L'article mis en ligne ci-après avait été publié dans l'édition de l'Indépendant du mercredi 9 juin 1993. En guise de clin d'oeil aux anciens du FCC, et à un FCC version 2012-2013, qui a finalement sauvé sa place en championnat de première division.
Une des rares versions du FCC II, champion de l'Aude saison 1992-1993. De gauche à droite. Debout : Christophe Berkane, Bernard Boulbès, Franck Sauvage, Cétin Ylmaz, Jean-Philippe Discala, Christian Moralès. Accroupis : Santiago Martinez, Guy Dumay, Jérôme Delpech, Raymond Dumay, Jean Gomez, Louis Alcaïdé (photo archives, Mars 1993).
30 mai à 18 h, l'arbitre siffle la fin de la rencontre opposant Lézignan à Naurouze-Labastide et met ainsi un point final au championnat de 3e division, toutes poules confondues, à savoir Poule A (leader Chalabre), Poule B (leader Lézignan) et Poule C (leader Naurouze-Labastide). Au terme d'une finale triangulaire opposant ces trois leaders, les résultats sont les suivants : Chalabre-Naurouze-Labastide 1 à 1 (buteur, Frédéric Massat). Lézignan-Chalabre 1 à 4 (buteurs, Bernard Boulbès, José Martinez, Santiago Martinez, Michel Maugard). Naurouze-Labastide-Lézignan 2 à 2. Avec un match nul à domicile et une victoire en Corbières, le FCC remporte le titre de champion de l'Aude de 3e division au terme d'un parcours haletant dont le bilan est amplement positif : pour 18 rencontres, les joueurs de Jean-Philippe Discala enregistrent 14 victoires, 2 nuls, 2 défaites et ont inscrit 71 buts pour 15 encaissés. Par-delà ces résultats secs, un rapide retour en arrière s'impose.
Avril 92, le onze réserviste est à bout de souffle ; privé de trop de ses membres, il devra déclarer forfait général auprès du District de l'Aude. Une situation inédite dans l'histoire du club cher au président Roger Dumay, et une très grande désillusion pour Gérard Muelas, coach meurtri et usé par quatre années d'un bénévolat sans faille. Faute de combattants ...
Chalabre II va se trouver ainsi relégué en division inférieure pour la 2e année consécutive, avec un effectif réduit tel une peau de chagrin. Mais il est bien connu que le malheur des uns, fait souvent le bonheur des autres : Mai 92, tournoi annuel de football vétérans à Limoux, 3 mn de jeu et Jean-Philippe Discala plaque tournante de l'équipe fanion du FCC, est victime d'une double fracture tibia-péroné. Exit Jeannot, avec un plâtre embarrassant pour qui veut rester au tout premier plan. A la faveur d'une longue convalescence, le "stoppeur volant" va gamberger souvent, pour finalement se lancer un nouveau défi : redonner une identité à cette équipe réserve qui n'en finit pas de s'éteindre.
30 mai 1993, la boucle est bouclée et de quelle manière ! Challenge réussi avec mention puisque l'objectif annoncé en début de saison était la montée en 2e division.
L'appétit est venu en mangeant et c'est au bout du compte, un titre qui est venu récompenser l'optimisme et surtout le métier de Jean-Philippe Discala, à qui les dirigeants du F.C.C ont prêté leur concours et leur confiance.
Ils ont ramené le titre en Kercorb, chaleureuses félicitations aux éléments ayant oeuvré tout au long de la saison : Patrick Rouzaud, Louis Alcaïdé, Franck Sauvage, Jean Gomez, Jean-Philippe Discala, Frédéric Massat, Cétin Ylmaz, Messid Akraou, David Géa, Jérôme Delpech, Michel Maugard, Guy Dumay, Santiago Martinez, Raymond Dumay, José Martinez, Tony Colomer, Sébastien Ruiz, Fabrice Canal, Nicolas Discala, Alain Marzura, Bernard Boulbès, François Torres, Christophe Berkane, Christian Moralès.
Ceux qui sont champions te saluent, et te remercient Jeannot !
Gaëtan Giorgi (à gauche), aux côtés de l'adjudant Michel Canilhac.
Andrée Zdrojower et Serge Pagès 

L'hommage de la chorale Eissalabra, avec le Chant des Partisans.
Un dépôt de gerbe était effectué par les soeurs d’Auguste Cathala, avant que la chorale Eissalabra emmenée par Edouard Garcia, n'offre à l'assistance le Chant des Partisans et la Marseillaise. Jacques Laffont retraçait cette journée et l’interminable calvaire subi par un jeune homme de dix-neuf ans, dont le sacrifice allait permettre aux éléments du maquis Faïta, de filer entre les griffes de l'occupant, pour prolonger leur mission de résistance. L'effectif allemand qui participait à cette opération était très important (de 300 à 500 hommes), et avait investi le secteur par Gary, Montjardin, le chemin de Pico-l'Ordy et Cazalens. En prenant le chemin le plus long depuis la ferme des Vinsous, l'aîné des dix enfants de la famille Cathala, espérait que la sentinelle postée sur la crête, serait en mesure d'apercevoir la colonne allemande. Comprenant qu’il a été dupé, l’occupant nazi accompagné par la milice locale, s’acharnera sur Auguste Cathala avec une indescriptible sauvagerie. Au soir de ce 23 mai, son corps atrocement mutilé sera retrouvé dans les décombres de la ferme du Roudié incendiée. Soixante-neuf années après, le souvenir du sacrifice d’Auguste Cathala et de ses camarades de lutte ne s’efface pas des mémoires.