Depuis le lundi 9 octobre dernier, date de la modification des tournées de collecte effectuées par les services de la Communauté de Communes des Pyrénées Audoises, plusieurs points sur la commune de Chalabre ne figurent plus sur le circuit traditionnel de ramassage. Marie-Annick Serrus-Crampagne, citoyenne concernée par ces modifications, souhaite faire part de son sentiment.
« Un certain nombre de Chalabrois ont appris avec stupéfaction que, du fait de « l’amélioration » décidée par la Communauté de Communes pour le ramassage des ordures ménagères, celles-ci… ne seraient plus ramassées désormais, (on a bien lu !), dans plusieurs rues de Chalabre (dont la place de l'abattoir où se trouve une salle communale qui reçoit parfois plusieurs centaines de personnes, ici ce n'est pas une famille qui est impactée mais la collectivité entière). De plus je crois savoir que Chalabre ne soit pas le seul village de la Communauté de Communes frappé par cette décision.
Quant au motif ???... Il n'a pas été jugé utile de nous le communiquer. Peut-être le nouveau camion de la Communauté de Communes aurait des dimensions incompatibles avec la largeur de certaines rues. Rues pour lesquelles les habitants sont simplement avertis que leurs ordures ne seront plus ramassées.
Quelle solution leur propose-t-on ? Aucune ! A eux de la trouver.
Je suis pour ma part tombée de ma chaise ! Que la Communauté de Communes n'ait pas effectué une étude de terrain avant d’utiliser un nouveau matériel est stupéfiant. A moins que la Communauté de Communes agisse en privilégiant uniquement sa propre facilité de fonctionnement, et néglige à la fois la réalité de terrain ainsi que la notion de service public.
Nous sommes bien d’accord que le ramassage et le traitement des ordures ménagères doit s’adapter aux exigences écologiques et économiques. En contre partie cela implique de la part de la Communauté de Communes une information réelle auprès des usagers, (rien n’est annoncé sur la suppression à court terme du ramassage individuel ni sur le nouveau fonctionnement mis en place, qui, il faut l’espérer a été étayé en amont à travers une étude préalable et réfléchie, prenant en compte les exigences de terrain des différents villages...).
Comment accepter une telle organisation, et une telle non-communication ?n Comment accepter une décision aussi inique qui contrevient à la Loi et au bon sens ?
Infraction à la Loi parce qu’en discriminant délibérément un certain nombre d’habitants, la Communauté des Communes crée une rupture délibérée dans la continuité du service public. Ce qu’elle ne peut faire sans encourir les foudres de son autorité de tutelle voire la censure du Tribunal administratif.
Mais infraction à la Loi aussi parce qu’en ne ramassant plus les ordures ménagères de certains quartiers (dont elle vient quand même d’envoyer l’Avis de Payement aux personnes concernées), elle met en péril la salubrité et donc la santé des personnes concernées, ce qui devient une infraction pénale.
Il est urgent que la Communauté de Communes repense la notion de ce qu’est un service public et revienne très rapidement sur sa décision qui ne remplit pas sa fonction d’un service payant dû à tous les usagers. Une telle décision adoptée dans le cadre de « l’amélioration » annoncée du dit service, passe plus pour de l’incompétence que pour une amélioration ».