Ainsi s’appelait au XVIIIe siècle, la rue de la Mairie, qui relie l’actuel Cours Docteur Joseph-Raynaud, anciennement Cours National et Cours des Capucins, à la rue Notre-Dame, anciennement rue Sainte-Marie. Dans son ouvrage intitulé « Confréries Saint Sébastien et Saint Blaise », Malou Saddier évoque l’église de la ville, « dite jadis église de la commodité, connue cependant plus spécialement comme N.D de Consolation ». Elle y aborde dans le détail l’existence des deux chapelles dédiées à Saint Sébastien et à Saint Blaise, avant de conclure sur une transformation architecturale intervenue à la fin du XIXe siècle. Elle cite le procès-verbal n° 90, et une délibération concernant la démolition de la chapelle Saint Blaise, rue de la mairie, en date du 13 août 1891. Extraits :
« Monsieur le Président propose au conseil la démolition d’une partie de la Chapelle Saint Blaise, dépendant de l’église Notre-Dame, et d’une partie d’une maisonnette contigüe à cette Chapelle et appartenant à la Commune, et expose les motifs suivants : Ces deux parties d’immeubles sont situées au milieu de la Rue de la Mairie, au centre de la Ville. Par leur situation, elles interrompent la circulation du public et de l’air, et donnent lieu à cause des nombreux recoins que forme leur avancement dans la rue à des dépôts d’ordures de toute nature dont les émanations sont très nuisibles à la salubrité publique, notamment pendant les fortes chaleurs de l’été…/… Il résulte du plan dressé par M. l’agent voyer que l’exécution de ce projet permet de laisser à ladite chapelle une profondeur suffisante à l’emplacement d’un autel…/… Monsieur le Maire (ndlr Jean-Jacques Tournié) croit devoir ajouter que certaines personnes de la Ville pourront peut-être croire qu’un intérêt particulier le guide dans cette circonstance parce qu’il est le propriétaire le plus voisin de ladite chapelle. Il appelle l’attention du Conseil sur ce fait, car, s’il en était ainsi, il retirerait sa proposition. Il invite ensuite l’Assemblée à délibérer. Le projet est voté à l’unanimité ».
La somme de cinq cent francs figurera aux chapitres additionnels de l’exercice 1891, mais cette décision municipale ne sera pas du goût de certains administrés, qui voudront le faire savoir. Par le biais d’un communiqué publié dans le Courrier de l’Aude en date du samedi 17 octobre 1891 (5 centimes le numéro).