Premier trophée pour Pierre Rossi.

Les gâchettes chalabroises du " Piqu'Avant " de Sonnac-sur-l'Hers étaient à la fête en ce dernier dimanche du mois de novembre. Et pour cause, l'un des plus jeunes participants à la battue engagée, venait de foudroyer d'un coup de fusil d'un seul, un superbe cerf.

Profitant de la douceur inhabituelle régnant sur les hauteurs de Gaillaguet, l'animal s'est hélas retrouvé dans la ligne de mire de Pierre Rossi, dont la main n'a pas tremblé au moment d'appuyer sur la détente. A la bascule, la bête sauvage accusait le poids respectable de 170 kg, autant dire que les fines lames du " Piqu'Avant " auront eu fort à faire pour transformer leur prise, dans la perspective d'un repas festif à venir. Félicitations à l'équipe, et à Pierre Rossi, pour une performance qui devrait l'aider à résoudre un cruel dilemme. Le coeur de notre nemrod balance en effet entre chasse et rugby.

Les 5e ont satisfait au test du foulard, proposé par Sophie Chapuis et Alexia Pellegrin.

La clinique Christina et le collège Antoine Pons organisaient tout dernièrement, une semaine d’échange intitulée « Semaine école-entreprise », partenariat soutenu par l'Education nationale et le Medef, organisation patronale. C'est ainsi que la clinique a invité les élèves de 3e, pour une visite de l'établissement, animée par Eric Nys, son directeur financier. Les différents métiers exercés au pied de la Sigalière ont été présentés, ce qui a permis aux élèves de revêtir l'équipement de protection individuel pour visiter les cuisines, puis de découvrir la lingerie, la zone technique et le parcours du patient (balnéothérapie, kinésithérapie, salle de soins, pharmacie, salle à manger, ...).

Les collégiens venus au devant des professionnels dans l'exercice de leur fonction, ont ainsi bénéficié d'une approche visuelle leur permettant de mieux comprendre le monde du travail. A l'image de cette démonstration proposée par un des « kinés », pratiquée sur un élève volontaire, dans une bonne humeur certaine. Au final, une visite très appréciée par des collégiens embarqués dans une année charnière, avant l'examen du brevet et les premiers choix d'orientation.

C'était ensuite au tour des élèves de 5e, accompagnés par Catherine Speziali-Nunez, leur professeur de SVT, d'appréhender les coulisses de la vie active. Accueillis par Alexia Pellegrin, responsable qualité, et Sophie Chapuis, diététicienne, les collégiens ont participé à la composition d'un petit-déjeuner, dans le respect d'une alimentation équilibrée. Après avoir reçu un questionnaire, l'heure était venue de se prêter au test du foulard sur les yeux. Lequel a permis à chaque élève de jauger ses aptitudes sensorielles.

La cantine du collège s'efforce de favoriser le circuit court. C'est ainsi qu'une vache élevée dans le département était au menu récemment.

A l'heure de passer à table, l'impatience était manifeste, tout autant pour les adultes invités que pour les élèves.

Alors que  les appels à la création de circuits dits courts se multiplient, dont le but premier est de rendre au citoyen-consommateur les moyens de contrôler la chaîne de son alimentation, l'initiative du conseil général devrait en réjouir plus d'un. Ce dernier a pris en effet le parti de conforter la filière de la vache grasse, une initiative concrétisée à Espezel le 26 octobre dernier, avec l'achat au terme d'une vente aux enchères, d'une vache gasconne élevée dans l'Aude par Jacques Scaboro, éleveur à Roquefeuil. L'objectif étant de réserver cette viande de qualité aux cantines scolaires, pour être accommodée par les cuisiniers des collèges de la Haute-Vallée.

C'est ainsi que mardi 25 novembre, les demi-pensionnaires du collège chalabrois retrouvaient dans leur assiette, un produit du terroir, mitonné par le duo Philippe Gérard-Richard Grassaud (photo ci-contre), et dégusté en compagnie de MM Francis Savy président de la Communauté des communes des Pyrénées Audoises et conseiller général du canton de Belcaire, Olivier Moreno, représentant de la Chambre d'Agriculture de l'Aude, éleveur sur la zone Nébias-Puivert, Vincent Bousquet, principal du collège, Hubert Carcy principal honoraire, Jean-Jacques Aulombard, maire et conseiller général du canton de Chalabre, Gwenaelle Bayon gestionnaire du collège, Reine Beauvois, élue municipale et représentante des parents d'élèves.

Priorité à la viande de pays     Au final, une vraie campagne de promotion, en faveur de la viande de pays, et des nombreux acteurs qui oeuvrent à valoriser le pays montagnard. Par l'entretien des pacages et des estives, mais aussi par le respect du cahier des charges, favorisant la traçabilité et l'origine de la viande. Un facteur non négligeable, face à la répétition des crises sanitaires qui secouent le globe, et qui, sur le plan local, doit contribuer à pérenniser la structure d'abattage de Quillan, pour laquelle un atelier de surgélation et de découpe sont à l'étude.

Manger local dans la restauration collective, c'est possible, en mettant la filière bovine à l'honneur, et en créant de l'économie, puisque le tourisme ne suffit pas.

Vendredi 28 novembre, un dernier hommage était rendu à Gaston Serrus, décédé à l'hôpital des Hauts-de-Bon-Accueil à l'âge de 90 ans. Issu d’une très ancienne famille chalabroise, Gaston Serrus était né le 12 mai 1924 à Toulouse, et avait rejoint Paris aux côtés de " Malou " sa grande soeur, de Marie sa mère, et de son père Charles, nommé professeur de philosophie au Lycée Louis-le-Grand à Paris, chargé ensuite d'une chaire de Logique à la Sorbonne.

Gaston Serrus prendra ses marques dans la capitale, où il fonde un foyer en faisant la connaissance de Solange Joly, son épouse. Tous deux auront le bonheur de voir grandir trois enfants à leurs côtés. Dans le même temps, il enseigne lui aussi la philosophie, au lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), et revient très régulièrement en Kercorb, dans la maison familiale du cours Sully.

Passionné de musique classique et d'astronomie, mordu de cyclotourisme, il consacre les vacances d'été à de grands voyages à bicyclette. Il sillonnera en compagnie de son épouse, l'ensemble des grands cols pyrénéens, au guidon de son vélo routier, vélo d'une vie. Cols de Chioula, Pailhères, Paradis ou Pradel, dont il connaissait chaque hectomètre, mais aussi balades à pied, effectuées notamment sur les sentiers menant au pic du Saint-Barthélémy. Et dont les détours vont désormais conserver le souvenir de Gaston et de Solange, décédée le 21 juin 2011.

La bénédiction religieuse célébrée en l'église Saint-Pierre, réunissait en ce dernier vendredi de novembre, parents et amis venus lui adresser un émouvant adieu, avant son incinération. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à François, Olivier et Philippe ses enfants, à ses petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil afflige.