Sur les bancs des Hauts de Bon-Accueil
Photo Yves Saddier
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Sur les bancs des Hauts de Bon-Accueil
Photo Yves Saddier
L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 11 octobre 2007.
Denis, Jean et Yvan ont posé le sac sur le toit des Pyrénées (Photo archives, septembre 2007).
Les randonneurs du Kercorb qui restaient sur deux échecs consécutifs dans leur tentative d’ascension du « Pico Aneto » repartaient dernièrement à l’assaut des 3404 mètres de ce mythique sommet des Pyrénées. Six marcheurs chevronnés n’ont rien laissé au hasard dans la confection du paquetage, avant de prendre la route des Hautes-Pyrénées, cap sur l’Hospice de France via Luchon.
A pied d’œuvre au douzième coup de midi, l’équipée franchissait un premier torrent à 1385 m, petit pas petit pied réglé dans le tempo de Jean premier de cordée. Annie, Nicole, Denis, Yvan et Yves atteignaient ainsi le refuge de Vénasque perché à 2240m. Accueillis par le sourire d’Emma, les marcheurs souffleront devant le bleu profond d’un lac sur lequel flottent encore les derniers blocs de glace de l’hiver 2006. Le temps de passer commande d’une tartiflette pour six à consommer au retour et l’altimètre de Denis affichait 2450 m. Avec en prime une vue grandiose depuis l’échancrure du Port de Vénasque, sur le massif de la Maladetta. En contrebas, la cascade « del Aiguallut » déverse des trombes d’eau vers un Trou du Toro qui conserve tout son mystère. Le tout à quelques mètres du refuge de la Rencluse où les Chalabrois sont attendus pour la nuit.
Précédant un soleil qui cette fois allait se lever, les lampes frontales de sortie dès 5 h du matin vont se révéler très précieuses jusqu’à la jonction avec le Portillon Supérieur là-haut à 2870m. Ivresse des sommets aidant, Yves s’en remet à une boussole qui va le conduire vers le Maladetta, tandis que Denis, Jean et Yvan négocient l’inamovible pluviomètre sur sa gauche et filent vers un glacier mis à mal par un effet de serre ravageur.
Le Pas de Mahomet est en vue, les cordages sont tirés du sac, « el Pico Aneto » est là, les marcheurs précèdent la brume et s’accordent enfin le privilège de trinquer sur le toit des Pyrénées. Le retour vers la Rencluse permettra à la cordée de se reformer et d’abandonner la montagne à l’hiver.
Mercredi 5 octobre en l’église Notre-Dame à Lagarde (Ariège), un dernier hommage était rendu à Madame Odette Carbonnel née Garros, décédée à l’âge de 89 ans. La cérémonie célébrée dans le village où elle était née le 2 octobre 1933, a permis de revenir sur une vie marquée par la perte de sa maman le jour de Noël 1940, elle est alors âgée de 7 ans. Odette Garros grandira par la suite chez son oncle et sa marraine résidant à Lagarde, avant de rejoindre l’internat de l’institut Fénelon à Pamiers. Le pays est plongé dans le deuxième conflit mondial lorsqu’elle termine ses études à l’école de commerce de Toulouse, une période qui l’aura profondément marquée.
Diplôme en poche, elle revient à Lagarde où elle intègre les Ets Garros, entreprise familiale de filature. C’est là, en 1953, qu’elle fait la connaissance de Jean Carbonnel, jeune mécanicien spécialisé dans le métier du tissage, avec qui elle fondera un foyer le 8 août 1959. La famille s’agrandit avec les naissances de Jean-Noël en 1960 et de Bruno en 1971. En cette même année, la Filature du Moulin, sise au pied du vieux château est ravagée par un incendie.
Odette et Jean initieront un nouveau départ en pays chalabrais, avec le rachat en 1972 de l’usine du Ménéchal. Celle-ci prend le nom de Filature Ets Garros, Jean en assure la direction et Odette la comptabilité, la fabrique emploiera jusqu’à 33 ouvriers. La famille s’installe définitivement à Chalabre, Plaine du Pont-Neuf, au sein du quartier Salinas.
Les années 1990 voient Odette et Jean impliqués au sein du Syndicat d’Initiative du Chalabrais. Peu avant leur départ en retraite en 1994, ils intègreront le comité des fêtes chalabrois, jusqu’en janvier 1999, sous la présidence du regretté Henri Cazas, donnant un nouvel élan aux fêtes de quartier.
L’heure est alors venue de changer d’horizon, ils entreprennent de nombreux voyages avec les amis du 3e âge, club pour lequel Odette Carbonnel assure la trésorerie. Le rugby était l’autre passion qu’elle partageait avec Jean, ils seront ainsi les fervents supporters de l’US Chalabre XV et du Stade Lavelanétien, jusqu’en janvier 2018, lorsque Jean décède, à l’âge de 81 ans. Au terme de la cérémonie, Odette Carbonnel a été inhumée dans cimetière de Lagarde, où elle repose aux côtés de Jean.
En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Jean-Noël et Bruno ses fils, à Hugo, Gaspard et Arnaud ses petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil afflige. La famille tient à remercier toutes les marques de sympathie qui lui ont été témoignées.
L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du jeudi 10 octobre 2002.
Les jeunes stagiaires et leurs formateurs à l’issue des épreuves de contrôle de connaissances (Photo archives, Octobre 2002).
Le centre de secours Jean-Cabanier servait tout dernièrement de cadre à un stage de formation aux premiers secours, ouvert à toute personne souhaitant apprendre le geste qui peut sauver. Un stage étalé sur quatre soirées au cours desquelles un groupe a très forte majorité féminine a consciencieusement disséqué les nombreux cas de figure pouvant se présenter, et les attitudes à adopter en cas d’urgence. Des jeunes filles très appliquées, ayant à leurs côtés Alexis Fontaneau, jeune stagiaire qui a depuis le 1er octobre intégré le corps des sapeurs-pompiers chalabrois, ont surmonté avec succès l’ensemble des tests d’aptitude.
Sous la direction de Thierry Cnocquart et Lionel Calbo, formateurs, de Stéphane Rouzeaud, André Mamet et Aurélien Pierron, aide moniteurs, un programme aussi complet que possible a été dispensé, portant sur la conduite à tenir en cas d’accident. Comme pouvaient le déclarer les sapeurs instructeurs, « L’expérience montre qu’entre le moment où se produit l’accident et celui où les secours spécialisés arrivent, de nombreuses minutes peuvent s’écouler. En cas de saignement abondant, en cas d’arrêt respiratoire, la survie est une question de minutes, toute personne sur les lieux est le premier maillon de la chaîne des secours ».
Au terme de la formation, l’ensemble des stagiaires a passé avec succès tous les tests requis, afin d’obtenir l’attestation de formation aux premiers secours (AFPS). L’occasion d’adresser des félicitations à toutes et tous.