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Chalabre - Page 1868

  • C'était hier : René ne craint personne

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 5 juin 1998. Pour mémoire, René Berland disparaissait le 5 juillet de la même année, à l’âge de 72 ans.

    rené berlandRené Berland ne se laisse jamais gagner par le blues (photo archives, Mai 1998. Pour la petite histoire, cette Harley Davidson appartenait à Manu Montoro).

    Personnage haut en couleurs à l’imagination débordante et fertile, membre fondateur de « Opération Vacances en Chalabrais », qui offrira plus tard son sigle à la désormais fameuse formation de l’OPVC, René Berland n’a de cesse d’innover, guidé par l’espoir d’égayer l’ordinaire. A l’image de son héros Peter Fonda, personnage central du célèbre film Easy rider, René ne fait qu’un avec sa formidable machine. Au premier coup de kick, les chevaux se soumettent au bon vouloir de celui que les ménagères chalabroises retrouvaient invariablement derrière le comptoir de la poissonnerie du cours Colbert.

    A présent retraité, René Berland se plaît à rêver qu’il sillonne les interminables « motorways » des Etats-Unis, accompagné de Jeannette sa fidèle amazone. Des projets, René en a plein la tête et ce disciple de Saint-Pierre, saint patron des pêcheurs, n’est surtout pas à court d’idées, certains Chalabrois ayant conservé une bonne mémoire pourraient en témoigner longuement. Une éternelle jeunesse que René doit à une devise cultivée de manière indéfectible : « Ne jamais se laisser gagner par le blues ».          

  • Villefort : A la découverte de la faune du Piémont pyrénéen

    Le cinquième rendez-vous proposé par l’Université populaire en Kercorb (Upek), aura lieu le samedi 9 juin à 16 h, à la salle des fêtes de Villefort. Gérard Cézera animera une conférence sur le thème de la faune emblématique du Piémont pyrénéen.

    Rivélois d’adoption, photographe de la nature et animalier autodidacte, Gérard Cézera expose depuis 2013 avec la galerie d’art animalier Empreinte, partout en France et principalement dans le grand sud. Il est aujourd’hui associé à la récente création de la galerie d’art Empreinte bis, à Mirepoix. Il a participé à l’iconographie du livre de Patrick Zabé, livre de référence sur le grand tétras.

    Les Pyrénées sont un fabuleux réservoir d’espèces animalières. Du Piémont à la haute chaîne, le parcours naturaliste est riche de rencontres : ongulés de montagne, tétraonidés, rapaces,… « La photographie demeure un formidable moyen d’approche et de partage de nos observations. Les longues nuits et journées d’affûts inconfortables, la lourdeur du sac à dos et les jours sans, sont la face cachée des images colorées et attractives que nous découvrirons durant le diaporama ». Après la présentation photographique, un état des lieux et le devenir de cette faune seront abordés.

    L’entrée est gratuite pour les adhérents, participation libre pour les non adhérents. A l’issue de la conférence un moment de convivialité sera proposé avec boissons offertes et petites choses à grignoter.

  • Joseph Vidiella n’est plus

    joseph vidiellaLa triste nouvelle est parvenue depuis Nice où il résidait, Joseph Vidiella est décédé à l’âge de 77 ans, à la suite d’une courte mais foudroyante maladie. Joseph était né le 30 novembre 1940 à Vicdessos (Ariège), où ses parents Mariana et Michel, réfugiés espagnols, s’étaient retrouvés après leur sortie des camps de concentration. La famille quittera la vallée du Sabarthès pour Sonnac-sur-l’Hers (Aude), car l’emploi autour des barrages hydroélectriques de la région génère de trop faibles revenus. Tandis que Michel, le père, exerce les métiers de bûcheron et charbonnier dans les forêts du Chalabrais, Joseph accomplit sa scolarité à Sonnac, jusqu’au certificat d’études. Avant de se former au métier de boulanger, il est apprenti chez Sandral, cours Colbert à Chalabre, demi-boulanger à Loupia, et ouvrier boulanger à Lavelanet.

    Appelé sous les drapeaux, il effectue onze mois à Metz et treize mois à Souk-Ahras, tout près de la frontière tunisienne. Période durant laquelle il décrochera le concours de facteur, débutant sur les hauteurs de Montmartre à Paris, avant d’être muté à Nice où se dérouleront principalement sa carrière, et son engagement militant, indissociables. Responsable syndical de la distribution et acheminement au niveau local, départemental puis régional, il exercera un mandat à la commission exécutive nationale de 1978 à 2000, administrateur dans le même temps de la CPAM de Nice et président de la commission sanitaire et sociale. En octobre 2000, Joseph Vidiella avait été élevé au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite.

    Aux côtés de Fernande Darmon son épouse, il partageait le goût des voyages et suivait assidûment les festivals de jazz de Nice, Antibes Juan les Pins, ou les programmes de l’Opéra de Nice. Joseph Vidiella n’a jamais oublié les valeurs et la modestie de ses origines. Courageux et méthodique, il se sera battu jusqu’au bout, pour la tolérance et la solidarité.

    En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Fernande son épouse, à son frère Michel, à tous ses proches et amis.

  • Rivel : La mémoire des internés du camp de Rivel a été honorée

    camp d'internement de rivelA l’image de Michel Tali, les fils et amis des « indésirables » ont perpétué le souvenir.

    Jusqu’à l’été 1942, la terminologie « hébergement », scrupuleusement utilisée pour ce qui concernait ses camps d’étrangers, permettait au gouvernement de Vichy de laisser entendre à qui voulait encore y croire, qu’en France, la tradition d’hospitalité n’était pas morte. En réalité, ces nombreux centres de séjour surveillés, comme celui de Rivel, auront fourni dès l’invasion de la zone sud en 1942, la principale population des camps de la mort. Ceux que Pierre Laval ministre de l’Intérieur de Vichy qualifiait d’ « indésirables » auront ainsi connu l’exclusion, avant l’internement puis la déportation, grâce au zèle d’un gouvernement qui sera allé au devant du désir de l’occupant.

    Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants anarchistes et communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et Juifs transiteront par Rivel et les nombreux camps du sud-ouest, victimes d’une politique « qui consiste à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité », selon les termes du ministre Laval.    

    Samedi 26 mai, l’Association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep), l’Association républicaine des anciens combattants (Arac), l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr), l’Amicale des anciens guerilleros espagnols (Aagef-FFI), se sont retrouvées au pied de la stèle érigée près des derniers vestiges du camp, pour honorer la mémoire des victimes d'internement.

    Un émouvant retour vers le passé, également marqué par les interventions de Marie-Ange Larruy pour le parti communiste, Michel Molhérat et Annie Bohic-Cortès, conseillers départementaux. Avant le dépôt de gerbes et les chants, chacun invitait à rester fidèle à la mémoire de toutes les victimes des heures noires vécues en ces lieux, et à lutter contre la dilapidation des acquis du programme du Conseil national de la Résistance.

    La cérémonie s'est poursuivie au pied du monument aux Morts de Rivel, où les élus Jean-Pierre Salvat et Isabelle Boulbet, ont uni leurs voix en langue occitane et en langue française, pour délivrer un message de fraternité, conclusion de cette journée du souvenir.

    camp d'internement de rivel

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    Marie-Ange Larruy

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    Serge Pages

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    Michel Molhérat

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    Annie Bohic-Cortès

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    Michel Molhérat et Annie Bohic-Cortès

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    Jean-Pierre Salvat et Isabelle Boulbet

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