtes de Bruyères, seigneurs des lieux. Une coutume abandonnée depuis plusieurs lustres certes, mais que le collectif pour le Tricentenaire avait espéré rétablir en cette année 1997. Seul manquait l’aval de Mme Anne de Vilette, héritière de la maison Mauléon-Narbonne, auprès de laquelle une demande d’autorisation fut formulée au mois de novembre dernier. Vaine requête si l’on en croit le pli adressé par retour de courrier et dont voici le bref contenu dans son intégralité :

    « Je suis très sensible à la teneur de votre lettre et à la permission qu’elle réclame pour fêter le tricentenaire de Fluris, le 13 décembre prochain. L’écho paru dans les journaux locaux depuis une quinzaine d’années à ce sujet, n’a fait état que de désolation et regrets devant les débordements de ce charivari qui semble donc ne plus refléter uniquement son aspect folklorique. En conséquence, j’ai le regret de ne pouvoir donner une réponse favorable à votre demande. De plus cette année, vu les circonstances, cette manifestation risquerait d’occasionner des désordres incontrôlables. Vous, pour me l’avoir demandée et moi pour vous l’avoir accordée, nous serions les premiers à le regretter. En vous remerciant de votre compréhension, je vous prie de croire à mes sincères salutations…Signé : Mauléon Narbonne Vilette. »

    Quoiqu’il en soit de la véritable personnalité de Fluris et des motifs de sa mort violente, une chose parait certaine : les milliers d’enfants de Chalabre qui depuis près de trois siècles se retrouvent dans ce « tonitruant et pacifique cortège » (Roger Boutellier), doivent avoir beaucoup de peine à se retrouver dépeints en un si noir tableau.

  • C'était hier : « Charivari de Fluris » : Patrick Lasseube a mené l'enquête

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 2 décembre 2007.

    fluris,patrick lasseubeEn 1997, Patrick Lasseube (assis au centre) avait participé à la célébration du tricentenaire de la mort de Fluris (Photo archives Décembre 1997).

    « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Chaque année au soir du 13 décembre, jeunes et moins jeunes participent à un tapage nocturne et pacifique consistant à battre le pavé en traînant des objets métalliques. Un « rambalh » qui perpétue le souvenir d’une mort violente, celle du Sieur Jacques Fleury envoyé « ad patres » un soir de décembre 1697, et dont on ne sait pas vraiment s’il était curé, braconnier, contrôleur de l’impôt du sel, bûcheron, valet du comte ?

    Un mystère vieux de trois siècles que Patrick Lasseube, gascon d’origine, tentait de percer durant l’été 1984, aiguillé dans ses recherches par ses amitiés chalabroises et l’ethnologue Daniel Fabre. Ainsi commençait une grande enquête ayant pour but de collecter non pas l’impôt, mais les témoignages locaux auprès des doyens de la capitale du Kercorb. Conseillé par le département d’enseignement supérieur d’audiovisuel de Toulouse Le Mirail, Patrick Lasseube allait réaliser un remarquable diaporama, véritable outil informatif mis au service d’une vérité historique à dépoussiérer.

    Présenté en avant-première au mois de mars 1988 devant un parterre de Chalabrois attachés à la tradition, ce montage sera présenté le jeudi 6 décembre prochain, à 13 h 30, aux élèves du collège Antoine-Pons et de l’école Louis-Pergaud. La projection aura lieu au théâtre municipal et sera suivie d’une deuxième séance pour adultes et grands enfants, à partir de 20 h 30. Patrick Lasseube présentera son travail de recherche aux côtés de ses amis Roland, Bernard et Jean-Marie, amoureux des traditions et curieux d’en savoir plus, tout comme les générations de Chalabrois qui se sont succédé au rythme d’un « chirbilhi » annuel, défoulement sonore à la mémoire de Fluris.             

  • C’était hier : Une place portera le nom de Fluris, 300 ans après sa mort

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 28 novembre 1997.

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    Fluris n’a cessé d’occuper une place privilégiée en terres chalabroises

    Photos archives, 13 décembre 1996

    Samedi 13 décembre prochain, jour de Ste Luce, les Chalabroises et les Chalabrois commémoreront le 300e anniversaire de la mort du Sieur Jacques Fleury, écarté de ce bas monde dans des circonstances violentes et controversées. Si personne ne sait ce qui s’est réellement passé en cette sombre nuit du 13 décembre 1697, quels sont ceux qui aujourd’hui souhaitent vraiment le savoir ? Trois siècles d’incertitude n’ont fait que renforcer le mystère Fluris, auprès des Chalabrois qui sans exception, conservent dans leur mémoire d’enfant les fabuleux épisodes du charivari de décembre.

    13 décembre 1697-13 décembre 1997, trois siècles de charivari ininterrompu ou presque, seront ainsi célébrés tout au long d’une journée exceptionnelle qui trouvera son point d’orgue avec l’inauguration d’une « stèle Fluris ». Fédérées par l’événement, plusieurs composantes du tissu associatif du Kercorb ont souhaité établir pour cette journée du 13 décembre prochain, un programme qu’elles présentent aux Chalabroises et aux Chalabrois.

    A partir de 11 h à la mairie, cours Sully, l’association « Il était une fois Chalabre » invite l’ensemble de ses adhérents à venir découvrir le troisième volet relatif à la vie chalabroise du début de ce siècle. Un Tome III intitulé « Gé et Ro », recueil de souvenirs d’enfance revivant sous la plume espiègle de l’ami Robert Roncalli, et accompagné de nombreuses illustrations. Sollicitée à l’occasion du Tricentenaire, Camille Amat offrira une évocation sur toile inspirée du mystère « Fluris ». Un tableau d’après lequel sera réalisé un tirage limité d’affiches en quadrichromie proposées aux Chalabrois qui possèderont là un souvenir unique de cette journée.

    A 16 h 30, rendez-vous aux abords du lac de Chalabre pour l’inauguration de la stèle Fluris, en présence du comité du Tricentenaire. Les associations Il était une fois Chalabre, Cercle Occitan del Quercorb, OPVC, Chorale Eissalabra, ASPAK, Festejaïres del Cazal, accompagnées des autorités municipales procèderont à l’inauguration d’une pierre levée et d’une plaque commémorative, sur la future place Fluris. Un monolithe gracieusement offert et posé par la Société Escande et Fils.

    Enfin à 20 h 30 sous la halle, place Espérance-Folchet, rassemblement de tous les « arrossegaïres » avant le départ du 300e charivari donné à 21 heures sous les balcons de l’hôtel de ville. Autour de minuit, vin et chocolat chauds seront offerts à toutes et tous. Les Chalabrois sont cordialement invités à se manifester en cette journée historique du samedi 13 décembre prochain.

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  • C’était hier : Courtauly : Le clocher mur de l’église a été restauré

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 9 novembre 2017.

    courtaulyGérard Penando et les Courtaulins ne se résignent pas face au temps qui passe (Photo archives, octobre 2017).

    La silhouette élancée de l’église de Courtauly était l’objet de tous les regards, vendredi 27 octobre, à l’heure où élus et invités levaient les yeux vers le ciel, pour constater le remarquable résultat des travaux de restauration initiés par Gérard Penando, maire, et son conseil municipal. Au terme de plus de neuf mois d’une minutieuse réhabilitation menée par l’entreprise Corea, les cinq baies décroissantes et leurs cloches posées sur la pièce maîtresse du patrimoine historique et architectural de ce petit village du val de l’Ambronne, pouvaient savourer leur victoire face aux outrages du temps.

    L’événement a été célébré en présence d’une très nombreuse assistance, d’abord invitée à apprécier le récital offert par les chœurs de l’ensemble vocal Eissalabra, sous la belle voûte en étoile d’une église datée du XVIe siècle. Un superbe intermède conclu sur le parvis du sanctuaire, avant que Gérard Penando ne retrace les différentes étapes ayant permis de mener à bien ce projet, porté par la mobilisation des Courtaulins. Répondant à l’écho de cloches indifférentes au protocole, voire grisées par l’instant présent, le premier magistrat saluait l’engagement des différents partenaires investis aux côtés de la commune. Lucette Ruiz, conseillère municipale, retraçait l’historique et l’évolution de l’édifice, avec une pensée pour les bâtisseurs anonymes du temps jadis. La conclusion de cette journée inaugurale revenait à Sébastien Pla, conseiller régional, avant que Claire Laffourcade, adjointe au maire, ne remette un bouquet de fleurs à Lucette Ruiz.

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    « Las que passan tornan pas » (les heures qui passent ne reviennent pas). Au-dessus de ces quelques mots inscrits dans la pierre, l’horloge du clocher indiquait 18 h 47. Il y avait peut-être urgence à se retrouver autour d’un vin en l’honneur du patrimoine.

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