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C'était hier - Page 428

  • C’était hier : Remise de fourragères au centre de secours

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 26 décembre 2000. Compte-rendu d'un des épisodes de l'intense activité qui anime le centre de secours chalabrois depuis 1951, année de sa création. Un historique du centre est proposé dans le Tome XIV édité en juin 2019 par l'association Il était une fois Chalabre. 

    caserne jean-cabanierLes hommes de l’adjudant-chef Alain Cayrol étaient à l’honneur (Photos archives, décembre 2000).

    Les superbes décors de Noël ornant le Centre de secours Charles-Jean Cabanier ont servi samedi de cadre à une exceptionnelle cérémonie en l’honneur des hommes de l’adjudant-chef Alain Cayrol. Au terme d’une année 2000 des plus actives, tant sur le front des interventions que sur le plan des formations, nos jeunes soldats du feu ont eu l’insigne honneur de recevoir la fourragère des sapeurs-pompiers, pour actes de dévouement et de bravoure manifestés notamment lors des tragiques inondations qui endeuillèrent les basses plaines de l’Aude en novembre 1999.

    Alain Cayrol, chef de corps, recevait des mains de Jacques Montagné, maire de Chalabre, la très symbolique cordelière aux couleurs de la Légion d’honneur avant que les élus du canton et les anciens du centre de secours ne remettent à chaque sapeur, une distinction réellement méritée. Cette belle cérémonie à laquelle étaient bien sûr conviés épouses, enfants et parents, s’est poursuivie avec une copieuse remise de diplômes. C’est ainsi que le sapeur Ludovic Garros s’est vu décerner le grade de caporal après un impeccable sans faute. De même, les sapeurs Alain Mamet, François Sanchez, Yannick Lara, Christophe Gabriel et Lionel Calbo, ont reçu leurs diplômes de formation aux activités de premier secours en équipe. Enfin, les sapeurs Thierry Cnocquart et Lionel Calbo, à nouveau nominé, se sont vus attribuer le diplôme de formation aux activités de premier secours routiers.

    De brillants résultats qui témoignent, s’il en était besoin, du dynamisme et de la bonne entente qui prédominent dans la grande et jeune famille des sapeurs-pompiers du Kercorb. Ces derniers adressent leurs remerciements les plus sincères aux Chalabroises, aux Chalabrois, et à l’ensemble des habitants du canton pour leur accueil lors de la présentation du calendrier 2001. Ils souhaitent à toutes et tous un Joyeux Noël et vous adressent leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année.

    caserne jean-cabanier

    Jean-Marie Lafitte, Pascal Mellado, Alain Cayrol, Patrice Rodriguez

    caserne jean-cabanier

  • C’était hier : Les collégiens découvrent un Noël dans les tranchées

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 25 décembre 2005.

    collège antoine-ponsLes élèves ont été sensibles aux paroles des Poilus (Photo archives, Décembre 2005).

    « L’issue de la guerre ne se jouera pas ce soir. Personne ne nous reprochera d’avoir posé nos fusils une nuit de Noël ». Ces paroles du lieutenant écossais Gordon sont extraites du film de Christian Carion « Joyeux Noël », que les élèves de 3e du collège Antoine-Pons étaient invités à découvrir, quelques heures avant les vacances de fin d’année.

    Cette œuvre de fiction s’appuie sur plusieurs faits qui se sont déroulés autour de Noël 1914 en certains endroits du front, et qui ont vu Allemands, Britanniques et Français, fraterniser le temps d’une courte trêve. Une immersion dans le quotidien des soldats engagés dans le conflit de 1914, qui aura permis aux collégiens de franchir les limites des versions officielles proposées par leurs manuels scolaires et de découvrir les paroles de Poilus.      

    Entre guerre et paix     Visiblement émus par les événements mettant en scène les soldats impliqués dans ces fraternisations (messe commune, match de football, enterrement collectif des morts), les potaches ont très bien relevé que la frontière sur le « no man’s land » n’était pas entre les camps, mais plutôt entre ceux qui faisaient la guerre et ceux qui voulaient qu’elle soit faite. Si le général Mangin chef d’état-major français fit confisquer les clichés montrant ces scènes, de nombreux témoignages sont passés entre les mailles de la censure. A l’image des carnets de guerre du caporal Louis Barthas, écrivant : « Qui sait ! Peut-être un jour sur ce coin de l’Artois, on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre des hommes qui avaient l’horreur de la guerre et qu’on obligeait à s’entre-tuer malgré leur volonté » *.

    A la faveur d’une discussion avec Hélène Cortès leur professeur d’histoire, les élèves sont longuement revenus sur cette guerre vue par ceux qui l’ont faite, sans oublier d’évoquer le souvenir d’un chat navigant à loisir entre les lignes et qui aurait été fusillé pour intelligence avec l’ennemi. Les élèves adressent un Joyeux Noël à tous et remercient le cinéma de Lavelanet (séance spéciale), le foyer socio-éducatif et Yannick Callat principal du collège qui leur a offert « la chance d’assister à la projection ».

    * Un monument en l'honneur de ces hommes a été inauguré le 17 décembre 2005 à Neuville-Saint-Vaast (Artois).

  • La mystérieuse clef du Pont-Rouge

    L'article qui suit avait été publié sur le blog le jeudi 14 juin 2012, et pourrait répondre à l'une des deux questions posées dans le commentaire de François. Quant à l'interrogation également émise par Philippe, relative au contrôle des sautes du Chalabreil, je n'ai pas l'information. Je profite de l'occasion pour adresser de sincères remerciements aux lectrices et aux lecteurs de ce blog, et des excuses à celles et ceux dont les commentaires restent souvent sans réponse. Pour Nicole et en ce qui concerne les encarts publicitaires, j'avancerais sans trop de certitude le chiffre 10. Quant aux processions et à leurs bénéfices, il faut accorder la prime à l'espoir. Enfin, tout à fait d'accord avec Thierry, le temps ne pousse pas que les pierres.

    pont rouge chalabreLa clef de Otto

    En mai 2012, les élus réunis en séance afin de voter le budget, avaient également évoqué les projets prioritaires, au premier rang desquels la réfection de la passerelle du Pont-Rouge. Soumise à plusieurs expertises, cette voie d’accès jetée sur le Chalabreil va très bientôt faire l’objet d’une restauration complète, et ce, 126 ans après sa mise en place. C’est en effet après une décision votée en conseil municipal le 23 mai 1886, que les Chalabrois avaient vu leur commune se doter d’une passerelle métallique, créée par les Ateliers Mauguin de Paris. Le fer supplantait définitivement le bois, parce que de fortes pluies conjuguées à la fonte des neiges, avaient emporté le 28 février 1885, une très vieille passerelle en bois.

    Bien des années plus tard, lors du deuxième conflit mondial, certains prisonniers internés dans le camp de concentration établi sur l’ancienne scierie du Moulin de l’Evêque à Rivel, viendront pour ainsi dire, apporter leur pierre à l’édifice. Ces détenus politiques, utilisés comme renfort au sein des effectifs de l’usine Canat, vont en effet bâtir deux rampes d’accès permettant le passage des brouettes. Parmi ces prisonniers, Otto Löwy, Autrichien né le 30 mai 1900, à Vienne. Ce dernier tenait un journal sur lequel il avait noté comment un voisin du quai du Chalabreil, leur avait un jour offert une boîte de conserve contenant du poisson. Une fois le « festin » terminé, la clef ayant permis l’ouverture avait été noyée dans le ciment. Le 12 août 1942, Otto Löwy fut dirigé vers le camp de Drancy, avant un dernier voyage jusqu’à Auschwitz où il mourut le 30 novembre de la même année. Dans le courant des années 1990, sa famille prendra contact avec la ville de Chalabre, grâce à l’aide du consulat d’Allemagne, afin d’en savoir plus sur le parcours de l’un des leurs. Donnant par la même occasion, plusieurs informations consignées dans le carnet de Otto.  

    Le temps a passé depuis, et si le métal de la passerelle est aujourd’hui la proie de la rouille, le béton des rampes adjacentes donne lui aussi certains signes de faiblesse. Signes faibles certes, mais suffisants pour laisser apparaître une clef, que l’on devine lorsque l’on se positionne face au pont, et dos à l’église Saint-Pierre. 70 ans après, le souvenir du citoyen Otto Löwy et de ses compagnons d’infortune a ressurgi de l’oubli, grâce aux effets improbables de l’érosion. En cette année 2012, le Pont-Rouge va être restauré, par nécessité, et il est permis d’espérer que ce vestige d’humanité et de fraternité, n’ira pas se perdre dans un amoncellement de gravats.

    (Remerciements à Serge Fournié, pour l’intérêt qu’il porte à la chose historique, et pour son sens aigu de l’observation)

  • Les crues de juin 1895

    En date du jeudi 13 juin 1895, le journal Le Courrier de l'Aude rendait compte de crues exceptionnelles qui venaient de frapper Chalabre et l'ensemble de l'ouest audois. Au fil de ces lignes écrites voilà 125 ans, la notion de réchauffement climatique apparaît déjà.

    Le Courrier de l'Aude 13 juin 1895.jpg