Parés et casqués, Nîmois et Chalabrois sont partis pédaler sous le soleil.
Voilà maintenant une petite décennie qu’ils entretiennent des liens d’amitié, ces « cyclos » venus d’horizons divers, prennent plaisir à se retrouver sur des circuits tracés entre mer et montagne. Après le Jura, la traversée Hendaye-Cerbère, les Dolomites, les Pics de l’Europe (Asturies), la Dordogne et le Pays de Savoie, ils s’étaient retrouvés en août dernier, à pédaler dans la région de Toscane. Ces rencontres tout aussi sportives que festives ayant l’infime inconvénient de toujours se dérouler dans un cadre superbe mais neutre, nos passionnés de vélo ont fini par se retrouver en Kercorb, les 15 et 16 octobre derniers.
L’occasion pour le Cyclo-Vtt-Club du Chalabrais et son président Jean Quério, d’accueillir les amis et compagnons de route de l’Amicale du Vélo Club Nîmois. Représentés par Christiane, Hervé, Christian dit Eddy et Sylvain, les Gardois ont pris la roue de Monique, Alain, Christian, David, Jean, Jean-Claude, Patrick et Régis. Guides d’un jour, chargés de combiner une visite du pays chalabrais et de ses proches environs. Après la montée des cols du Boyer et de Babourade, la visite de la fontaine intermittente de Fontestorbes précédait l’ascension vers Montségur. Talonnée par une traînée de poudre, la comète chalabro-nîmoise fondait sur Montferrier et transperçait le Pays-d’Olmes, avant de rallier la cité chalabroise. Il était l’heure de prendre place dans un « school bus » co-piloté sans encombre jusqu’au Moulin de l’Evêque par Eddy et David, cet exercice figurant la « perf » du week-end.
Le lendemain allait être tout aussi sportif, agrémenté d’un excellent pique-nique et d’une belle sieste sur les hauteurs de Picaussel. Ralliées en fin de matinée sous un soleil éclatant, via Nébias et Coudons, avec une petite variante Rebenty-Espezel-col des Sept Frères. Un plein de calories plus tard, le retour vers le Kercorb pouvait être envisagé, via la vallée de l’Hers et les rives de Montbel. En définitive, une fin de semaine à bicyclette très réussie, alliant sport, tourisme et gastronomie, sans le moindre coup de bambou à déplorer. Encore que.
Cette vue de l'église Saint-Pierre sous les nuages, offre un premier plan figurant le chantier d'un garage en construction (en bas à gauche), au pied de la maison de Paul Ehreinstein, plus connu auprès des Chalabrois sous le nom de "M. Paul". Le projet de création d'un poulailler n'était même pas au fond d'un carton, et les fils électriques avaient encore quelques belles années à profiter de l'air libre. La maison du gendarme Raoul Prédal était certainement à l'état d'esquisse sur la table d'un cabinet d'architecte, et les abords de l'actuelle résidence d'un géologue alors futur retraité de la BRGM, faisait déjà partie du décor. Caché par l'arbre dressé au centre de la photo (Collection Robert Voltes), le caveau des descendants de la Famille Auzias.
C'était au temps des conscrits, ou bien peut-être un soir de charivari à la mémoire de Fluris, la voiture Rosengart appartenant à M. Monnier, photographe bien connu de la rue d'En Plumet, avait inexplicablement roulé jusqu'au centre de la rivière Chalabreil. A l'endroit même d'où, il est permis de l'imaginer, le grand-père de l'ami Robert Voltes avait pris cette photo de la Plaine du Pont-Neuf. Les services des Postes,Télégraphes et Téléphones ne faisait pas encore d'ombre à la "ruscade" de nos lavandières. Mais les silos à grain en bois et grillage de la coopérative agricole n'allaient pas tarder à être dressés. A droite, le local Magna, "où l'on trouvait phosphates, engrais chimiques ou naturels, garantis complets, chaux, insecticides, sulfates de cuivre, bouillie bordelaise et toutes sortes de mixtures et poisons pour se prémunir contre l'invasion des chenilles, pucerons et autres doryphores, avides de dévorer les récoltes laborieuses cultivées par nos vaillants paysans du Kercorb" (Robert Roncalli, Il était une fois Chalabre, Tome V).
Les hivers peuvent être rudes en pays chalabrais. Mais les rugbymen de l'Union Sportive Chalabre XV ne le sont pas moins, à l'image d'Henri Sancho, prêt à engager la partie sur la pelouse enneigée du stade municipal.
Mickaël Padet (accroupi à droite), a gratifié ses partenaires de jeu d’une nouvelle tenue.