Photo archives 6 mars 2005

Le collectif « A pas de loutre », engagé pour la protection et la préservation du lac à niveau constant de Montbel communique l'information suivante :  

« Un appel à manifester est lancé pour le dimanche 6 février prochain, au départ de la Maison du Lac à Montbel, rendez-vous à partir de 10 h 30. Les défenseurs de la nature autour du lac à niveau constant de Montbel sont inquiets, car malgré les recours juridiques pour neutraliser le possible chantier Coucoo, la préfecture n'a pas l'air de vouloir faire respecter les règles officielles de préservation de la biodiversité à Montbel : 129 espèces protégées ont été observées autour du lac constant dont 58 en danger et inscrites sur les listes rouges de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. La plupart de ces espèces sont ignorées. Dès lors, comment affirmer qu'il n'y a aucun risque pour ces espèces ?

L'État est garant du respect de la loi. Et la loi oblige Coucoo à obtenir une dérogation pour le dérangement et la destruction des espèces protégées et de leurs habitats. Sans cette dérogation, comment affirmer que le chantier peut commencer ?

Vous êtes invités à venir nombreux, afin d’affirmer votre opposition à ce projet de la honte, et défendre cette nature merveilleuse par essence, qui n’a nul besoin de leur « valorisation ». C'est maintenant, et cela se passe chez nous ... ». 

Le lien ci-après permet de visualiser le schéma d'implantation du projet Coucoo, sur le lac à niveau constant.

Schéma lac constant.pdf

Plus de détails, avec notamment les cartes des zones à enjeux environnementaux extraites de l'Atlas de la Biodiversité Communale (ABC).

https://blogs.mediapart.fr/collectif-pas-de-loutre/blog/250122/rassemblement-montbel-09-le-dimanche-06-fevrier-2022-10h30

L'association A pas de loutre communique :

A quelques encablures de la cité chalabroise, le projet d’implantation d’un futur complexe touristique est en passe de prendre forme, ou tout du moins, « est envisageable en 2022 ». Ci-dessous et pour information, un article paru dans le bimensuel Le Courrier de la Nature, édition novembre-décembre 2021.

Le Courrier de la Nature 331 - Lac de Montbel.pdf

L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 22 janvier 2012.

Moins de cartes vendues, moins de truites, pas assez d’eau, des doutes sur la qualité des eaux… Les pêcheurs sont inquiets.

Jean-Pierre Sanchez, Hubert Carcy et Christian Courdil ont été reconduits à leur poste (photo archives, janvier 2006).

L’association de pêche du Quercorb était réunie dernièrement en assemblée générale dans les locaux de la mairie. Après les mots de bienvenue aux membres du bureau et aux adhérents venus relativement nombreux, le président Christian Courdil abordait le bilan moral. La vente des cartes, en forte diminution en 2010, s’est stabilisée en 2011. Les pêcheurs semblent avoir accepté, contraints et forcés, le fait de ne pouvoir acquérir leur carte que sur internet.

La fin de saison a permis aux pêcheurs de constater que la population de truites était quasi inexistante. L’apport important de truitelles depuis une dizaine d’années n’est manifestement pas probant. Tout retour progressif à une gestion patrimoniale sur l’ensemble du secteur semble improbable. La rivière Blau est très tôt à son niveau d’étiage et ne permet pas la survie des salmonidés après le mois d’avril ou mai. Sur la rivière Hers, c’est la prise d’eau du lac de Montbel qui accentue de façon dramatique la baisse du niveau d’eau plusieurs mois par an. Les volumes sont trop bas pour avoir des eaux vives et correctement oxygénées. L’expérimentation d’un parcours « patrimonial » avec apport de reproducteurs n’a pu être conduite en 2011. Les lâchers effectués au mois de février, mars et mai ont donné satisfaction.

Hubert  Carcy trésorier présentait un bilan financier sain. Les dotations financières de la fédération n’évolueront pas en 2012 et la plupart des mairies maintiennent leur soutien financier, à l’exception de deux d’entre elles. L’APP du Quercorb disposera bientôt d’un garde particulier, en cours d’assermentation.

Un tronçon de l’Hers reste en expérimentation « patrimoniale ». Pour le reste, les adhérents n’étant pas des adeptes de la pêche « sans tuer », les alevinages continueront à être réalisés, ils auront lieu en février, mars et mai. Une nouvelle demande de déclassement du lac municipal a été faite, avec des arguments supplémentaires qui devraient être suffisamment convaincants. Le verre de l’amitié est venu conclure cette réunion constructive.

Interdiction de manger les poissons bio-accumulateurs

Le président Courdil est également revenu sur l’arrêté émis au mois d’août 2011 par la préfecture de l’Ariège, interdisant la consommation des poissons bio accumulateurs, pêchés dans les rivières Ariège, Hers, ainsi que dans le plan d’eau de Montbel. Plus récemment, un arrêté de la préfecture de l’Aude interdisait la pêche en vue de la consommation et de la commercialisation dans le cours d’eau Hers Vif, sans différenciation d’espèces. Y a-t-il un risque à consommer les poissons déversés et peut-on avoir confiance dans l’eau consommée ? Autant d’interrogations pour les pêcheurs qui sont aussi des citoyens. Faute d’éléments d’information complémentaires, les membres de l’APP du Quercorb ont décidé à l’unanimité de ne pas modifier leur mode de gestion.