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Chalabre - Page 2628

  • La palette riche et colorée de Camille Amat

    Camille.JPGClaude Cals, Michel Faucheux et Roger Giroud entourent Camille Amat lors de l'exposition « Fulgurances de l'été », en août 2003.

    Camille Amat ne guette pas le regard des autres posé sur ses toiles, la peinture est son monde, la peinture est partout dans la maison de cet ancien quartier de la Terre-Blanche où elle a posé sa palette au terme d'un riche périple. Passionnée dès son plus jeune âge par les croquis de mode, la carrière de modéliste à laquelle Camille Amat se destine l'éloigne une première fois de Chalabre vers Toulouse et l'école de dessin.

    Esquisses et croquis sont aussitôt remarqués par son professeur qui lui propose de préparer le concours d'entrée à l'école des arts appliqués de la ville de Paris. L'élève Camille Amat va alors fréquenter assidûment l'atelier toulousain de Christian Schmidt où les ébauches qu'elle réalise traduisent une perception très personnelle de la réalité.

     Elle franchira là une nouvelle étape avant de rejoindre Paris et l'académie de peinture que dirige André Lhote, théoricien du cubisme. Camille Amat séjournera dans la capitale quatre années durant, au contact du peintre et critique d'art qui écrira en 1955 dans la revue « Arts et spectacles » : « Camille Amat sait voir, elle voit, spontanément, candidement, en toutes choses la vérité picturale. C'est-à-dire qu'au lieu de suivre de l'œil le contour des objets, elle perçoit les réactions du décor sur ces objets, ou les réactions de ces objets les uns sur les autres. En un mot, elle remplace en toute naïveté, sans y penser, le dessin du modèle par un dessin de caractère déformé, inspiré et cependant fidèle à l'objet. »Camille bis.JPG        

    C'est ainsi qu'en 1956, Camille Amat obtient le deuxième prix au célèbre concours du Dôme (Montparnasse) avant de voir ses oeuvres exposées à la galerie parisienne du Ventadour aux côtés de celles de André Lhote, Jean Carzou, Edouard Pignon, André Derain, Fernand Léger, Arrivé, Iscan et Armand Seguin.

    En 1958, les sirènes du Midi ramèneront Camille Amat vers son sud natal et plus précisément vers Collioure où elle acquiert la parfaite maîtrise des couleurs et de la lumière.

    Camille Amat est revenue à présent en ce pays de Kercorb qu'elle avait quitté un jour de l'année 1947 et la passion qu'elle voue à la peinture, à l'instar des couleurs qui éclairent ses toiles, n'a jamais faibli. « Elle a un coup de pinceau comme le coup de poing d'un boxeur !». Voilà comment Jean Camberoque pouvait traduire dans les années 1980, l'admiration que lui inspiraient les oeuvres de Camille Amat, exposées en août 2003 aux Bains-Douches, rue des Boulangers à Chalabre. A la faveur d'une exposition intitulée « Fulgurances de l'été », quelques unes de ses créations accompagnaient des poèmes de Michel Faucheux, extraits du recueil « Mortelles évidences », pour une initiative qui aura mis en évidence l'étroite relation entre poésie et peinture. 

  • Les cyclos ont remonté la vallée de la Dordogne

    .hiver 2008 cepes 2009 264.jpgLe club des CCC a apprécié l'accueil à la Ferme fleurie de La Roque Gageac.

    Le Cyclo Club du Chalabrais, le président Jean Quério et leurs amis nîmois décidaient tout dernièrement de partir sur les traces de l'Homme, au coeur du Périgord noir où un peloton de seize éléments prenait ses quartiers à la Ferme fleurie de La Roque Gageac. L'accueil très cordial de Martine et Alain et de leur chien Ulysse laissait augurer d'un séjour agréable, articulé autour d'un planning qui allait être appliqué à la lettre : vélo, beaucoup, tourisme, assez, gastronomie, un peu.

    A la faveur de recettes élaborées par Fanny et Sébastien, tourain à l'ail, salade périgourdine, pour ne citer que les plats à servir sans attendre, les représentants du Kercorb étaient parés pour partir à la découverte d'un territoire au patrimoine fascinant.

    Et au rythme des bateliers et de leurs gabares remontant les boucles de la Dordogne et de la Vézère, les membres du CCC ont effectué une belle incursion dans le temps, entourés de grottes naturelles habitées dès la préhistoire, de forts troglodytiques, de châteaux et de manoirs. Plusieurs ascensions vers les hauteurs de Domme permettront de sympathiser avec Jacquou le Croquant, lui-même voisin du glacier local. Une pause au château des Milandes, demeure autrefois habitée par la meneuse de revue Joséphine Baker et sa grande famille, offrira à Alban et Théo Borie la chance de fraterniser avec un faucon lanier, en marge d'un spectacle de rapaces proposé dans un jardin à la française (photos ci-dessous).Alban Milandes.jpg

    Chacun aura apprécié les richesses d'un pays qui fleure toujours aussi bon la truffe et la châtaigne, depuis les falaises à donner le vertige de La Roque Gageac jusqu'aux jardins d'Eyrignac et Marqueyssac, en passant par le village du Bournat, qui retrace la vie autrefois. Laroquais tout comme ses hôtes, Francis aura retrouvé là tous ses souvenirs de la communale, dans une salle de classe munie de son poêle et voisine des ateliers du tourneur sur bois, du boulanger, du forgeron ou du photographe. Que du bon, avec un bémol toutefois, puisque le retour quotidien à la Ferme fleurie aura régulièrement mis certaines consciences à rude épreuve, comment concilier en effet un plat de pommes sarladaises et un petit peu de foie gras, avec un programme d'entraînement supposé vous faire boucler les 100 km de Millau en 9h 59' 13''? 

    Menus gastronomiques donc, rehaussés si besoin était par la très belle voie de Martine, avec le soutien du premier de ses fans, Alain, tour à tour impresario, magnétiseur, sourcier, et surtout maître es jardinier, n'ayant rien à envier à un certain Alain Baraton.   

    Théo Milandes.jpgAu final, un séjour éclectique et génial, pour un peloton en totale immersion au pays des premiers hommes. Après avoir pris congé de l'ancêtre qui dort là-bas du côté des Eyzies, les CCC ont refait leur paquetage ce samedi 17 octobre, direction les Corbières pour un pèlerinage de clôture, avec gîte et couvert réservés à Camplong. Avant l'assemblée générale annuelle fixée le samedi 24 octobre à 18h, salle de la mairie.

    Lien permanent Catégories : Sport
  • Soleil, fanfare et activités en famille pour la fête de la Voie Verte

    Marina Salby II.jpgLa 3e fête de la Voie verte en Pyrénées Cathares s'est tenue dimanche à Chalabre, au départ du boulodrome de la place Charles Amouroux. Un cadre plaisant au confluent de l'Hers, du Blau et du Chalabreil, près d'un vieux pont métallique emprunté durant près de 70 ans par les locomotives ralliant Lavelanet à Bram.

    Les The three chiefs.jpgA la faveur d'un soleil automnal et aux accents de la fanfare des irréductibles solistes de l'OPVC, les animations du milieu de journée ne pouvaient mieux être lancées. Il faut tour à tour saluer l'éclectisme artistique d'Olivier Bonhomme, Yvan Fleissig, Dan Gaussens et Frédérick Lienard, l'énergie des poneys, mules et chevaux comtois, la descente participative des chevaliers du Kercorb, l'organisation du comité des fêtes à la buvette, le choix du terroir pour le menu, les VTT bien huilés, les canoës excentrés sur le lac, mais qui  auront valorisé ce lieu agréable, la visite de Chalabre par Marina Salby, guide de Mirepoix et la présence des associations locales. « Il était une fois Chalabre » (histoire locale), Kercorb patrimoine (vannerie), le Chant des bois (éducation environnement), le Cours des miracles (théâtre). Sans oublier l'encadrement d'une randonnée matinale vers le Calvaire, l'accueil au jus de pommes à Sonnac-sur-l'Hers, et l'ambiance champêtre de ce bout de voie verte vers lequel aura convergé une foule modeste, mais conviviale.

    Poney M.jpgLa réussite d'un tel événement réside aussi dans la complémentarité des collectivités impliquées, en terme de personnel et de logistique, garantes d'une organisation plus solide. Le but avoué, dans ce partenariat Pays Chalabrais-Pays d'Olmes et Pays de Mirepoix est bien sûr de promouvoir ces territoires et d'attirer des visiteurs situés entre Pamiers, Toulouse et Narbonne, pour un jour ou un week-end, surtout en avant et arrière saison touristique, au moment où le piémont pyrénéen révèle ses charmes. C'est d'ailleurs maintenant que les foires fleurissent, témoignant de l'attachement des populations locales à l'animation automnale. La Voie verte souhaite s'inscrire durablement dans ce calendrier d'octobre, avant d'espérer un jour se prolonger vers le Canal du Midi. Rendez-vous à présent en 2010.    

     

  • Le temps pousse les pierres

    Jouret.jpgSur les bords du vieux canal, un vestige de l'artisanat chalabrois. 

    Cette bâtisse en ruine qui jour après jour a modifié sa silhouette  en silence, fut entre 1920 et 1940 l'atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l'association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d'origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d'y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers. Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd'hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l'écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l'odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : «les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d'actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l'emplacement de la turbine sont encore visibles ».   

     Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place à la chose plastique mais bonne nouvelle, les vieilles pierres fatiguées refont leur vie quelque part sur les hauteurs du vieux Chalabre.