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C'était hier - Page 325

  • C’était hier : Frédéric Paillard, le luthier inspiré de La Bâtisse

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du dimanche 30 octobre 2011

    frédéric paillard,kercorb patrimoineLa harpe gauloise, une œuvre d’art, promise à la musique, et créée par Frédéric Paillard (Photos archives, octobre 2011).

    Animateur de l’association « Kercorb Patrimoine », désireux de valoriser certaines pratiques oubliées, Frédéric Paillard entretient plusieurs passions, dans la proximité des potagers du Quartier du Moulin. Ancien artisan ébéniste, Frédéric a profité de ses vacances estivales, et du bois sec entreposé dans son grenier, pour fabriquer une harpe gauloise.

    S’il veut accéder au petit atelier de La Bâtisse, le visiteur doit d’abord saluer une petite ânesse prénommée Molly, laquelle le guidera vers l’artiste, installé tel le Gepetto de notre enfance. Comment t’es venue  l’idée de créer cet instrument ? « Je joue d’une petite harpe troubadour depuis une vingtaine d’années, et à la suite d’une rencontre avec Myliane, musicienne, chanteuse et pianiste, nous avons décidé de monter un petit groupe, aidés en cela par ma fille Claire. Ma petite harpe ressemblant plutôt à un jouet, j’ai voulu m’en procurer une de plus conséquente. Après renseignement, il s’est très vite avéré que les prix d’achat étaient simplement inabordables. Et là, j’ai décidé de fabriquer mon propre instrument ». Plusieurs heures de réflexion et autant de croquis plus tard, notre luthier se mettra à l’ouvrage, en commençant par le choix du bois, ce qui n’allait pas être une mince affaire.

    frédéric paillard,kercorb patrimoineDu bois d'ici     « Grâce à mes quelques connaissances en la matière, j’ai choisi du frêne pour l’arche avant, de l’ormeau pour l’arche du haut, du cyprès pour la table d’harmonie recevant les cordes, et du cèdre pour la caisse de résonance. Des bois exclusivement collectés autour de Chalabre voilà quelques années, et séchés en planche sur liteau dans mon grenier, depuis pas moins de quinze ans. J’ai même tourné les clefs de tension dans du buis ramassé au-dessus de Puivert ».

    Une fois la harpe terminée, il restait un point crucial à résoudre, celui des cordes. « J’ai essayé plusieurs matières, le boyau, que j’ai torsadé moi-même, le nylon, le métal,… sans jamais obtenir le son espéré. L’idée m’est venue de rendre visite à Luthès-Paris, une petite entreprise installée dans le hall de l’ancienne gare de Chalabre ». Cette société commercialise depuis novembre 2004, violons, violoncelles et contrebasses, ainsi que divers instruments, comme la viole de gambe. « J’ai eu la possibilité d’essayer différentes cordes en métal, avant de découvrir que les cordes de viole de gambe, convenaient parfaitement pour les premières cordes basses ». Frédéric Paillard explique ensuite comment il sera obligé de commander en Bretagne, les cordes complémentaires pour les octaves suivantes. Une fois les cordes montées, il ne reste plus qu’à accorder la harpe.

    Cent jours pour un bon accord     Une phase délicate, car le bois travaille, tout comme les cordes. Il prend conseil auprès de Robert Wolken, facteur en piano domicilié sur le cours d’Aguesseau, qui lui explique comment il faudra accorder cent jours de suite, avant d’obtenir un son juste. Au terme des deux mois impartis, la harpe de Frédéric « tient enfin l’accord ».

    Depuis lors, Myliane, Claire et Frédéric répètent chaque dimanche après-midi, à la chapelle Notre-Dame du Val d’Amour de Bélesta (Ariège). Séances auxquelles le public est cordialement invité à assister. Pour conclure, Frédéric veut bien admettre que la création d’un tel instrument, relève de l’alchimie. Ce qui ne l’empêche pas d’envisager l’organisation de stages de fabrication de harpe, dans le cadre de l’association « Kercorb Patrimoine ».

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  • C’était hier : Christophe Roncalli est revenu à la maison

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 7 novembre 2001.

    christophe roncalli,bernard margarit,david bouad,claudine césarChristophe, Bernard, Claudine et David ont conclu avec un clin d’oeil au grand Georges (Photos archives, octobre 2001).

    Il a posé la guitare au pied de ce bon vieux rideau rouge, Christophe Roncalli est revenu samedi au-devant de son public en compagnie d’un phénoménal trio de musiciens. A l’image du voyageur qui pose avec bonheur le sac au terme d’un long périple, Christophe était enfin de retour chez lui en pays chalabrais, pour présenter la primeur de sa toute dernière production. Auteur compositeur interprète de talent, Christophe a offert, en ce dernier samedi d’octobre dédié à un autre passionné du mot, un récital de chansons ciselé à l’encre nostalgique.

    Aux côtés de Claudine César à l’accordéon, Bernard Margarit à la guitare et David Bouad à la basse acoustique, micro en mai et tout de blanc vêtu, le petit garçon de Chalabre a très vite embarqué un auditoire complice, sur les chemins d’un passé à peine lointain. Images furtives et émouvantes de « Jean et Jeanne », de « P’tit Père », géométrie imparable des « Bars parallèles », Christophe Roncalli a remonté samedi les cours chalabrois, au fil des souvenirs.

    Onze textes qui font l’objet d’un CD enregistré en studio et que chacun peut retrouver en prenant contact au 06 76 81 40 80 ou 06 13 06 92 28. Ils n’étaient peut-être pas en Kercorb par hasard, en ces tout derniers jours d’octobre, Christophe et ses brillants partenaires ont pris congé de leurs invités en adressant un hommage à Georges Brassens.

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  • C’était hier : Dernière escapade en roue libre pour les cyclos

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 5 novembre 2001.

    cyclo vtt club du chalabraisLes cyclos du Kercorb ont trouvé un « redol » de ceps (Photo archives, octobre 2001). De gauche à droite, Francis Amouroux, Jean-Christophe Garros, Christian Courdil, Raymond Rivals, Yves Bérenguer, Monique et Patrick Rault, Jean Quério, Maryse Amouroux, Robert Béret, César Martinez.

    Les membres du Cyclo VTT club du Chalabrais participaient dimanche 28 octobre à l’ultime sortie prévue au calendrier, empruntant à cette occasion, les routes voisines du Pays d’Olmes. Un final marqué par un temps estival, pour 67 km parcourus avec la facilité qui caractérise le « cyclo » en fin de saison.

    Après un rapide passage au pied du Castellas, coup de périscope aux abords des Quatre Chemins, cap sur le Sautel et Rapy, Tanière et Raissac. Et en deux coups de cuillère à pot, le peloton va prendre d’assaut un point stratégique qui domine la vallée du Touyre, et ouvre la voie vers la route du drap. C’est là que les mordus du pédalier vont s’accorder une pause, au pied de l’antique abreuvoir local. Infiltrés dans le groupe, quelques nostalgiques du bon vieux temps en profiteront pour mettre sournoisement le doigt là où ça fait mal. Faisant très justement remarquer la méchante entorse faite à la tradition, qui veut que les CCC bouclent l’année au coeur des Corbières et en compagnie du président d’honneur, François Lopez. Mais alors, que faisaient donc les troupes du président Yves Bérenguer, au pays de la laine et du chardon ? En quête d’une réponse, nos cyclotouristes vont tomber nez à nez avec une des rares vignes poussant sur la terre courage, noyée au beau milieu des plantations de maïs. Un heureux hasard qui aura pour effet de calmer les tonnes de mauvaise conscience faisant rage sous les casques, nos douze « cyclos » retournant le coeur plus léger vers le Kercorb et le siège café de la Paix où ils ont pris congé de leur petite reine.