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Patrimoine - Page 97

  • Les vestiges du Chalabreil

    chalabreilA hauteur de la rue du Pont Vieux, les pointes de bois telles qu’elles apparaissaient en décembre 1996.

    Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1996, les trois cours d’eau qui traversent la cité du Kercorb atteignaient l’un après l’autre leur cote d’alerte. Gonflés par les chutes de pluie, l’Hers, le Blau et le Chalabreil charriaient des flots noirs et chargés, provoquant des crues qui allaient se répéter à huit jours d’intervalle. Au lendemain de ces inondations, le cours du Chalabreil débarrassé de ses alluvions par les eaux furieuses devait laisser apparaître les vestiges de piliers de bois semblables à des supports de passerelle ou de pont.

    D’après les archives conservées en mairie, il est dit que le pays de Kercorb devint après 1210, frontière de la France, du comté de Foix et du royaume d’Aragon. Un pacte fut alors signé entre le Roi de France et le Kercorb, à la condition que les habitants gardent les châteaux forts et les frontières. De ce jour, le Kercorb devint Terre Privilégiée. Plus tard en 1366, mission est confiée au premier Baron de Bruyères-Chalabre « de faire clore la ville d’un mur entouré d’un large fossé, pour la mettre en état de résister aux ennemis du Roy ». Comme le rapporte un document extrait du magazine Chemin-Faisant, ce mur d’un mètre d’épaisseur ceinturait la citadelle et seuls « deux ponts en bois de chêne enchâssés dans des embrasures en pierre de taille » en permettaient l’accès.

    Ces pointes de bois mises à jour en décembre 1996 seraient-elles les vestiges d’un des ponts qui permettaient le contrôle des allées et venues dans la bastide de Chalabre ? Rien n’est moins sûr mais il est permis de le penser. Le mur d’enceinte quant à lui, servit également de protection lors des épidémies de peste. Avant son édification, une première épidémie avait décimé plus de la moitié de la population chalabroise, c’était en 1348. Aujourd’hui, les pierres de cette muraille mise à bas donnent leur force aux racines des platanes qui ornent les cours d’Aguesseau, Docteur Joseph Raynaud, Sully et Colbert.

  • C'était hier : Le temps pousse les pierres

    atelier jouretAu bord du vieux canal, un vestige de l’artisanat chalabrois.

    Cette bâtisse en ruine, qui jour après jour a modifié sa silhouette en silence, fut entre 1920 et 1940 l’atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché à Chalabre.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l’association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d’origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d’y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers.

    atelier jouret

    Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd’hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l’écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l’odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : « les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d’actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l’emplacement de la turbine sont encore visibles ».  

    Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place au plastique mais bonne nouvelle, les vieilles pierres fatiguées refont leur vie quelque part sur les hauteurs de Terre-Blanche. 

  • Chalabre, une commune à la une

    Dans le cadre de l'opération « Une commune à la Une », initiée par le journal l’Indépendant, la ville de Chalabre va faire l’objet d’une mise en lumière, délicate mission confiée à la journaliste Christine Allix. A partir de ce matin, dimanche 11 mars, et jusqu’au vendredi 16 mars, les lecteurs sont invités à retrouver une page quotidienne entièrement consacrée à la vie de la capitale du Kercorb. Ces publications seront disponibles à la première heure chez José Sanchez, Maison de la Presse, rue du Capitaine Danjou.

    une commune à la une

  • A la rencontre des temps premiers avec Jean Clottes

    Culture. L'Upek a organisé une première conférence passionnante.

    jean clottes,upekJean Clottes a partagé sa passion pour la préhistoire.

    Il a ouvert le premier cycle de conférences établi par l’équipe de pilotage de l’Université populaire en Kercorb (Upek), créée le 30 octobre dernier, Jean Clottes était tout dernièrement en Kercorb, place Charles Amouroux. Préhistorien et spécialiste de l’art pariétal, invité afin d’aborder le thème des grottes ornées des Pyrénées, Jean Clottes a d’abord souhaité replacer son sujet dans un contexte général. Evoquant l’origine de notre espèce, avant de rappeler le mot de son collègue André Langaney, selon lequel « nous sommes tous des Africains dépigmentés ».

    Grottes de Gargas et du Portel, cavernes de Niaux, des Trois-Frères, du Tuc d’Audoubert,… l’incursion vers l’aurignacien ou le magdalénien, se fera dans les pas de ceux qui fréquentèrent ces profondeurs à des époques aussi lointaines. L’assemblée, considérable, que la place n’aura pu accueillir dans sa totalité, manifestera son intérêt pour le sujet, par le biais de nombreuses questions auxquelles Jean Clottes répondra près d’une heure durant.

    jean clottes,upek

    En préambule de cette matinée, il faut saluer l’intervention de Maxence des Oiseaux, musicien spécialisé dans l’art de la flûte, interprète d’une introduction musicale originale, très appréciée (Photo ci-dessous).

    jean clottes,upek

    Au nom de l’équipe de pilotage de l’Upek, Philippe Vidal a remercié « chacun pour ce formidable premier rendez-vous, un succès, autant par la qualité de la conférence de Jean Clottes, que par l’excellente fréquentation de votre part ». Prochain rendez-vous proposé par l’Upek, le samedi 24 mars à la salle des fêtes de Moulin-Neuf (Ariège) avec le botaniste Francis Hallé (La communication entre les arbres).

    jean clottes,upek