Retrouvez la programmation détaillée et les horaires sur le site du Pavé dans la malle

La MJC organise samedi 22 octobre prochain la «  Fête du goût », de 11 h 30 à 16 h 30, sous les halles du village. Comme le précise Daphné Daumand, animatrice et coordinatrice de projets, « Le principe est simple et joyeux, tous ceux qui le souhaitent préparent un plat salé ou sucré. Un plat traditionnel, ou exotique, et surtout un plat que l’on aime et que l’on a envie de partager. Les personnes impliquées tiendront un stand ce jour-là pour proposer leurs mets. Vous avez envie de faire découvrir de nouvelles saveurs culinaires, c’est  donc très simple, inscrivez-vous auprès de Richard au 06 37 62 37 74 ou par mail bullesdelumiere11@gmail.com ».

Vous préparez un plat salé ou sucré pour 8 à 10 personnes, il suffit d’en informer la MJC qui s’engage à rembourser les matières premières sur présentation de facture, dans la limite du raisonnable. Dans un premier temps, le visiteur paie 8 € un plateau vide et va ensuite le garnir avec les mets de son choix. De nombreuses animations sont prévues (loterie avec des lots de produits locaux, jeux, musique...). Après le repas, un spectacle de cirque est prévu *.

« La Fête du Goût est un excellent moyen de se réunir, de se retrouver, manger et partager ensemble de bons moments conviviaux et joyeux. Alors au plaisir de vous retrouver, soit comme exposant, soit comme simple dégustant ».

* A 14 h 30, Marie Mercadal, nouvelle venue en pays puivertain, interprètera son spectacle « Comme une goutte d'eau dans un sac à main », de la Cie Cirk'oblique. Il s’agit d’une pièce de cirque pour une femme et un trapèze. Une femme drôle et touchante revisite certains travers de notre société et recherche sa place dans le monde en tant que personne fragile et émotive. Prise au piège dans l'absurde solitude de son quotidien, elle dévoile ses faiblesses et vertiges avec humour. Fard à paupière, talons hauts et sac à main l'accompagnent dans ses voyages aériens.

« Du cirque vers le théâtre, pour en arriver à une brève de vie dans laquelle Marie Mercadal dévoile en suspension ses souvenirs, ses envies, ses utopies. Le corps est engagé mais la technique est subtile, toute en finesse. Entre folie douce et besoin de tendresse, ce spectacle de cirque contemporain apparaît comme une histoire de vie sensible dans laquelle l'enfance se dessine d'un regard poétique et le présent nous parvient comme une tragique comédie. On rit mais l’envie de pleurer est là, on est triste mais c'est quand même tellement drôle ».

La vie s’écoule et réserve des surprises.

« Etrange amitié », comme un titre de poème, écrit par JIEL.

Etrange amitié

Depuis quelques jours,

Depuis quelques heures,

Un nouvel ami est apparu dans ma vie.

Jusque-là son comportement hostile

Ne présageait en rien cette amitié.

Sa dureté, son mépris à mon égard

Durant toutes ces années

Ne laissaient rien paraître

De son for intérieur.

Pourtant, malgré mes efforts

Pour m’attirer ses bonnes grâces,

Jamais je n’avais pu l’apprivoiser.

Combien de fois lui ai-je couru après,

Sans jamais pouvoir le rattraper,

Espérant mettre un terme à nos différents.

Je me suis épuisé à tenter de l’amadouer ;

Inlassablement, il a poursuivi sa course,

Sans sourciller, impassible, indifférent.

Depuis quelques jours,

Depuis quelques heures,

Son comportement a changé ;

Sa rigueur est devenue plus douce,

Son caractère inflexible s’est lézardé,

Laissant apparaître une certaine bienveillance.

Désormais, il me préserve,

Me rend visite sans rudesse,

Me cajole par moment sans prévenir,

Me réveille avec tendresse

Comme un amant complice ;

Je crois même que nous nous aimons…

Depuis quelques jours,

Depuis quelques heures,

Le temps et moi sommes réconciliés ;

Je suis un jeune retraité.

JIEL

Etrange amitié.pdf

L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 15 octobre 2012.

Suspendue aux élingues d’une grue, la vieille structure métallique a définitivement quitté ses bases (Photo archives, Josette Taffet-Brzesc, Roland Castella, Yves Saddier, Octobre 2012).

Le quartier du Chalabreil était des plus animés en ce jeudi 11 octobre, à l’heure où la passerelle du Pont-Rouge s’offrait un ultime ballet aérien, sous l’action d’une grue aux dimensions XXL. Vaincue par l’effet destructeur et pervers de la corrosion, la vieille structure métallique qui aura permis à des générations de Chalabrois, de rallier l’école primaire, l’usine Canat, l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques ou le cimetière Saint-Pierre, s’est risquée à un dernier soubresaut, avant d’abandonner son sort aux morsures du chalumeau. 

Mise en place le samedi 28 février 1885, en remplacement d’un simple bâti de bois, cette armature métallique suspendue au-dessus d’un paisible cours d’eau avait été emportée par la crue surprise du Chalabreil, le mardi 11 juin 1895. Stoppée dans son élan à la hauteur de l’ancienne école des filles, elle avait attendu près d’un an (mai 1896), avant de retrouver un nouvel ancrage, largement surélevé afin d’éviter toute autre mésaventure.     

Après 116 années de bons et loyaux services, la passerelle du Pont-Rouge et ses milliers de rivets vont désormais trouver une place de choix dans la mémoire collective. Quant au pont nouveau, il devrait être jeté sur le Chalabreil avant la nouvelle année.